OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2007
PRESS/472
LE COMMERCE MONDIAL EN 2006, LES PERSPECTIVES POUR 2007
Après des échanges plus vigoureux en 2006, l'avenir n'est pas sans risques, déclare l'OMC
Les risques qui pèsent sur les marchés
financiers et ceux de l'immobilier et d'importants déséquilibres
commerciaux dans les secteurs des marchandises et des services rendent
les perspectives pour 2007 plus incertaines et font craindre un
ralentissement de l'économie et de l'expansion du commerce l'année
prochaine, disent les économistes de l'OMC. “Le succès du Cycle de Doha
pourrait faire beaucoup pour encourager la croissance et atténuer la
pauvreté”, a dit le Directeur général de l'OMC, M. Pascal Lamy. “Un
accord se traduirait aussi par des règles plus pertinentes qui
contribueraient à établir un fondement plus stable et plus sûr pour
l'environnement dynamique qui caractérise les marchés mondiaux
aujourd'hui.”
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
Communiqué de presse de l'an dernier (11 avril 2006)
> La
reprise du commerce s’est amorcée au milieu de 2005, mais l’incertitude
persiste pour 2006
Dans leur évaluation préliminaire du commerce en 2006 et des perspectives pour
l'année à venir, les économistes ont indiqué que la croissance économique
mondiale en 2007 estimée selon tous les prévisionnistes à environ 3 pour cent
pourrait entraîner un ralentissement de la croissance du commerce des
marchandises qui tomberait à quelque 6 pour cent contre 8 pour cent en 2006.
En revanche, l'économie et le commerce mondiaux ont enregistré une croissance
vigoureuse en 2006, l'expansion de 8 pour cent du commerce des marchandises
n'ayant été dépassée qu'une fois depuis 2000. La progression du produit
intérieur brut (PIB) — mesure de la taille de l'économie — a été plus forte que
prévue en Europe et au Japon. Les économies chinoise et indienne ont continué
d'enregistrer une forte croissance.
Le commerce des pays les moins avancés a progressé de quelque 30 pour cent sous
l'impulsion de la hausse des prix du pétrole et des autres produits primaires.
Ces pays, comme les pays en développement dans leur ensemble, ont vu leurs parts
du commerce mondial de marchandises atteindre des niveaux records. Et, pour
certains fournisseurs moins importants, la crainte d'un revers dans le secteur
des textiles et de l'habillement face à la concurrence de la Chine s'est révélée
infondée en 2006.
“Il faut nous féliciter des bons résultats de 2006, en particulier des gains
réalisés par les pays en développement et les moins avancés”, a dit le Directeur
général de l'OMC, M. Pascal Lamy. “Mais ces résultats doivent être consolidés.
Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir sont une mise en garde et nous ne
devons pas perdre de vue la nécessité de continuer de réformer l'économie
mondiale.”
“La meilleure contribution que l'OMC peut apporter est de continuer à renforcer
le système commercial multilatéral. L'une des retombées positives du système
dont on ne parle pas est l'effet stabilisateur qu'il a sur le commerce mondial
et l'économie mondiale. Le succès du Cycle de Doha pourrait faire beaucoup pour
encourager la croissance et atténuer la pauvreté. Un accord se traduirait aussi
par des règles plus pertinentes qui contribueraient à établir un fondement plus
stable et plus sûr pour l'environnement dynamique qui caractérise les marchés
mondiaux aujourd'hui.”
Aperçu des principales tendances du commerce en 2006
Dans l'ensemble, 2006 a été marquée par une expansion
des échanges en termes réels (c'est à dire sans tenir compte des variations de
prix) qui a largement dépassé celle de la production. La valeur en dollars des
exportations mondiales de marchandises a augmenté de 15 pour cent pour atteindre
11 760 milliards de dollars en 2006. Les exportations de services commerciaux ont
enregistré une hausse de 11 pour cent selon les estimations pour s'établir à
2 710 milliards de dollars en 2006.
Les variations de prix se sont répercutées sur les taux de croissance nominale
du commerce des marchandises de pays et de régions entières. Les prix moyens
annuels des combustibles et des métaux ont fortement augmenté, ce qui s'est
traduit par des recettes supplémentaires pour les exportateurs de ces produits.
Les quatre régions pour lesquelles la part des combustibles et autres produits
miniers dans les exportations de marchandises est la plus élevée (Moyen-Orient,
Afrique, Communauté d'États indépendants — CEI — et Amérique du Sud et
centrale), ont à nouveau enregistré la plus forte augmentation annuelle des
exportations en 2006.
Aux États-Unis, la croissance annuelle des exportations de marchandises n'avait
pas été aussi forte depuis dix ans, mais le déficit commercial a continué de se
creuser. Cependant, après ajustement pour tenir compte des variations de prix,
la croissance des exportations de marchandises des États-Unis est plus rapide
que celle du commerce mondial et que celle des importations des États Unis.
La croissance du commerce en Chine est restée plus forte que celle des autres
grands négociants. Les exportations de marchandises de ce pays ont enregistré
une hausse de 27 pour cent. Au cours du deuxième semestre de 2006, les
exportations de marchandises ont commencé à dépasser celles des États-Unis mais,
pour l'ensemble de l'année, les exportations des États-Unis ont conservé leur
avance sur celles de la Chine.
Les exportations des pays les moins avancés ont fortement progressé en 2006 par
suite de la valeur beaucoup plus importante des exportations de combustibles et
d'un raffermissement des exportations des autres produits primaires et produits
manufacturés.
La part des pays en développement dans les exportations mondiales de
marchandises a atteint le record absolu de 36 pour cent. La part de 0,9 pour
cent enregistrée par les pays les moins avancés constituait aussi un record
inégalé depuis 1980, dernière date pour laquelle l'OMC dispose de données.
La situation en ce qui concerne les textiles et les vêtements est meilleure pour
les petits fournisseurs bénéficiant de préférences sur les marchés des pays
développés que beaucoup ne le craignaient après l'élimination en 2005 des
contingents et l'expiration de l'Accord sur les textiles et les vêtements de l'OMC.
Comme prévu, la Chine a affirmé son rôle de premier fournisseur. Les pays à
faible et à moyen revenus ont vu leur part des exportations mondiales de
textiles et de vêtements nettement augmenter. Les pays en développement plus
riches, y compris les nouvelles économies industrielles d'Asie et le Mexique,
ont perdu des parts de marché. Certains petits fournisseurs ont aussi perdu des
parts, mais d'autres en ont gagné. Dans l'ensemble, en 2006, les pays les moins
avancés ont enregistré une augmentation de leurs parts des importations de
textiles des pays développés. Le fait que la Chine, l'Inde et le Bangladesh
aient obtenu de bons résultats signifie aussi que la situation de millions de
travailleurs à faible revenu s'est améliorée.
Détails: l'état de l'économie et du commerce mondiaux en 2006
L'année 2006 a été marquée par une croissance robuste
de l'économie mondiale et une expansion vigoureuse du commerce. La croissance de
la production intérieure brute (PIB) mondiale s'est accélérée pour passer à 3,7
pour cent, soit le deuxième meilleur résultat depuis 2000. Toutes les grandes
régions ont enregistré une croissance du PIB dépassant la croissance
démographique.
La croissance économique dans les pays les moins avancés a encore excédé 6 pour
cent pour la troisième année consécutive. Ce raffermissement de l'économie
mondiale est en grande partie attribuable à la reprise en Europe qui s'est
révélée plus forte que prévu début 2006. Aux États Unis, l'expansion économique
s'est maintenue dans l'ensemble, le ralentissement de la demande intérieure
étant contrebalancé par une réduction du déficit extérieur, sous l'effet
essentiellement d'une progression de la croissance des exportations. Au Japon,
la croissance économique s'est quelque peu accélérée malgré une demande
intérieure plus faible dont témoigne le gonflement de l'excédent extérieur. La
Chine et l'Inde ont continué d'indiquer une croissance économique et commerciale
exceptionnelle.
La bonne tenue des données fondamentales de l'économie pour de nombreux acteurs
clés a contribué à renforcer la confiance des investisseurs à l'échelon mondial.
Les déficits publics ont globalement diminué aux États-Unis, dans l'Union
européenne et au Japon et les pressions inflationnistes ont été contenues. Le
niveau élevé de liquidité monétaire mondiale conjugué au faible niveau des taux
d'intérêt réels a contribué au redressement des marchés boursiers mondiaux. Les
marchés boursiers dans les économies émergentes ont à nouveau enregistré une
croissance beaucoup plus rapide que ceux des économies développées. La confiance
accrue des investisseurs dans les marchés émergents est également manifeste dans
la fourchette très réduite des marges d'intérêt entre les obligations des
marchés émergents et celle des obligations du gouvernement des États-Unis.
L'amélioration du climat des investissements s'est aussi traduite par une forte
hausse des flux mondiaux d'investissement étranger direct (IED) en 2006, qui ont
approché les niveaux records enregistrés dans le passé. La CNUCED (1)
indique que les flux entrants mondiaux d'IED ont augmenté d'un tiers pour passer
à 1 230 milliards de dollars, soit le deuxième niveau jamais enregistré. La forte
croissance des flux mondiaux d'IED peut être en partie attribuable à la
multiplication des fusions et acquisitions et à une hausse des prix des actions.
L'Institute of International Finance a indiqué un niveau élevé de flux de
capitaux privés nets vers les marchés émergents. (2)
Un autre signe de l'importance des liquidités mondiales est l'augmentation des réserves mondiales en devises et le remboursement anticipé de la dette publique extérieure par un certain nombre de pays en développement. Les niveaux d'endettement, mesurés par l'encours de la dette par rapport au PIB, ont diminué dans toutes les régions en développement en partie sous l'effet des mesures d'effacement de la dette. Pour les pays pauvres très endettés, les niveaux d'endettement en 2006 auraient d'après les estimations diminué de moitié par rapport au niveau signalé il y a cinq ans. (3)
La dépréciation modérée du taux de change effectif du dollar EU s'est poursuivie, contribuant au réajustement du déficit de la balance des opérations courantes des États-Unis (déficit commercial pour les marchandises et les services)(4). Les taux de change des économies asiatiques ayant d'importants excédents des opérations courantes ont été variables en 2006. Sur une base moyenne annuelle, les taux de change effectifs se sont sensiblement appréciés dans le cas de la République de Corée et de Singapour et modérément dans le cas de la Chine. Le yen japonais a par contre continué de perdre du terrain en 2006.(5)
Le niveau élevé des liquidités mondiales et une nouvelle augmentation marquée du prix des combustibles et des taux d'intérêt nominaux n'ont pas jusqu'ici entraîné de hausse des taux d'inflation nationaux. Sur les marchés développés, l'augmentation des prix à la consommation s'est située entre 2 et 3 pour cent en moyenne et ce taux a été d'environ 5 pour cent dans les économies en développement. Dans les régions tant développées qu'en développement, aucune accélération de l'inflation des prix à la consommation n'a été observée entre 2005 et 2006(6). Cependant, des pressions inflationnistes sont observées dans des secteurs pour lesquels l'offre est moins élastique tels que les marchés de l'immobilier et les prix des œuvres d'art vendues aux enchères.
La vigueur de la situation macro économique mondiale
en 2006 a fourni un cadre favorable à l'expansion du commerce international. En
2006, les exportations mondiales de marchandises ont augmenté en termes réels
(c'est-à-dire à prix constants) de 8 pour cent contre 6,5 pour cent l'année
précédente. Cette accélération des échanges peut être en grande partie attribuée
à la nette reprise de la croissance des exportations et des importations
européennes. La hausse des prix des combustibles et des métaux s'est traduite
par une stagnation de la quantité de produits miniers échangés sur les marchés
mondiaux mais l'augmentation des recettes tirées de l'exportation du pétrole a
entraîné une croissance des importations qui a dépassé la moyenne mondiale. Les
prix élevés de l'énergie ont aussi ranimé la demande de matériel d'extraction et
les investissements dans des machines à forte efficacité énergétique.
L'expansion du commerce des marchandises en Chine est restée exceptionnelle en
2006. Le secteur de l'équipement de bureau et de télécommunication est resté le
moteur principal de la croissance des exportations chinoises, mais des gains
importants de parts de marché mondial en 2006 ont pu être observés dans des
produits “traditionnels” d'exportation tels que les vêtements et de “nouveaux”
produits tels que le fer et l'acier. Les importations de la Chine ont à nouveau
augmenté plus vite que le commerce mondial, mais sont restées à la traîne par
rapport à la croissance des exportations.
Perspectives du commerce pour 2007
La correction marquée des prix des actions observée sur les marchés boursiers mondiaux à la fin de février 2007 a mis en lumière l'incertitude de plus en plus grande des investisseurs en ce qui concerne les perspectives à court terme de l'économie mondiale. Les prévisionnistes s'accordent pour dire qu'un ralentissement modéré de la croissance économique mondiale est probable en 2007 (7). Les données fondamentales de l'économie pour les principales économies sont suffisamment bonnes pour que la croissance économique mondiale se maintienne à près de 3 pour cent (PIB mesuré aux taux de change du marché).
La demande intérieure aux États Unis s'est nettement ralentie au cours du deuxième semestre de 2006 et devrait encore s'affaiblir durant le premier semestre de 2007. Les importations de marchandises et de services ont fléchi entre le premier et le quatrième trimestre (sur une base corrigée des variations saisonnières) et devraient rester moroses au cours du premier semestre de 2007 (voir graphique 1). Le ralentissement de la croissance du PIB en Europe devrait être moins marqué qu'aux États Unis (et pourrait être évité au Japon), de sorte que la croissance économique des pays développés se maintiendrait à près de 2,5 pour cent en 2007. La demande dans les pays importateurs de pétrole devrait tirer parti de prix à l'importation inférieurs à la moyenne pour les combustibles en 2007. Bien que des facteurs endogènes jouent un rôle croissant dans les résultats économiques des pays en développement depuis dix ans, le ralentissement sur les marchés industriels se traduira probablement par une croissance moins dynamique dans le monde en développement, croissance qui devrait néanmoins rester au moins deux fois plus rapide qu'elle ne l'est sur les marchés développés. Le scénario le plus probable est que la croissance du PIB en 2007 ralentira dans toutes les régions, se répartissant assez également entre les régions dans les zones développées et en développement.
Graphique 1: Croissance du PIB et du commerce aux États Unis en termes réels, 2005 2006 haut de page
Source: OCDE, Olisnet.
Les risques principaux dans ce scénario sont liés à
l'évolution des marchés financiers, un renversement brutal de la conjoncture sur
les marchés de l'immobilier et la subsistance d'importants déséquilibres de la
balance courante. La recherche d'investissements à haut rendement s'est traduite
par une expansion rapide des instruments financiers (fonds spéculatifs, carry
trade).
Si l'on prend un scénario de base caractérisé par une croissance du PIB mondial
de près de 3 pour cent, le commerce mondial de marchandises pourrait ralentir
pour s'établir à 6 pour cent environ en 2007, soit 2 points de pourcentage de
moins qu'en 2006. Cette estimation est étayée par le modèle prévisionnel de
séries chronologiques du Secrétariat qui prévoit, dans la région de l'OCDE, un
tassement des importations de marchandises et de services à 4,5 pour cent, soit
un recul de 2,5 points par rapport au taux observé en 2006.
Les risques de dégradation de la situation afférents à cette projection des
échanges consistent notamment en une correction plus forte que prévue sur les
prix élevés des marchés de l'immobilier, une poussée de l'inflation et une
perception des risques qui pourrait exercer une nouvelle pression à la hausse
sur les taux d'intérêt. Une hausse des taux d'intérêt pourrait déclencher une
correction des marchés boursiers et obligataires et des niveaux plus faibles que
prévu de l'investissement et de la consommation privée.
Évolution du commerce et de la production de marchandises en termes réels en 2006
La reprise de l'activité économique mondiale a été le facteur déterminant de l'expansion vigoureuse des échanges mondiaux en 2006. La croissance des exportations de marchandises en termes réels est provisoirement estimée à 8,0 pour cent en 2006, pourcentage qui est de près de 2 points supérieur à ce qu'il était en 2005 et qui dépasse nettement l'expansion moyenne de la dernière décennie (1996 2006). L'essor du commerce en termes réels a dépassé la croissance de la production mondiale de plus de 4 points de pourcentage (voir graphique 2).
Graphique 2:
Croissance du volume du commerce mondial des marchandises et du PIB mondial,
1996 2006 haut de
page
(Variation annuelle en pourcentage)
Source: OMC.
En 2006, les variations de croissance du commerce régional, en termes réels, ont
été plus marquées même si la croissance économique par région était moins
variable que l'année précédente. Ces évolutions divergentes peuvent être
attribuées en grande partie à une évolution des termes de l'échange favorable
aux pays et régions exportateurs de combustibles. La région de l'Amérique du
Nord comprend deux exportateurs nets de combustibles et les États Unis, grand
importateur net de ces produits. En termes réels, les exportations de
marchandises des États Unis ont progressé de 10,5 pour cent en 2006, ce qui
représente le taux de croissance le plus élevé enregistré depuis 1997 et près de
deux fois le taux de croissance des importations. Les produits pétroliers liés à
la production d'énergie ont diminué de 2,5 pour cent en volume. Le
ralentissement de la demande intérieure aux États Unis, la baisse du taux de
change effectif (c'est à dire pondérée par les échanges) du dollar et un
raffermissement de la croissance de la demande mondiale ont contribué à cette
évolution positive. Les exportations de marchandises du Canada ont nettement
ralenti sous l'effet conjugué d'un affaiblissement de la demande aux États Unis
et d'une appréciation marquée du dollar canadien depuis 2002. Le commerce des
marchandises du Mexique a connu une expansion vigoureuse, une augmentation à
deux chiffres tant des importations que des exportations accompagnant une
croissance de l'économie qui n'avait pas été aussi forte depuis 2000.
Avec 13,5 pour cent, les exportations de marchandises de l'Asie, exprimées en
termes réels, sont restées les plus dynamiques de toutes les régions. Les
importations de l'Asie ont augmenté plus rapidement que l'année précédente et
plus rapidement que les échanges mondiaux mais n'ont pas rattrapé la croissance
des exportations. Cet écart en faveur des exportations peut être très largement
attribué aux deux grands négociants de la région, la Chine et le Japon.
L'expansion des exportations de la Chine a été dans une certaine mesure moins
dynamique en 2006 qu'en 2005, tandis qu'elle a été plus forte au Japon, en
République de Corée et dans le Taipei chinois (entre 10 et 15 pour cent). Les
importations vers le Japon et le Taipei chinois n'ont par contre progressé que
de 2 à 3 pour cent en 2006.
Tableau 1: PIB et
commerce de marchandises par région, 2004 2006
(Variation annuelle en pourcentage à prix
constants)
|
PIB |
Exportations |
Importations |
||||||
|
2004 |
2005 |
2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
Amérique du Nord |
3,9 |
3,2 |
3,4 |
8,0 |
6,0 |
8,5 |
10,5 |
6,5 |
6,5 |
États‑Unis |
3,9 |
3,2 |
3,4 |
8,5 |
8,0 |
10,5 |
11,0 |
6,0 |
5,5 |
Amérique du Sud et Amérique centrale a |
6,9 |
5,2 |
5,2 |
13,0 |
8,0 |
2,0 |
18,5 |
14,0 |
10,5 |
Europe |
2,4 |
1,8 |
2,8 |
7,0 |
4,0 |
7,5 |
7,0 |
4,0 |
7,0 |
Union européenne |
2,3 |
1,6 |
2,8 |
7,0 |
4,0 |
7,5 |
6,5 |
3,5 |
6,5 |
Communauté d'États indépendants (CEI) |
8,0 |
6,7 |
7,5 |
12,0 |
3,5 |
3,0 |
16,0 |
18,0 |
20,0 |
Afrique et Moyen‑Orient |
6,0 |
5,5 |
5,4 |
8,0 |
5,0 |
1,0 |
14,0 |
13,0 |
8,5 |
Asie |
4,8 |
4,1 |
4,4 |
15,5 |
11,5 |
13,5 |
14,5 |
8,0 |
8,5 |
Chine |
10,1 |
9,9 |
10,7 |
24,0 |
25,0 |
22,0 |
21,5 |
11,5 |
16,5 |
Japon b |
2,7 |
1,9 |
2,2 |
13,5 |
5,0 |
10,0 |
6,5 |
2,0 |
2,0 |
Inde |
8,0 |
8,5 |
8,3 |
15,5 |
20,5 |
11,5 |
16,0 |
20,5 |
12,0 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Monde |
3,9 |
3,2 |
3,7 |
10,0 |
6,5 |
8,0 |
… |
… |
… |
a Y compris les Caraïbes.
b Les données sur le volume des échanges sont établies à partir
des valeurs douanières corrigées des valeurs unitaires standards et d'un
indice des prix ajusté pour les produits électroniques.
Source: OMC.
Les exportations de marchandises de l'Europe ont enregistré, en termes réels,
leur plus forte croissance annuelle depuis 2000, dépassant la croissance des
importations (estimée à 7 pour cent), mais sont restées inférieures au taux
mondial d'expansion du commerce. Les pays d'Europe ont enregistré des résultats
commerciaux très variables. Une croissance des exportations à deux chiffres peut
être observée pour les pays situés à la frontière orientale de l'Europe allant
de la Finlande et des États baltes au nord à la Turquie au sud. Tous ces pays
ont ressenti les effets positifs d'une plus grande intégration dans l'UE et de
la vigueur de la demande d'importation de la Communauté d'États indépendants
(CEI). Tant l'Allemagne que le Royaume-Uni ont enregistré une croissance des
exportations et des importations bien supérieure à la moyenne européenne, tandis
que la croissance réelle des échanges a été peu dynamique en Italie et en
Espagne et a stagné en France et en Irlande.
Les quatre régions exportatrices nettes de combustibles (CEI, Moyen Orient,
Afrique et Amérique du Sud/centrale et Caraïbes) n'ont enregistré qu'une légère
augmentation de leur volume d'exportation (environ 2 points de pourcentage),
tandis que leurs importations ont progressé plus vite que les échanges mondiaux
en 2006 (graphique 3). C'est dans la Communauté d'États
indépendants que les importations ont été les plus dynamiques, avec une
progression de 20 pour cent, tandis que les exportations de la région, en termes
réels, sont restées sans entrain en 2006. Contrairement à ces évolutions du
commerce mondial, le taux d'expansion tant des exportations que des importations
de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale s'est ralenti en 2006. Le
Venezuela a enregistré une contraction marquée de ses exportations, et celles du
Brésil ont progressé de moins de 4 pour cent. Les exportations conjuguées de
l'Afrique et du Moyen Orient ont pratiquement stagné d'après les estimations,
tandis que les importations, malgré un ralentissement, ont continué d'augmenter
relativement plus vite que la moyenne mondiale. Si le repli des exportations de
ces régions peut être lié au ralentissement de la demande de catégories de
produits chers, tels que les combustibles et les métaux, la progression des
importations pourrait être considérée modeste eu égard à la croissance
exceptionnelle des revenus de ces régions depuis trois ans.
(8)
Graphique 3:
Croissance du commerce des marchandises en termes réels par région, 2006
haut de page
(Variation annuelle en pourcentage)
a Y compris les Caraïbes.
Source: OMC.
Évolution en valeur nominale du commerce des marchandises et des services commerciaux en 2006 (9)
Exprimées en dollars, les exportations mondiales de marchandises se sont fortement ressenties en 2006 des mouvements des prix, qui ont accusé de très fortes différences selon les secteurs en cours d'année. D'après les indices de prix des produits de base du FMI, les prix mondiaux à l'exportation des minéraux et métaux non ferreux ont augmenté de 56 pour cent, ceux des combustibles, de 20 pour cent et ceux des produits alimentaires et des matières premières agricoles, de 10 pour cent. On estime que la hausse des prix à l'exportation des produits manufacturés n'a pas dépassé 3 pour cent (10).
Graphique 4:
Prix à l'exportation de certains produits primaires, en 2005 et 2006
haut de page
(Variation annuelle en pourcentage)
a Y compris le café, le cacao (en fèves) et le thé.
Source: FMI, Statistiques financières
internationales.
Pour la troisième année consécutive, les variations de prix des produits
manufacturés sont restées moins fortes que celles des produits
primaires, et la baisse continue des prix des produits électroniques,
qui en 2005 avaient représenté en dollars plus du sixième des
exportations mondiales de produits manufacturés, a grandement contribué
à cette évolution modérée des prix de ces produits. Ces mouvements des
prix relatifs s'expliquent en grande partie par les différences entre
les valeurs unitaires (prix) à l'exportation selon les régions, qui vont
de 4 à 5 pour cent pour l'Asie et l'Europe jusqu'aux alentours de 18 à
20 pour cent pour les exportations de l'Amérique du Sud et l'Amérique
centrale, de l'Afrique, du Moyen Orient et de la CEI. Il n'y a pas de
données disponibles sur les tendances des prix pour les échanges
mondiaux de services commerciaux. Cela dit, les indices implicites des
prix à l'exportation et à l'importation de services aux États Unis ont
augmenté en 2006 de 3 et 4 pour cent, respectivement, soit un peu moins
vite que l'année précédente.
Dans l'ensemble, les mouvements des taux de change observés en 2006
n'ont eu qu'une influence limitée sur le niveau des prix en dollars des
marchandises faisant l'objet d'échanges internationaux. Contrairement à
ce qui s'était passé entre 2002 et 2004, la variation annuelle moyenne
du taux de change du dollar EU vis-à-vis de l'euro comme de la livre
britannique est restée assez modérée du fait que les mouvements
divergents observés au cours des années 2005 et 2006 se sont équilibrés.
Alors qu'un yen plus faible aurait pu contribuer à un affaiblissement
des prix à l'exportation en dollars du Japon, la hausse du dollar
canadien et des monnaies de plusieurs partenaires commerciaux d'Asie a
eu l'effet opposé (voir graphique 5).
Graphique 5:
Évolution du dollar par rapport à certains grandes monnaies, 2001 2006
haut de page
(Indices, janvier 2001=100)
a Panier de monnaies pondérées par les échanges comprenant le won
coréen, le dollar singapourien et le dollar du Taipei chinois.
Source: FMI, Statistiques financières internationales.
En dollars, les exportations mondiales de marchandises se sont accrues de 15,4 pour cent pour atteindre 11 760 milliards de dollars, dont 40 pour cent environ peuvent être attribuées à l'inflation. Les exportations de services commerciaux ont progressé en 2006 de 11 pour cent, pour s'établir à 2 710 milliards de dollars, soit une croissance à peu près semblable à celle de l'année précédente et, pour la quatrième année consécutive, moins prononcée que celle du commerce des marchandises. On ne sait pas trop dans quelle mesure les mouvements divergents des prix relatifs ont contribué aux différences observées dans la croissance en valeur du commerce des marchandises et des services commerciaux..
Tableau 2:
Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 2006
haut de page
(en milliards de dollars et en pourcentage)
|
Valeur |
Variation annuelle en pourcentage |
|||
|
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
Marchandises |
11 762 |
11 |
22 |
14 |
15 |
Services commerciaux |
2 710 |
10 |
20 |
11 |
11 |
Source: OMC.
Exprimées en dollars, les exportations de marchandises par région se
sont une fois encore vivement ressenties de l'évolution des prix. Les
quatre régions dont les exportations de marchandises comprennent la plus
forte proportion de combustibles et autres produits des industries
extractives — à savoir le Moyen Orient (70 pour cent en 2005), l'Afrique
(65 pour cent), la Communauté d'États indépendants (60 pour cent) et
l'Amérique du Sud/centrale (37 pour cent) ont de nouveau enregistré en
2006 les plus fortes augmentations des exportations d'une année sur
l'autre. Toutefois, comme les prix des combustibles ont monté moins vite
en 2006 qu'en 2005, la forte hausse des exportations de ces régions en
valeur a été en réalité moins marquée que l'année précédente. C'est
l'inverse que l'on peut observer pour les importateurs nets de
combustibles: Amérique du Nord, Europe et Asie ont affiché en 2006 une
expansion de leurs exportations plus rapide qu'en 2005, encore que
l'accroissement de leurs expéditions soit resté moins vigoureux que
celui des régions exportatrices de combustibles.
Bien que l'Europe soit la région où les exportations de marchandises ont
le moins progressé (de 13 pour cent), elle a conservé sa première place
à cet égard, avec 42 pour cent du total mondial et ses importations ont
augmenté de 14 pour cent pour atteindre 5 220 milliards de dollars. Au
total, les échanges intra UE (à 25) ont progressé de 13 pour cent, soit
un peu plus que les seules exportations à destination des pays tiers (11
pour cent), mais un peu moins que les importations en provenance des
pays tiers (15 pour cent). Les États baltes et ceux des Balkans ont
continué à afficher des taux de croissance des exportations comme des
importations supérieurs à 20 pour cent. Prises ensemble, les
exportations et les importations des États des Balkans ont dépassé
celles de la Turquie, qui ont pourtant progressé plus vite que celles de
l'Europe entière.
En Amérique du Nord, le Mexique a enregistré une expansion plus forte
des exportations et des importations que ses partenaires de l'ALENA. Les
États Unis n'avaient pas affiché d'aussi bons résultats annuels à
l'exportation (+14 pour cent) depuis plus d'une décennie, mais bien que
la croissance de leurs exportations ait dépassé celle de leurs
importations (11 pour cent), le déficit du commerce des marchandises
avait déjà pris de telles proportions qu'il a continué à se creuser en
2006. Ce n'est qu'au quatrième trimestre, à la faveur de la baisse de
volume des importations et de la chute des prix à l'importation du brut,
que ce déficit a commencé à diminuer.
En Asie, les exportations et les importations de marchandises ont
continué en 2006 à progresser plus vite que le commerce mondial. Parmi
les six grandes entités commerçantes de la région, c'est la Chine qui a
de nouveau connu la plus forte expansion des exportations et des
importations, et comme les premières ont continué à augmenter plus que
les secondes, l'excédent du commerce des marchandises s'est inscrit en
hausse prononcée. En effet, cet excédent s'est encore accru dans le
courant de l'année, où, tandis que l'expansion des exportations
conservait son élan, celle des importations s'est ralentie, en partie
parce que les prix du pétrole étaient moins élevés. Au Japon, la
progression en dollars des exportations de marchandises a atteint près
de 9 pour cent, mais sans parvenir à rattraper celle du commerce mondial
et celle de ses propres importations. Les économies en plein essor de
l'Inde et du Viet Nam ont affiché une vigoureuse expansion des
exportations et des importations, de l'ordre de 20 à 35 pour cent en
2006. Depuis 1995, les exportations et les importations de ces deux pays
se sont accrues à un rythme plus rapide que celles de toute l'Asie, et
leur part dans les exportations mondiales de marchandises a notablement
augmenté. Parmi les petites nations commerçantes de la région, le
Bangladesh, le Cambodge et la Mongolie ont vu l'expansion à deux
chiffres de leurs exportations amorcée en 2003 se poursuivre en 2006, à
un rythme situé entre 20 et 44 pour cent. En Nouvelle Zélande, l'année
2006 a été marquée par une quasi stagnation du commerce des marchandises
et dans le cas du Taipei chinois et celui des Philippines, par une
progression moins dynamique que celle du commerce mondial.
L'Afrique a vu ses exportations de marchandises s'accroître de 21 pour
cent, une fois encore plus que ses importations, dont la hausse est
estimée à près de 16 pour cent, et sa part dans les exportations
mondiales de marchandises atteindre le plus haut niveau enregistré
depuis 1990. Bien que l'essor de ses exportations puisse être attribué
en majeure partie à celui des exportations de pétrole, il est
remarquable que les pays non exportateurs de pétrole du continent aient
accru leurs exportations de quelque 16 pour cent. D'après les
estimations, un sur dix environ des pays africains a subi un recul de
ses exportations, et la moitié d'entre eux a enregistré une expansion
dépassant la moyenne mondiale. Pour l'Afrique du Sud, pays qui se classe
au premier rang dans la région pour le commerce des marchandises, la
hausse des importations est de 24 pour cent mais celle des exportations,
de 13 pour cent.
Au Moyen Orient, les échanges commerciaux se sont fortement ressentis de
l'évolution de la situation politique et des marchés pétroliers. D'après
les estimations, les exportations de marchandises de la région ont
progressé de 19 pour cent, à peu près comme les cours du brut. Les
importations de marchandises ont marqué une hausse de 14 pour cent,
qu'il faut considérer comme assez limitée, vu la poussée des recettes
d'exportations et des réserves de change que la région a connue dans les
dernières années.
Parmi les sept régions géographiques distinguées dans le présent
rapport, c'est la Communauté d'États indépendants (CEI) qui aura
enregistré en 2006 l'essor le plus dynamique des exportations comme des
importations. Grâce à la fermeté des cours des combustibles et des
métaux sur les marchés mondiaux, les exportations de la région se sont
accrues du quart l'an dernier pour atteindre 422 milliards de dollars,
soit plus du double du niveau enregistré il y a seulement trois ans. Les
importations ont augmenté de près du tiers pour s'établir à 278
milliards de dollars, et l'excédent affiché par la région au titre du
commerce des marchandises a encore progressé en 2006 d'environ 20
milliards de dollars.
Les exportations et les importations de marchandises de l'Amérique du
Sud/centrale ont continué en 2006 à augmenter plus vite que le commerce
mondial, à une cadence moins vive toutefois que l'année précédente. Le
ralentissement de l'expansion des exportations est en grande partie
imputable aux résultats des pays exportateurs de pétrole de la région et
du Brésil. Les fortes hausses des cours des métaux ont profité aux
exportations du Chili, de la Jamaïque, du Pérou et du Suriname: celles
du Chili et du Pérou ont fait un bond de plus de 40 pour cent,
atteignant les taux de croissance des exportations les plus élevés
enregistrés dans la région en 2006.
Encadré: Évolution du commerce des textiles et des vêtements en 2006 Durant cette deuxième année suivant l'extinction
progressive de l'Accord sur les textiles et les vêtements, les
transformations structurelles du commerce mondial des textiles et des
vêtements se sont poursuivies sans relâche. Les exportateurs des pays
développés comme ceux des pays en développement avancés d'Asie de l'Est
voient leurs parts de marché diminuer, de même que les grands pays en
développement fournisseurs d'Amérique centrale et de Méditerranée, qui
transforment les textiles originaires des pays développés. Les exportations
chinoises ont continué à s'adjuger de nouvelles parts de marché dans tous
les grands pays développés importateurs, malgré les restrictions instituées
en 2005. Quelques petits fournisseurs ont accru leurs exportations de
textiles et de vêtements encore plus vite que la Chine, et la part des pays
les moins avancés dans les importations des États Unis et de l'Union
européenne s'est fortement accrue en 2006.
Importations de textiles et de vêtements sur les principaux marchés,
selon l'origine, 2006
Note: L'Asie de l'Est (4) comprend le Taipei chinois; Hong Kong,
Chine; Macao, Chine et la République de Corée. Les importations de l'UE
(25) englobent le commerce intracommunautaire. |
Il ressort clairement de l'exposé qui précède qu'en 2006 l'expansion des
échanges commerciaux aura été très favorable aux pays en développement
considérés en groupe. Globalement, leurs exportations de marchandises
ont progressé de 20 pour cent, pour s'établir à 4 270 milliards de
dollars, et leurs importations, de 17 pour cent. La part des pays en
développement dans les exportations mondiales de marchandises a atteint,
à 36 pour cent, un record absolu, et leur part dans les importations
mondiales de marchandises s'est établie à 31 pour cent, niveau le plus
haut enregistré depuis plus d'un quart de siècle. Dans le cas des pays
les moins avancés, l'essor des exportations de marchandises a même été
plus fort que pour l'ensemble des pays en développement sur les six
dernières années, y compris 2006. Pour l'année 2006, il est estimé aux
alentours de 30 pour cent, ce qui porte leurs exportations à 108
milliards de dollars, leur part dans les exportations mondiales de
marchandises atteignant 0,9 pour cent, pourcentage le plus élevé
enregistré depuis 1980 (première année pour laquelle il y ait des
statistiques). De leur côté, les importations de marchandises se sont
accrues de 17 pour cent, soit beaucoup moins vite que les exportations,
d'où le premier excédent commercial jamais affiché par le groupe des
pays les moins avancés. Du fait de différences dans la composition par
produit, des résultats obtenus par chacun de ces pays et de leur taille
relative, les regroupements par agrégats tels que les pays en
développement ou les pays les moins avancés sont de moins en moins
intéressants pour l'analyse du commerce (voir le
tableau 1 de
l'Appendice).
L'examen du commerce mondial des marchandises par principaux
exportateurs et importateurs confirme à nouveau l'importance de
l'évolution des prix et les résultats commerciaux remarquables de la
Chine et de l'Inde. Sur les 30 principaux exportateurs de marchandises,
les huit qui sont les plus dynamiques (avec des exportations en hausse
de plus de 20 pour cent, en valeur, en 2006) sont cinq exportateurs de
pétrole, un exportateur de métaux (le Chili) et la Chine et l'Inde
(11). Les pays où la
croissance en valeur des exportations, inférieure à 10 pour cent, est
restée modérée ou languissante sont le Japon (9 pour cent), la France (6
pour cent), l'Espagne (7 pour cent) et l'Irlande (3 pour cent). Leurs
importations de marchandises ont elles aussi progressé moins vite que la
moyenne mondiale. Le groupe des dix principaux exportateurs est
constitué des mêmes pays que celui des dix principaux importateurs, et
quoique la variation d'une année sur l'autre ait été très différente
selon les pays, leur classement n'a pas changé par rapport à l'année
précédente, à l'unique exception des importations de marchandises du
Royaume-Uni, qui ont à nouveau dépassé celles du Japon (voir les
tableaux 3 et 4 de l'Appendice).
Depuis 2000, la Chine a plus que doublé sa part dans les exportations
mondiales de marchandises et se classe au troisième rang, comme
exportateur et comme importateur, pour le commerce des marchandises.
Malgré le vif essor de ses exportations, elle est restée au troisième
rang mondial en 2006, mais au second semestre de l'année, ses
exportations de marchandises ont pour la première fois dépassé celles
des États-Unis.
En 2006, les exportations mondiales de services commerciaux ont augmenté
de 11 pour cent pour passer à 2 700 milliards de dollars
(12). Le rythme
d'expansion du commerce mondial des services est resté à peu près
inchangé par rapport à l'année précédente et semblable à celui des six
dernières années. Depuis 2003, les exportations de services commerciaux
ont progressé chaque année moins vite que le commerce des marchandises.
Des trois grandes catégories de services commerciaux, services de
transport, services de voyage et “autres services commerciaux”, c'est
cette dernière qui est de loin la plus vaste et celle aussi qui croît le
plus rapidement. En 2006, la catégorie des “autres services commerciaux”
a augmenté de 13 pour cent, contre 9 et 7 pour cent, respectivement,
pour les services de transport et de voyage. Dans les années 90, les
services de transport avaient progressé moins vite que les voyages, mais
depuis 2000, la situation s'est renversée. La croissance assez
léthargique des services de voyage s'observe dans toutes les grandes
régions exportatrices, mais est surtout marquée dans le commerce des
services d'Amérique du Nord.
Tableau 3:
Exportations mondiales de services commerciaux, par grande catégorie,
2006 haut de
page
(en milliards de dollars et en
pourcentage de variation)
|
Valeur |
Variation annuelle en pourcentage |
|||
|
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
Services commerciaux |
2 710 |
10 |
20 |
11 |
11 |
Transport |
626 |
10 |
25 |
12 |
9 |
Voyages |
737 |
7 |
18 |
8 |
7 |
Autres services commerciaux |
1 347 |
12 |
19 |
12 |
13 |
Source: OMC.
Le tableau 2 de l'Appendice présente l'évolution des exportations et des
importations de services commerciaux par région. Comme l'année
précédente, les unes et les autres ont accusé en Europe et en Amérique
du Nord une croissance inférieure à la moyenne mondiale. Au sein de
l'Union européenne, le commerce des services a évolué très différemment
selon les États membres: les exportations de services de la France et de
la Finlande auraient diminué, mais celles du Luxembourg et de la Pologne
auraient augmenté du quart ou davantage
(13). La région de la CEI
indique des taux de croissance des exportations et des importations de
services commerciaux de l'ordre de 20 pour cent, ce qui la classe en
tête de toutes les régions.
Les exportations de services commerciaux de l'Asie ont continué, pour la
troisième année consécutive, à progresser plus vite que la moyenne
mondiale et plus vite que les importations de services de la région, ce
qui a réduit son déficit au titre du commerce des services. Le Japon,
premier exportateur et importateur de services commerciaux de la région,
a accru ses exportations de services de 12 pour cent et ses importations
de 8 pour cent. Parmi les grandes nations commerçantes d'Asie, l'Inde
continue à afficher d'excellents résultats sur le plan du commerce des
services. Alors qu'on parle beaucoup de l'essor dynamique des
exportations de services commerciaux de l'Inde — et en particulier de
services logiciels
(14) —, le dynamisme de
ses importations de services attire moins l'attention, alors même que
leur taux de croissance a dépassé en 2006 celui des exportations.
D'après les chiffres les plus récents, les importations de services
commerciaux de l'Inde ne sont inférieures que de 5 pour cent environ à
ses exportations.
Selon des estimations provisoires, les échanges de services commerciaux
de l'Afrique et du Moyen Orient se sont accrus en 2006 à un taux proche
de la moyenne mondiale, mais comme les données disponibles sont
limitées, ces estimations pourraient faire l'objet de révisions plus
importantes que celles qui ont été communiquées pour les autres régions.
En 2006, les principaux exportateurs et importateurs de services
commerciaux ont affiché des résultats extrêmement différents. Les
changements de classement doivent être interprétés avec prudence, car
ils pourraient être dus à des modifications méthodologiques et, étant
donné que les statistiques de certains acteurs très importants du
commerce mondial sont incomplètes, ils feront l'objet de révisions.
À en juger par les données préliminaires, il apparaît que les trois
principaux acteurs, à savoir les États-Unis, le Royaume-Uni et
l'Allemagne, ont conservé leur rang tant à l'exportation qu'à
l'importation. Si la contraction des exportations françaises de services
commerciaux était confirmée, le Japon remplacerait la France comme
quatrième exportateur mondial de services. L'Italie est passée devant
l'Espagne pour se classer au sixième rang parmi les exportateurs. On
estime que les exportations de services commerciaux de la Chine ont
dépassé celles des Pays-Bas et de l'Inde, ce qui la fait entrer dans le
groupe des dix premiers exportateurs en dépassant Hong Kong, Chine
(15).
Du côté des importations, aucun changement n'est intervenu en 2006 dans
les dix premières places du classement. D'après des données provisoires,
on estime que les importations de l'Inde ont légèrement dépassé celles
de la République de Corée, malgré la forte augmentation que celles ci
ont connue en 2006.
(16)
Appendice
Tableau 1
Commerce mondial des marchandises, par région et pour certains pays,
2006 haut de
page
(Milliards de dollars et pourcentage)
|
Exportations |
Importations |
||||||||
|
Valeur |
Variation annuelle |
Valeur |
Variation annuelle |
||||||
|
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
Monde |
11 762 |
11 |
22 |
14 |
15 |
12 080 |
11 |
22 |
13 |
14 |
Amérique du Nord |
1 675 |
5 |
14 |
12 |
13 |
2 546 |
7 |
17 |
14 |
11 |
États-Unis |
1 037 |
5 |
13 |
11 |
14 |
1 920 |
7 |
17 |
14 |
11 |
Canada |
388 |
6 |
16 |
14 |
8 |
357 |
7 |
14 |
15 |
11 |
Mexique |
250 |
7 |
14 |
13 |
17 |
268 |
7 |
16 |
13 |
15 |
Amérique du Sud et centrale a |
426 |
14 |
30 |
24 |
20 |
351 |
9 |
28 |
23 |
18 |
Brésil |
137 |
16 |
32 |
23 |
16 |
88 |
7 |
31 |
17 |
14 |
Autres pays d'Amérique du Sud et centrale a |
289 |
13 |
29 |
25 |
22 |
262 |
10 |
27 |
25 |
19 |
Europe |
4 957 |
11 |
20 |
9 |
13 |
5 218 |
11 |
20 |
10 |
14 |
Union européenne (25) |
4 527 |
11 |
19 |
8 |
12 |
4 743 |
11 |
20 |
9 |
14 |
Allemagne |
1 112 |
12 |
21 |
7 |
15 |
910 |
11 |
18 |
9 |
17 |
Royaume-Uni |
443 |
8 |
14 |
11 |
15 |
601 |
10 |
20 |
9 |
17 |
France |
490 |
7 |
15 |
3 |
6 |
533 |
8 |
18 |
7 |
6 |
Italie |
410 |
9 |
18 |
5 |
10 |
436 |
11 |
19 |
8 |
13 |
Communauté d'États indépendants (CEI) |
422 |
19 |
36 |
28 |
24 |
278 |
23 |
31 |
25 |
29 |
Fédération de Russie |
305 |
19 |
35 |
33 |
25 |
164 |
24 |
28 |
29 |
31 |
Afrique |
361 |
16 |
31 |
30 |
21 |
290 |
14 |
28 |
20 |
16 |
Afrique du Sud |
58 |
12 |
26 |
12 |
13 |
77 |
17 |
35 |
17 |
24 |
Afrique sans Afrique du Sud |
303 |
17 |
32 |
34 |
23 |
213 |
13 |
26 |
22 |
13 |
Pays exportateurs de pétrole b |
212 |
19 |
40 |
46 |
25 |
81 |
18 |
33 |
25 |
18 |
Pays non exportateurs de pétrole |
90 |
13 |
20 |
14 |
17 |
131 |
11 |
23 |
20 |
10 |
Moyen-Orient |
644 |
16 |
33 |
35 |
19 |
373 |
14 |
31 |
19 |
14 |
Asie |
3 276 |
12 |
25 |
16 |
18 |
3 023 |
12 |
27 |
17 |
16 |
Chine |
969 |
25 |
35 |
28 |
27 |
792 |
23 |
36 |
18 |
20 |
Japon |
647 |
5 |
20 |
5 |
9 |
577 |
7 |
19 |
13 |
12 |
Inde |
120 |
19 |
30 |
30 |
21 |
174 |
23 |
37 |
41 |
25 |
Quatre nations commerçantes d'Asie de l'Est c |
844 |
9 |
25 |
12 |
15 |
787 |
9 |
27 |
13 |
17 |
Pour mémoire: |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MERCOSUR |
190 |
14 |
28 |
21 |
16 |
134 |
7 |
38 |
20 |
17 |
ANASE |
771 |
10 |
20 |
15 |
18 |
683 |
10 |
25 |
17 |
14 |
Échanges extra-UE (25) |
1 480 |
11 |
21 |
11 |
11 |
1 697 |
11 |
21 |
15 |
15 |
Économies en développement |
4 274 |
14 |
27 |
22 |
20 |
3 749 |
13 |
29 |
18 |
17 |
Pays les moins avancés |
108 |
20 |
32 |
36 |
30 |
101 |
15 |
18 |
21 |
17 |
a Y compris les Caraïbes. Pour la composition du groupe, voir les
Notes techniques des statistiques du commerce international 2006 de l'OMC.
b Algérie, Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale,
Libye, Nigéria, Soudan, Tchad.
c Corée, Rép. de; Hong Kong, Chine; Singapour et Taipei chinois.
Source: OMC.
Appendice
Tableau 2
Exportations mondiales de services commerciaux par région, 2006
haut de page
(Milliards de dollars et pourcentage)
|
Exportations |
Importations |
|||||||||
|
Valeur |
Variation annuelle |
Valeur |
Variation annuelle |
|||||||
|
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
2006 |
2000-2006 |
2004 |
2005 |
2006 |
|
Monde |
2 710 |
10 |
20 |
11 |
11 |
2 620 |
10 |
19 |
11 |
10 |
|
Amérique du Nord |
460 |
6 |
13 |
10 |
9 |
401 |
7 |
15 |
9 |
9 |
|
États-Unis |
387 |
6 |
14 |
10 |
9 |
307 |
7 |
16 |
9 |
9 |
|
Amérique du Sud et centrale a |
77 |
9 |
16 |
18 |
14 |
80 |
7 |
14 |
21 |
14 |
|
Brésil |
18 |
12 |
21 |
28 |
21 |
27 |
9 |
12 |
38 |
20 |
|
Europe |
1 382 |
11 |
20 |
9 |
9 |
1 223 |
10 |
17 |
8 |
8 |
|
Union européenne (25) |
1 247 |
12 |
19 |
9 |
9 |
1 132 |
10 |
16 |
8 |
8 |
|
Royaume-Uni |
223 |
11 |
25 |
5 |
9 |
169 |
10 |
18 |
10 |
6 |
|
Allemagne |
164 |
13 |
17 |
10 |
11 |
214 |
8 |
13 |
4 |
7 |
|
France |
112 |
6 |
11 |
6 |
-2 |
108 |
10 |
19 |
8 |
3 |
|
Italie |
100 |
10 |
18 |
7 |
13 |
101 |
11 |
12 |
9 |
14 |
|
Espagne |
100 |
12 |
16 |
9 |
8 |
77 |
15 |
24 |
11 |
18 |
|
Communauté d'États indépendants (CEI) |
51 |
20 |
29 |
20 |
21 |
74 |
21 |
28 |
19 |
19 |
|
Fédération de Russie |
30 |
21 |
26 |
21 |
22 |
45 |
18 |
23 |
18 |
17 |
|
Afrique |
64 |
13 |
21 |
12 |
12 |
80 |
13 |
23 |
21 |
12 |
|
Égypte |
16 |
9 |
30 |
3 |
10 |
10 |
6 |
24 |
27 |
9 |
|
Afrique du Sud |
12 |
16 |
16 |
15 |
8 |
14 |
16 |
28 |
18 |
17 |
|
Moyen-Orient |
63 |
11 |
16 |
14 |
9 |
96 |
12 |
23 |
19 |
10 |
|
Israël |
19 |
4 |
21 |
10 |
9 |
15 |
4 |
15 |
7 |
8 |
|
Asie |
614 |
12 |
27 |
14 |
15 |
666 |
10 |
24 |
12 |
14 |
|
Japon |
121 |
9 |
25 |
14 |
12 |
143 |
4 |
21 |
2 |
8 |
|
Chine |
87 |
... |
34 |
19 |
... |
100 |
... |
31 |
16 |
... |
|
Inde |
73 |
... |
... |
... |
34 |
70 |
... |
... |
... |
40 |
|
Quatre nations commerçantes d'Asie de l'Est b |
208 |
10 |
22 |
9 |
14 |
197 |
10 |
23 |
10 |
12 |
a Y compris les Caraïbes. Pour la composition du groupe, voir les Notes
techniques des statistiques du commerce international 2006 de l'OMC.
b Corée, Rép. de; Hong Kong, Chine; Singapour et Taipei chinois.
Note: Alors que des données provisoires portant sur toute l'année étaient
disponibles début mars pour 33 pays représentant plus de 60 pour cent du
commerce mondial des services commerciaux, les estimations pour la plupart des
autres pays sont fondées sur les données concernant les trois premiers
trimestres (les six premiers mois dans le cas de la Chine).
Source: OMC.
Appendice
Tableau 3
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et
importateurs en 2006
haut de page
(Milliards de dollars et pourcentage)
Rang |
Exportateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
Rang |
Importateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
1 |
Allemagne |
1 112 |
9,2 |
15 |
1 |
États-Unis |
1 920 |
15,5 |
11 |
2 |
États-Unis |
1 037 |
8,6 |
14 |
2 |
Allemagne |
910 |
7,4 |
17 |
3 |
Chine |
969 |
8,0 |
27 |
3 |
Chine |
792 |
6,4 |
20 |
4 |
Japon |
647 |
5,4 |
9 |
4 |
Royaume-Uni |
601 |
4,9 |
17 |
5 |
France |
490 |
4,1 |
6 |
5 |
Japon |
577 |
4,7 |
12 |
6 |
Pays-Bas |
462 |
3,8 |
14 |
6 |
France |
533 |
4,3 |
6 |
7 |
Royaume-Uni |
443 |
3,7 |
15 |
7 |
Italie |
436 |
3,5 |
13 |
8 |
Italie |
410 |
3,4 |
10 |
8 |
Pays-Bas |
416 |
3,4 |
14 |
9 |
Canada |
388 |
3,2 |
8 |
9 |
Canada |
357 |
2,9 |
11 |
10 |
Belgique |
372 |
3,1 |
11 |
10 |
Belgique |
356 |
2,9 |
12 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11 |
Corée, Rép. de |
326 |
2,7 |
15 |
11 |
Hong Kong, Chine |
336 |
2,7 |
12 |
|
|
|
|
|
|
importations définitives a,b |
36 |
0,3 |
... |
12 |
Hong Kong, Chine |
323 |
2,7 |
10 |
12 |
Espagne |
319 |
2,6 |
10 |
|
exportations de produits d'origine locale b |
23 |
0,2 |
... |
|
|
|
|
|
|
réexportations b |
300 |
2,5 |
... |
|
|
|
|
|
13 |
Fédération de Russie |
305 |
2,5 |
25 |
13 |
Corée, Rép. de |
309 |
2,5 |
18 |
14 |
Singapour |
272 |
2,3 |
18 |
14 |
Mexique b |
268 |
2,2 |
15 |
|
exportations de produits d'origine locale |
143 |
1,2 |
15 |
|
|
|
|
|
|
réexportations |
129 |
1,1 |
22 |
|
|
|
|
|
15 |
Mexique |
250 |
2,1 |
17 |
15 |
Singapour |
239 |
1,9 |
19 |
|
|
|
|
|
|
importations définitives a |
110 |
0,9 |
16 |
16 |
Taipei chinois |
224 |
1,9 |
13 |
16 |
Taipei chinois |
203 |
1,6 |
11 |
17 |
Arabie saoudite b |
209 |
1,7 |
16 |
17 |
Inde |
174 |
1,4 |
25 |
18 |
Espagne |
206 |
1,7 |
7 |
18 |
Fédération de Russie c |
164 |
1,3 |
31 |
19 |
Malaisie |
161 |
1,3 |
14 |
19 |
Suisse |
141 |
1,1 |
12 |
20 |
Suisse |
147 |
1,2 |
13 |
20 |
Australie b |
140 |
1,1 |
11 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21 |
Suède |
147 |
1,2 |
13 |
21 |
Autriche |
139 |
1,1 |
9 |
22 |
Émirats arabes unis |
139 |
1,2 |
21 |
22 |
Turquie |
137 |
1,1 |
17 |
23 |
Autriche |
138 |
1,1 |
11 |
23 |
Malaisie |
131 |
1,1 |
14 |
24 |
Brésil |
137 |
1,1 |
16 |
24 |
Thaïlande |
129 |
1,0 |
9 |
25 |
Thaïlande |
131 |
1,1 |
19 |
25 |
Suède |
126 |
1,0 |
13 |
26 |
Australie |
123 |
1,0 |
16 |
26 |
Pologne |
124 |
1,0 |
22 |
27 |
Norvège |
122 |
1,0 |
17 |
27 |
Émirats arabes unis b |
95 |
0,8 |
17 |
28 |
Inde |
120 |
1,0 |
21 |
28 |
République tchèque |
93 |
0,8 |
22 |
29 |
Irlande |
113 |
0,9 |
3 |
29 |
Brésil |
88 |
0,7 |
14 |
30 |
Pologne |
110 |
0,9 |
23 |
30 |
Danemark |
86 |
0,7 |
14 |
|
Total d |
10 033 |
83,2 |
- |
|
Total d |
10 340 |
83,5 |
- |
|
Monde d |
12 062 |
100,0 |
15 |
|
Monde d |
12 380 |
100,0 |
14 |
a Les importations définitives s'entendent des
importations moins les réexportations.
b Estimations du Secrétariat.
c Importations f.a.b.
d Y compris d'importantes réexportations ou importations destinées à la
réexportation.
Source: OMC.
Appendice Tableau 4
Commerce mondial de marchandises (non compris les échanges intra-UE
(25)): principaux exportateurs et importateurs en 2006
haut de page
(Milliards de dollars et pourcentage)
Rang |
Exportateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
Rang |
Importateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
1 |
Exportations |
1 480 |
16,4 |
11 |
1 |
États-Unis |
1 920 |
20,6 |
11 |
2 |
États-Unis |
1 037 |
11,5 |
14 |
2 |
Importations |
1 697 |
18,2 |
15 |
3 |
Chine |
969 |
10,7 |
27 |
3 |
Chine |
792 |
8,5 |
20 |
4 |
Japon |
647 |
7,2 |
9 |
4 |
Japon |
577 |
6,2 |
12 |
5 |
Canada |
388 |
4,3 |
8 |
5 |
Canada |
357 |
3,8 |
11 |
6 |
Corée, Rép. de |
326 |
3,6 |
15 |
6 |
Hong Kong, Chine |
336 |
3,6 |
12 |
|
|
|
|
|
|
importations |
36 |
0,4 |
... |
7 |
Hong Kong, Chine |
323 |
3,6 |
10 |
7 |
Corée, Rép. de |
309 |
3,3 |
18 |
|
exportations de produits d'origine locale b |
23 |
0,3 |
... |
|
|
|
|
|
|
réexportations b |
300 |
3,3 |
... |
|
|
|
|
|
8 |
Fédération de Russie |
305 |
3,4 |
25 |
8 |
Mexique b |
268 |
2,9 |
15 |
9 |
Singapour |
272 |
3,0 |
18 |
9 |
Singapour |
239 |
2,6 |
19 |
|
exportations de produits d'origine locale |
143 |
1,6 |
15 |
|
importations définitives a |
110 |
1,2 |
16 |
|
réexportations |
129 |
1,4 |
22 |
|
|
|
|
|
10 |
Mexique |
250 |
2,8 |
17 |
10 |
Taipei chinois |
203 |
2,2 |
11 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11 |
Taipei chinois |
224 |
2,5 |
13 |
11 |
Inde |
174 |
1,9 |
25 |
12 |
Arabie saoudite b |
209 |
2,3 |
16 |
12 |
Fédération de Russie c |
164 |
1,8 |
31 |
13 |
Malaisie |
161 |
1,8 |
14 |
13 |
Suisse |
141 |
1,5 |
12 |
14 |
Suisse |
147 |
1,6 |
13 |
14 |
Australie b |
140 |
1,5 |
11 |
15 |
Émirats arabes unis |
139 |
1,5 |
21 |
15 |
Turquie |
137 |
1,5 |
17 |
16 |
Brésil |
137 |
1,5 |
16 |
16 |
Malaisie |
131 |
1,4 |
14 |
17 |
Thaïlande |
131 |
1,4 |
19 |
17 |
Thaïlande |
129 |
1,4 |
9 |
18 |
Australie |
123 |
1,4 |
16 |
18 |
Émirats arabes unis b |
95 |
1,0 |
17 |
19 |
Norvège |
122 |
1,3 |
17 |
19 |
Brésil |
88 |
0,9 |
14 |
20 |
Inde |
120 |
1,3 |
21 |
20 |
Indonésie |
78 |
0,8 |
5 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21 |
Indonésie |
104 |
1,2 |
21 |
21 |
Afrique du Sud b |
77 |
0,8 |
24 |
22 |
Turquie |
85 |
0,9 |
16 |
22 |
Arabie saoudite b |
65 |
0,7 |
9 |
23 |
Iran, Rép. islamique d' b |
75 |
0,8 |
34 |
23 |
Norvège |
64 |
0,7 |
15 |
24 |
Rép. bolivarienne du Venezuela b |
63 |
0,7 |
14 |
24 |
Philippines b, c |
52 |
0,6 |
10 |
25 |
Chili |
59 |
0,7 |
45 |
25 |
Roumanie |
51 |
0,5 |
26 |
26 |
Afrique du Sud |
58 |
0,6 |
13 |
26 |
Iran, Rép. |
51 |
0,5 |
34 |
27 |
Koweït b |
54 |
0,6 |
21 |
27 |
Israël b |
50 |
0,5 |
6 |
28 |
Algérie |
53 |
0,6 |
15 |
28 |
Ukraine |
45 |
0,5 |
25 |
29 |
Nigéria b |
52 |
0,6 |
23 |
29 |
Viet Nam |
44 |
0,5 |
20 |
30 |
Philippines |
47 |
0,5 |
14 |
30 |
Chili |
38 |
0,4 |
18 |
|
Total d |
8 160 |
90,5 |
- |
|
Total d |
8 513 |
91,2 |
- |
|
Monde (non compris les échanges |
9 015 |
100,0 |
16 |
|
Monde (non compris les échanges |
9 333 |
100,0 |
15 |
a Les importations définitives s'entendent des
importations moins les réexportations
b Estimations du Secrétariat.
c Importations f.a.b.
d Y compris d'importantes réexportations ou importations destinées à la
réexportation.
Source: OMC.
Appendice Tableau 5
Commerce mondial des services commerciaux: principaux exportateurs et
importateurs en 2006
haut de page
(Milliards de dollars et pourcentage)
Rang |
Exportateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
Rang |
Importateurs |
Valeur |
Part |
Variation annuelle en pourcen-tage |
1 |
États-Unis |
387 |
14,3 |
9 |
1 |
États-Unis |
307 |
11,7 |
9 |
2 |
Royaume-Uni |
223 |
8,2 |
9 |
2 |
Allemagne |
215 |
8,2 |
7 |
3 |
Allemagne |
164 |
6,1 |
11 |
3 |
Royaume-Uni |
169 |
6,5 |
6 |
4 |
Japon |
121 |
4,5 |
12 |
4 |
Japon |
143 |
5,5 |
8 |
5 |
France |
112 |
4,1 |
-2 |
5 |
France |
108 |
4,1 |
3 |
6 |
Italie |
101 |
3,7 |
13 |
6 |
Italie |
101 |
3,9 |
14 |
7 |
Espagne |
100 |
3,7 |
8 |
7 |
Chine |
100 |
3,8 |
... |
8 |
Chine |
87 |
3,2 |
... |
8 |
Pays-Bas |
78 |
3,0 |
7 |
9 |
Pays-Bas |
82 |
3,0 |
4 |
9 |
Irlande |
77 |
3,0 |
11 |
10 |
Inde |
73 |
2,7 |
34 |
10 |
Espagne |
77 |
2,9 |
18 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11 |
Hong Kong, Chine |
71 |
2,6 |
15 |
11 |
Canada |
72 |
2,7 |
12 |
12 |
Irlande |
67 |
2,5 |
17 |
12 |
Inde |
70 |
2,7 |
40 |
13 |
Singapour |
57 |
2,1 |
12 |
13 |
Corée, Rép. de |
69 |
2,7 |
20 |
14 |
Belgique |
57 |
2,1 |
7 |
14 |
Singapour |
61 |
2,3 |
12 |
15 |
Canada |
56 |
2,1 |
7 |
15 |
Belgique |
54 |
2,0 |
6 |
16 |
Corée, Rép. de |
51 |
1,9 |
16 |
16 |
Fédération de Russie |
45 |
1,7 |
17 |
17 |
Danemark |
50 |
1,9 |
19 |
17 |
Danemark |
44 |
1,7 |
17 |
18 |
Luxembourg |
50 |
1,9 |
25 |
18 |
Autriche |
40 |
1,5 |
... |
19 |
Autriche |
50 |
1,8 |
... |
19 |
Suède |
39 |
1,5 |
12 |
20 |
Suède |
50 |
1,8 |
17 |
20 |
Hong Kong, Chine |
35 |
1,3 |
7 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21 |
Suisse |
50 |
1,8 |
8 |
21 |
Taipei chinois |
33 |
1,2 |
3 |
22 |
Grèce |
36 |
1,3 |
5 |
22 |
Thaïlande |
32 |
1,2 |
18 |
23 |
Australie |
32 |
1,2 |
6 |
23 |
Australie |
32 |
1,2 |
6 |
24 |
Norvège |
32 |
1,2 |
10 |
24 |
Norvège |
31 |
1,2 |
7 |
25 |
Fédération de Russie |
30 |
1,1 |
22 |
25 |
Luxembourg |
31 |
1,2 |
23 |
26 |
Taipei chinois |
29 |
1,1 |
13 |
26 |
Suisse |
27 |
1,0 |
5 |
27 |
Thaïlande |
24 |
0,9 |
18 |
27 |
Brésil |
27 |
1,0 |
20 |
28 |
Turquie |
24 |
0,9 |
-8 |
28 |
Indonésie |
27 |
1,0 |
... |
29 |
Pologne |
21 |
0,8 |
28 |
29 |
Malaisie |
23 |
0,9 |
6 |
30 |
Malaisie |
21 |
0,8 |
5 |
30 |
Mexique |
23 |
0,9 |
8 |
|
Total |
2 305 |
85,1 |
- |
|
Total |
2 185 |
83,5 |
- |
|
Monde |
2 710 |
100,0 |
11 |
|
Monde |
2 620 |
100,0 |
10 |
Note: Alors que des données provisoires portant
sur toute l'année étaient disponibles début mars pour 33 pays représentant plus
de 60 pour cent du commerce mondial des services commerciaux, les estimations
pour la plupart des autres pays sont fondées sur les données concernant les
trois premiers trimestres (les six premiers mois dans le cas de la Chine)..
Source: OMC
Notes
1. CNUCED, UNCTAD Investment
Brief, n° 1, 2007. retour
au texte
2. Institute of International Finance, Capital Flows
to Emerging Market Economies, 18 janvier 2007. retour
au texte
3. FMI, Perspectives de l'économie mondiale, avril
2007, tableau 40. retour
au texte
4. Le ratio du déficit de la balance courante des
États-Unis au PIB des États-Unis est resté d'après les estimations inchangé en
2006 et le déficit a commencé à régresser en dollars courants au cours du
troisième trimestre de 2006 . retour
au texte
5. JPMorgan, Real broad effective exchange rate
indices. Communication directe au Secrétariat de l'OMC. retour
au texte
6. FMI, Perspectives de l'économie mondiale, avril
2007. retour
au texte
7. OCDE, Perspectives économiques de l'OCDE, décembre
2006, ONU, Situation et perspectives de l'économie mondiale, 2007, janvier 2007,
et FMI, Perspectives de l'économie mondiale, avril 2007. retour
au texte
8. Selon des indications, certaines importations ne
sont pas entièrement prises en compte dans les statistiques du commerce
extérieur ordinaires, ce qui pourrait se traduire par une sous évaluation non
seulement du niveau des importations mais aussi de leur croissance. retour au
texte
9. Les valeurs du commerce des marchandises ont été
estimées pour 2006 sur la base des données douanières mensuelles, à la
différence des données sur les services commerciaux, qui sont tirées des
statistiques de balance des paiements. Ces dernières sont généralement
disponibles plus tard que celles du commerce des marchandises, ce qui rend les
estimations de l'évolution du commerce des services en 2006 plus incertaines que
dans le cas des marchandises. retour
au texte
10. En 2006, les prix à l'exportation en dollars des
produits manufacturés ont monté aux États Unis et en Allemagne de 2,5 et 1,7
pour cent, respectivement, tandis qu'au Japon, ils ont baissé de 2,5 pour cent.
Dans le cas de la Chine, l'indice des valeurs unitaires à l'exportation des
produits manufacturés s'est inscrit en hausse de 3,6 pour cent. retour
au texte
11. Bien que l'Inde soit importateur net de
combustibles, elle exporte de grandes quantités de produits pétroliers issus de
la transformation du brut importé. retour
au texte
12. Les données relatives aux services commerciaux
sont tirées des statistiques de balance des paiements, qui ne comprennent pas
les ventes à l'étranger des filiales étrangères à participation majoritaire
(présence commerciale). retour
au texte
13. Le recul des exportations françaises et
finlandaises de services se concentre dans les deux cas sur la catégorie des
“autres services commerciaux”. Les raisons économiques de cette baisse n'ont pas
encore été tirées au clair. Dans le cas du Luxembourg, la hausse prononcée des
exportations de services peut être attribuée à la vigueur des services
financiers. retour
au texte
14. Comprenant les services d'informatique, les
services reposant sur les technologies de l'information et l'externalisation des
fonctions de l'entreprise. retour
au texte
15. Au moment de la rédaction du présent communiqué
(début mars 2007), les renseignements publiés sur le commerce des services de la
Chine ne concernent que le premier semestre de 2006. retour au texte
16. Les importations de services de l'Inde sont
corrigées pour tenir compte de tous les services de transport de fret, afin
d'être conformes aux définitions normalisées du Manuel de la balance des
paiements du FMI (5ème édition). retour
au texte
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Tableaux et graphiques:
Graphique 1:
Croissance du PIB et du commerce aux États Unis en termes réels, 2005 2006
Graphique 2: Croissance du
volume du commerce mondial des marchandises et du PIB mondial, 1996 2006
Tableau 1: PIB et commerce de
marchandises par région, 2004 2006
Graphique 3: Croissance du
commerce des marchandises en termes réels par région, 2006
Graphique 4: Prix à
l'exportation de certains produits primaires, en 2005 et 2006
Graphique 5: Évolution du
dollar par rapport à certains grandes monnaies, 2001 2006
Tableau 2: Exportations
mondiales de marchandises et de services commerciaux, 2006
Tableau 3: Exportations
mondiales de services commerciaux, par grande catégorie, 2006
Tableau 1 de l'Appendice:
Commerce mondial des
marchandises, par région et pour certains pays, 2006
Tableau 2 de l'Appendice:
Exportations mondiales de
services commerciaux par région, 2006
Tableau 3 de l'Appendice:
Commerce mondial des
marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2006
Tableau 4 de l'Appendice:
Commerce mondial de
marchandises (non compris les échanges intra-UE (25)): principaux exportateurs
et importateurs en 2006
Tableau 5 de l'Appendice:
Commerce mondial des
services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs en 2006
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