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EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: PREMIER COMMUNIQUE DE PRESSE, RESUME DES RAPPORTS DU SECRETARIAT ET DU GOUVERNEMENT

Singapour: mars 2000

COMMUNIQUE DE PRESSE
PRESSE/TPRB/130
22 mars 2000

Singapour r�colte les fruits de l'ouverture au commerce et � l'investissement �tranger

“ Malgr� les r�percussions de la crise �conomique asiatique, Singapour a continu� d'appliquer une politique lib�rale en mati�re de commerce et d'investissement et d'intensifier les r�formes int�rieures, en particulier dans les secteurs de services les plus importants. Selon un nouveau rapport du Secr�tariat de l'OMC sur la politique commerciale de Singapour, le pays a r�ussi � surmonter la crise �conomique qui a r�cemment touch� la r�gion en grande partie gr�ce � sa politique macro-�conomique stable et rationnelle ainsi qu'� son r�gime de commerce et d'investissement ouvert.”

Malgr� les r�percussions de la crise �conomique asiatique, Singapour a continu� d'appliquer une politique lib�rale en mati�re de commerce et d'investissement et d'intensifier les r�formes int�rieures, en particulier dans les secteurs de services les plus importants. Selon un nouveau rapport du Secr�tariat de l'OMC sur la politique commerciale de Singapour, le pays a r�ussi � surmonter la crise �conomique qui a r�cemment touch� la r�gion en grande partie gr�ce � sa politique macro-�conomique stable et rationnelle ainsi qu'� son r�gime de commerce et d'investissement ouvert.

Le rapport pr�cise que Singapour, o� le revenu par habitant est l'un des plus �lev�s au monde, doit largement sa r�ussite � un degr� �lev� d'ouverture. � Singapour, le commerce international repr�sente 300 pour cent du PIB et l'investissement �tranger direct contribue actuellement pour 70 pour cent environ � l'investissement total dans le secteur manufacturier.

Le nouveau rapport du Secr�tariat de l'OMC ainsi qu'une d�claration du gouvernement singapourien serviront de base au troisi�me examen de la politique commerciale de Singapour auquel proc�dera l'Organe d'examen des politiques commerciales de l'OMC les 29 et 31 mars 2000.

D'apr�s ce rapport, Singapour devrait toutefois faire face, � plus long terme, � la concurrence des producteurs � bas prix de revient de la r�gion. Ces derni�res ann�es, les co�ts salariaux unitaires relatifs ont augment� � Singapour, ce qui a affect� la comp�titivit� des exportations � faible valeur ajout�e. Pour faire face � ce probl�me, le gouvernement a mis en place des programmes visant � orienter les investissements vers des activit�s � forte valeur ajout�e.

Le fait que les mesures � la fronti�re, hormis quelques exceptions, se limitent � celles qui concernent la sant� et la s�curit� t�moigne, selon le rapport, de l'ouverture du pays au commerce international. Sauf pour les lignes tarifaires dont rel�vent notamment les produits alcooliques, le droit effectivement appliqu� est nul; des droits d'accise sont toutefois per�us sur un certain nombre de marchandises - comme les v�hicules automobiles, les produits alcooliques, les essences et huiles pour moteurs - qui ne sont bien souvent pas produites dans le pays.

Le rapport indique que Singapour n'a pas relev� les droits de douane au lendemain de la crise �conomique en Asie, bien qu'elle en ait largement la possibilit� dans le cadre des consolidations existantes. Au contraire, en 1998, le gouvernement a supprim� les droits de douane sur le carburant pour moteurs diesel rapides. Le taux de droit consolid� moyen s'�levait � 9,7 pour cent en 1999 et devrait �tre ramen� � 6,9 pour cent en 2005. Le rapport note toutefois que, comme le taux de droit effectivement appliqu� est nul pour la plupart des produits, la d�cision de maintenir les taux consolid�s � un niveau plus �lev� et de ne consolider que 70,5 pour cent des lignes tarifaires rend le r�gime tarifaire assez incertain.

Entre 1995 et 1998, Singapour a r�duit le pourcentage des lignes tarifaires soumises � des prohibitions � l'importation (de 0,7 � 0,5 pour cent) et � des licences d'importation automatiques et non automatiques (de 19,7 � 19,2 pour cent). D'une mani�re g�n�rale, Singapour applique des restrictions � l'importation et � l'exportation pour des raisons li�es � l'environnement, � la sant� ou � la s�curit�. Les importations de riz sont cependant soumises � licence pour garantir l'innocuit� des produits alimentaires et une prohibition � l'importation s'applique aux v�hicules automobiles de trois ans ou plus pour des raisons de s�curit� et de protection de l'environnement.

D'apr�s le rapport, les investissements �trangers sont autoris�s � Singapour dans la plupart des secteurs �conomiques, des restrictions �tant appliqu�es dans quelques secteurs de services seulement. De plus, plusieurs de ces restrictions sont progressivement assouplies ou supprim�es. Par exemple, dans le secteur des services financiers, la limitation � 40 pour cent de l'investissement �tranger dans toute banque enregistr�e dans le pays a �t� abrog�e et la limite impos�e � la participation �trang�re dans les entreprises cot�es � la Bourse de Singapour est pass� de 49 � 70 pour cent. S'agissant du secteur des t�l�communications, le gouvernement a annonc� qu'il avait d�cid� de supprimer toutes les restrictions � l'investissement �tranger et d'instituer une concurrence compl�te en avril 2000 au lieu de maintenir un duopole jusqu'en avril 2002 comme pr�vu initialement.

Membre actif de l'OMC, Singapour œuvre �galement pour la lib�ralisation du commerce et de l'investissement � l'�chelon r�gional. Elle est membre fondateur de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et membre du Forum pour la coop�ration �conomique Asie-Pacifique (APEC). Singapour est cens�e accorder des pr�f�rences tarifaires � ses partenaires membres de l'ANASE mais, dans la pratique, comme la plupart des droits de douane qu'elle applique sont nuls, ce traitement pr�f�rentiel n'existe pas. Dans le cadre de l'APEC, Singapour pr�voit de respecter le d�lai fix� pour les pays d�velopp�s Membres pour lib�raliser les �changes et les investissements d'ici � 2010. Elle a �galement pris part au processus de lib�ralisation volontaire et rapide par secteur (EVSL) et au processus de lib�ralisation acc�l�r�e des droits de douane, qui visent 15 et neuf secteurs, respectivement.

Le rapport du Secr�tariat souligne que, tout en appliquant un r�gime lib�ral de commerce et d'investissement, le gouvernement s'est efforc� de soutenir le d�veloppement �conomique du pays en prenant des mesures destin�es � encourager certaines activit�s. La politique gouvernementale est principalement mise en œuvre par des organismes officiels qui r�glementent et soutiennent les activit�s �conomiques dont le fort potentiel de croissance est jug� particuli�rement prometteur. Les pouvoirs publics octroient ainsi un certain nombre d'incitations fiscales pour encourager les investissements dans les secteurs souhait�s et quelques subventions aux petites et moyennes entreprises. En outre, le gouvernement continue d'intervenir indirectement dans l'�conomie par le

biais des soci�t�s li�es � l'�tat. Ces soci�t�s ont �t� cr��es dans les ann�es 60 lorsque le gouvernement investissait directement dans les secteurs-cl�s de l'�conomie. Bien que ces entreprises - dont certaines sont parmi les plus grandes de Singapour - soient aujourd'hui g�r�es par une soci�t� holding et semblent �tre largement ind�pendantes, des pr�occupations ont �t� exprim�es concernant les avantages dont elles b�n�ficieraient pour ce qui est du financement et de la concurrence avec les entreprises locales de moindre envergure.

Selon le rapport, Singapour, qui a pour objectif de maintenir la part du secteur manufacturier � environ 25 pour cent du PIB (22 pour cent en 1998), a activement encourag� le d�veloppement d'activit�s manufacturi�res � forte valeur ajout�e. Cette politique a �t� tr�s fructueuse, l'�lectronique repr�sentant une part dominante aussi bien de la production manufacturi�re que des exportations de marchandises. Comme l'avantage commercial de Singapour semble r�sider de plus en plus dans les produits �lectroniques et les services � plus forte valeur ajout�e, des programmes de d�veloppement � long terme ont �t� mis en place pour encourager les investissements dans ces secteurs d'activit�.

Apr�s avoir ouvert le secteur manufacturier � la concurrence, Singapour a poursuivi le processus de r�forme dans le secteur des services, notamment les services financiers, les transports et les services publics. � l'heure actuelle, les services repr�sentent 64 pour cent environ du PIB et occupent quelque 70 pour cent de la population active. C'est dans le domaine des services financiers et des services de t�l�communication que la lib�ralisation est la plus avanc�e.

S'agissant des engagements contract�s dans le cadre de l'OMC, le rapport note que Singapour a modifi� sa l�gislation eu �gard � l'Accord sur les ADPIC et � l'Accord sur l'�valuation en douane avant l'expiration de la p�riode de transition accord�e aux pays en d�veloppement. Dans le domaine des services, Singapour a sign� l'Accord sur les services de t�l�communication ainsi que l'Accord sur les services financiers, et dans la pratique, elle est all�e bien au-del� des engagements qu'elle avait pris au titre de l'AGCS. Dans le cadre de l'Accord sur les services de t�l�communication, Singapour s'est engag�e � accorder des licences � un ou deux op�rateurs additionnels pour les services publics � commutation et les circuits lou�s � partir du 1er avril 2000. Cet engagement remplace l'offre pr�c�dente qui accordait l'exclusivit� � Singapore Telecommunications jusqu'en 2007. Au titre de l'Accord sur les services financiers, les engagements de Singapour comprennent une offre visant � relever le plafond des pr�ts consentis par les banques offshore aux r�sidents singapouriens de 100 millions de dollars de Singapour par banque � 200 millions, et � autoriser une participation �trang�re totale de 49 pour cent au capital des compagnies d'assurances locales. Vu l'importance des services dans la croissance �conomique, Singapour pourrait, selon le rapport, accro�tre la pr�visibilit� de son r�gime de commerce et d'investissement en �tendant les engagements qu'elle a pris au titre de l'AGCS aux cinq secteurs de services qui ne sont pas encore inclus dans sa liste.

Notes � l'intention des journalistes

Les examens des politiques commerciales sont un exercice, prescrit dans les Accords de l'OMC, au cours duquel les politiques commerciales et les politiques connexes des pays Membres sont examin�es et �valu�es p�riodiquement. Les faits nouveaux importants qui peuvent avoir une incidence sur le syst�me commercial mondial font aussi l'objet d'un suivi. Pour chaque examen, deux documents sont �tablis: une d�claration de politique g�n�rale pr�sent�e par le gouvernement du Membre soumis � examen et un rapport d�taill� r�dig� de mani�re ind�pendante par le Secr�tariat de l'OMC. Ces deux documents sont ensuite examin�s par l'ensemble des Membres de l'OMC dans le cadre de l'Organe d'examen des politiques commerciales (OEPC). Ces documents et les comptes rendus des r�unions de l'OEPC sont publi�s peu de temps apr�s. Depuis 1995, c'est-�-dire depuis l'entr�e en vigueur de l'Accord sur l'OMC, les services et les aspects des droits de propri�t� intellectuelle qui touchent au commerce sont �galement trait�s.

S'agissant du pr�sent examen, le rapport du Secr�tariat de l'OMC et la d�claration de politique g�n�rale �labor�e par Singapour seront examin�s par l'Organe d'examen des politiques commerciales les 29 et 31 mars 2000. Le rapport du Secr�tariat concerne l'�volution de tous les aspects de la politique commerciale de Singapour, y compris les lois et r�glementations int�rieures, le cadre institutionnel et la politique commerciale par mesure et par secteur.

Au pr�sent communiqu� de presse sont joints un r�sum� des observations contenues dans le rapport du Secr�tariat et certaines parties de la d�claration de politique g�n�rale du gouvernement. Le rapport du Secr�tariat et la d�claration de politique g�n�rale du gouvernement sont � la disposition des journalistes � la salle de presse du site Internet de l'OMC (www.wto.org). Ces deux documents, le compte rendu des d�bats de l'OEPC et les remarques finales formul�es par le Pr�sident seront regroup�s en temps opportun dans une publication broch�e qui pourra �tre obtenue aupr�s du Secr�tariat de l'OMC, Centre William Rappard, 154 rue de Lausanne, 1211 Gen�ve 21.

Depuis d�cembre 1989, il a �t� proc�d� � l'examen de la politique commerciale des pays ou groupes de pays suivants: Afrique du Sud (1993 et 1998), Argentine (1992 et 1999), Australie (1989, 1994 et 1998), Autriche (1992), Bangladesh (1992), B�nin (1997), Bolivie (1993 et 1999), Botswana (1998), Br�sil (1992 et 1996), Burkina Faso (1998), Cameroun (1995), Canada (1990, 1992, 1994, 1996 et 1998), Chili (1991 et 1997), Chypre (1997), Colombie (1990 et 1996), Communaut�s europ�ennes (1991, 1993, 1995 et 1997), Cor�e, R�p. de (1992 et 1996), Costa Rica (1995), C�te d'Ivoire (1995), �gypte (1992 et 1999), El Salvador (1996), �tats-Unis (1989, 1992, 1994, 1996 et 1999), Fidji (1997), Finlande (1992), Ghana (1992), Guin�e (1999), Hong Kong (1990, 1994 et 1998), Hongrie (1991 et 1998), �les Salomon (1998), Inde (1993 et 1998), Indon�sie (1991, 1994 et 1998), Islande (1994 et 2000), Isra�l (1994 et 1999), Jama�que (1998), Japon (1990, 1992, 1995 et 1998), Kenya (1993 et 2000), Lesotho (1998), Macao (1994), Malaisie (1993 et 1997), Mali (1998), Maroc (1989 et 1996), Maurice (1995), Mexique (1993 et 1997), Namibie (1998), Nicaragua (1999), Nig�ria (1991 et 1998), Norv�ge (1991 et 1996), Nouvelle-Z�lande (1990 et 1996), Ouganda (1995), Pakistan (1995), Papouasie-Nouvelle-Guin�e (1999), Paraguay (1997), P�rou (1994), Philippines (1993), Pologne (1993), R�publique dominicaine (1996), R�publique slovaque (1995), R�publique tch�que (1996), Roumanie (1992 et 1999), S�n�gal (1994), Singapour (1992 et 1996), Sri Lanka (1995), Su�de (1990 et 1994), Suisse (1991 et 1996), Swaziland (1998), Tanzanie (2000), Tha�lande (1991, 1995 et 1999), Togo (1999), Trinit�-et-Tobago (1998), Tunisie (1994), Turquie (1994 et 1998), Uruguay (1992 et 1998), Venezuela (1996), Zambie (1996) et Zimbabwe (1994).

Rapport du Secr�tariat

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
SINGAPOUR
Rapport du Secr�tariat - Observations r�capitulatives

Introduction

Depuis le dernier examen de la politique commerciale, en 1996, Singapour a continu� � appliquer une politique lib�rale en mati�re de commerce et d'investissement, tout en intensifiant les r�formes int�rieures, en particulier dans les secteurs de services les plus importants. Il subsiste relativement peu d'obstacles au commerce et, de fait, nonobstant les cons�quences de la crise �conomique en Asie, le pourcentage de lignes tarifaires assujetties � des prohibitions � l'importation et au r�gime de licences a diminu�. Les investissements �trangers sont autoris�s dans la plupart des secteurs �conomiques, des restrictions �tant appliqu�es dans quelques secteurs de services seulement. Depuis le dernier examen, la r�forme a �t� poursuivie dans plusieurs secteurs de services, notamment les services financiers, les transports et les services publics, et les restrictions appliqu�es aux investissements �trangers ont �t� lev�es dans de nombreux cas. Singapour applique encore quelques autres mesures � la fronti�re. Elle s'est aussi efforc�e d'harmoniser davantage ses normes avec les normes internationales, lorsque des normes appropri�es existent, et les mesures sanitaires et phytosanitaires, par exemple, visent aussi bien les produits import�s que les produits de fabrication locale.

Tout en appliquant un r�gime lib�ral de commerce et d'investissement, le gouvernement s'est efforc� de soutenir le d�veloppement �conomique du pays en mettant en œuvre des mesures visant � encourager certaines activit�s. Par le pass�, ces mesures entra�naient une intervention directe des pouvoirs publics dans les secteurs-cl�s par le biais de soci�t�s li�es � l'�tat, actuellement g�r�es par une soci�t� holding (Temasek). Par ailleurs, le gouvernement a cr�� des organismes officiels charg�s de mettre en œuvre sa politique, dont la t�che principale consiste actuellement � r�glementer et � promouvoir les activit�s �conomiques r�put�es pr�senter un fort potentiel de croissance, et � fournir une assistance technique et une aide en mati�re de commercialisation. Pour encourager les investissements dans les secteurs souhait�s, un certain nombre d'incitations fiscales ont �t� institu�es. Tr�s r�cemment, en raison de l'accroissement des co�ts salariaux unitaires par rapport aux autres pays de la r�gion, l'avantage commercial de Singapour semble �voluer vers les produits manufactur�s et les services � plus forte valeur ajout�e. Les pouvoirs publics ont agi dans ce sens en �tablissant des programmes de d�veloppement � long terme, notamment des incitations fiscales, pour encourager les investissements dans les activit�s � valeur ajout�e plus �lev�e.

Environnement �conomique

Pendant la p�riode consid�r�e, Singapour a connu une forte croissance �conomique jusqu'au milieu de 1997, au moment o� les effets de la crise �conomique en Asie ont commenc� � se faire sentir. Entre 1995 et 1997, la croissance du PIB r�el a �t� en moyenne sup�rieure � 8 pour cent par an. Elle est cependant tomb�e � 0,3 pour cent en 1998, essentiellement en raison d'un fl�chissement de la demande dans la r�gion et de la demande des principaux produits export�s par Singapour � l'ext�rieur de la r�gion. Le ralentissement de l'activit� �conomique a renforc� le ch�mage, qui est pass� de 1,8 pour cent en 1997 � 3,2 pour cent en 1998.

La croissance �conomique repose sur un environnement macro-�conomique stable. Gr�ce � une politique budg�taire et mon�taire traditionnellement prudente, le gouvernement a pu r�agir rapidement � la crise �conomique qui a frapp� la r�gion en 1997, pr�voyant dans les budgets de 1998 et 1999 des r�ductions fiscales temporaires en faveur des entreprises pour les aider � surmonter la crise. Par cons�quent, le budget, qui �tait auparavant exc�dentaire, devrait accuser un d�ficit de 3,5 pour cent du PIB en 1999-2000. En outre, la politique mon�taire a �t� assouplie pour �largir la marge de fluctuation du taux de change all�geant ainsi la pression exerc�e sur la monnaie. En cons�quence, le dollar de Singapour s'est d�pr�ci� par rapport aux principales monnaies �trang�res, bien que les d�valuations plus substantielles des autres monnaies de la r�gion aient affaibli la comp�titivit�, sur les march�s ext�rieurs, des exportations � faible valeur ajout�e du pays.

L'�conomie semble se redresser rapidement gr�ce notamment aux mesures budg�taires adopt�es, � l'am�lioration de la demande de produits �lectroniques sur les principaux march�s ext�rieurs et � certains signes de reprise �conomique dans la r�gion asiatique. Selon les pr�visions actuelles, la croissance globale du PIB r�el devrait �tre de 5 pour cent environ en 1999, ce qui est consid�rablement plus �lev� que le chiffre de 0,3 pour cent enregistr� l'ann�e pr�c�dente.

La crise �conomique en Asie et les d�valuations mon�taires qui en ont d�coul� dans les pays voisins ont cependant attir� l'attention sur des questions pr�occupantes, � savoir la comp�titivit� � l'exportation de certains secteurs, en particulier celui des produits manufactur�s � faible valeur ajout�e, dans lequel commencent � s'implanter les producteurs de la r�gion, qui b�n�ficient de prix de revient plus bas. Les co�ts salariaux unitaires relatifs de Singapour, notamment par rapport � ceux des autres pays de la r�gion, ont continu� � progresser pendant une grande partie de la p�riode consid�r�e. Les r�centes mesures budg�taires temporaires ont contribu� � r�duire les co�ts, mais le gouvernement a �galement adopt� des mesures � plus long terme, notamment des programmes tels qu'Industrie 21, Technologie de l'information 21 et Main-d'œuvre 21, pour �lever la valeur ajout�e dans le secteur manufacturier et le secteur des services.

Cadre des politiques en mati�re de commerce et d'investissement

Singapour doit largement sa r�ussite �conomique � un degr� �lev� d'ouverture. Le commerce international repr�sente 300 pour cent du PIB, tandis que l'investissement �tranger direct contribue actuellement pour 70 pour cent environ � l'investissement total dans le secteur manufacturier. Les politiques commerciales et relatives au commerce sont du ressort du Minist�re du commerce et de l'industrie, qui agit en coordination avec les autres minist�res et organismes officiels, et sont mises en œuvre par l'Office de d�veloppement du commerce. Les politiques sont g�n�ralement �labor�es apr�s consultation des milieux �conomiques du pays et d'autres parties int�ress�es. En outre, des comit�s nationaux sont de temps � autre cr��s pour traiter de questions sp�cifiques, un comit� ayant �t� r�cemment �tabli pour s'occuper des questions de comp�titivit�. Les participants � ces comit�s proviennent de groupes repr�sentant un large �ventail d'int�r�ts, qui sont aussi invit�s � donner leur avis.

Singapour est un fervent partisan du syst�me commercial multilat�ral et participe activement aux activit�s de l'OMC comme elle l'a fait pour son pr�d�cesseur, le GATT. En r�gle g�n�rale, Singapour applique � tous ses partenaires commerciaux le traitement de la nation la plus favoris�e (NPF); pour certains aspects des droits de propri�t� intellectuelle, le traitement accord� aux pays non membres de l'OMC est moins avantageux que le traitement NPF. Compte tenu des obligations qu'elle a contract�es dans le cadre du Cycle d'Uruguay, Singapour a modifi� sa l�gislation, notamment dans les domaines des droits de propri�t� intellectuelle et de l'�valuation en douane, avant l'expiration de la p�riode de transition accord�e aux pays en d�veloppement Membres de l'OMC. Depuis le dernier examen, Singapour a notifi� � l'OMC les modifications qu'elle avait apport�es � sa l�gislation sur les mesures correctives commerciales en vertu de la Loi sur les droits compensateurs et les droits antidumping. En septembre 1997, Singapour est devenue signataire de l'Accord de l'OMC sur les march�s publics.

Le r�gime applicable � l'investissement �tranger est lib�ral, sauf pour certains secteurs de services et le secteur de l'immobilier, o� l'investissement �tranger est limit�. Toutefois, plusieurs des restrictions en question sont progressivement assouplies ou supprim�es. Des exemples r�cents en sont le secteur des services financiers, o� la limitation � 40 pour cent de l'investissement �tranger dans toute banque enregistr�e dans le pays a �t� abrog�e et o� la limite impos�e � la participation �trang�re dans les entreprises cot�es � la Bourse de Singapour est pass�e de 49 � 70 pour cent; la limite cumul�e de 73,99 pour cent pr�c�demment impos�e � l'investissement �tranger dans le secteur des t�l�communications a �t� supprim�e en janvier 2000.

Mesures commerciales et relatives au commerce

L'ouverture de Singapour au commerce international se traduit par le fait que les mesures � la fronti�re, hormis quelques exceptions, se limitent � celles qui concernent la sant� et la s�curit�. Sauf pour quatre lignes tarifaires au niveau des positions � neuf chiffres du SH, dont rel�vent notamment les produits alcooliques et qui sont soumises � des taux de droit sp�cifiques, le droit appliqu� est nul. Des droits d'accise sont per�us sur un certain nombre de produits, notamment les v�hicules automobiles les produits alcooliques et les essences et huiles pour moteur, dont un grand pourcentage n'est pas produit dans le pays. Consid�r�s ensemble, les droits de douane et les droits d'accise ont repr�sent� 7,4 pour cent des recettes fiscales totales en 1999, soit une baisse par rapport au taux de 8,1 pour cent enregistr� en 1995. Singapour n'a pas relev� les droits de douane au lendemain de la crise �conomique en Asie, bien qu'elle en ait largement la possibilit� dans le cadre des consolidations existantes; au contraire, en 1998, le gouvernement a supprim� les droits de douane sur le carburant pour moteurs diesel rapides. Des concessions tarifaires sont pr�vues au titre du Tarif pr�f�rentiel effectif commun (CEPT) de l'ANASE, mais vu que le taux de droit NPF appliqu� par Singapour est quasiment nul, aucune concession tarifaire n'est accord�e dans la pratique aux produits de l'ANASE relevant du CEPT.

� l'issue du Cycle d'Uruguay, Singapour a consolid� 70,5 pour cent de son tarif douanier, soit un niveau inf�rieur � la moyenne des pays en d�veloppement. Le taux de droit consolid� moyen s'�levait � 9,7 pour cent en 1999 et devrait baisser � 6,9 pour cent en 2005. Les consolidations par chapitre du SH varient entre 100 pour cent pour les produits agricoles et 10 pour cent ou moins pour le mat�riel de transport et les produits min�raux. Le taux de droit actuellement appliqu� �tant nul pour la plupart des produits, la d�cision de maintenir les taux consolid�s � un niveau plus �lev� et de ne consolider que 70 pour cent des lignes tarifaires rend le r�gime tarifaire assez incertain, mais cette d�cision a peut-�tre �t� prise en pr�vision des futures n�gociations � l'OMC.

Entre 1995 et 1998, Singapour a r�duit le pourcentage des lignes tarifaires soumises � des prohibitions � l'importation (de 0,7 � 0,5 pour cent) et � des licences d'importation automatiques et non automatiques (de 19,7 � 19,2 pour cent). D'une mani�re g�n�rale, Singapour applique le r�gime de licences d'importation et d'exportation pour des raisons li�es � l'environnement, � la sant� ou � la s�curit�; les importations de riz sont cependant soumises � licences pour garantir l'innocuit� des produits alimentaires. Par ailleurs, les importations de v�hicules automobiles de trois ans ou plus sont prohib�es pour des raisons de protection de l'environnement. Toutefois, compte tenu des normes relativement draconiennes appliqu�es par Singapour aux voitures anciennes en mati�re d'environnement et de contr�le technique, on ne voit pas tr�s bien la n�cessit� d'une interdiction pure et simple des voitures de trois ans ou plus. Pour rem�dier aux probl�mes d'encombrement de la circulation, les pouvoirs publics soumettent les v�hicules automobiles de moins de trois ans � un contingent � l'importation, qui est relev� d'environ 3 pour cent par an, ainsi qu'� des taxes int�rieures �lev�es.

Autres mesures agissant sur le commerce

Conjointement � sa politique g�n�rale qui a pour objet de r�duire et de supprimer unilat�ralement les mesures � la fronti�re, le gouvernement donne certaines orientations dans le domaine �conomique. Certes, le d�veloppement �conomique de Singapour est largement imputable au secteur priv�, mais le gouvernement a n�anmoins jou�, et continue de jouer, un r�le important en donnant des orientations strat�giques aux entreprises priv�es. La politique gouvernementale est principalement mise en œuvre par des organismes officiels qui r�glementent et soutiennent les activit�s �conomiques dont le fort potentiel de croissance est jug� particuli�rement prometteur. L'aide de l'�tat se traduit en g�n�ral par l'octroi d'incitations fiscales aux investisseurs et par le subventionnement des petites et moyennes entreprises locales. Par ailleurs, au cours des ann�es 60, les pouvoirs publics ont investi directement dans les secteurs consid�r�s comme pr�sentant un int�r�t strat�gique pour le d�veloppement �conomique et dans lesquels les investissements priv�s se r�v�leraient insuffisants, en prenant une participation directe dans les entreprises op�rant dans ces secteurs. La gestion de ces soci�t�s li�es � l'�tat a �t� confi�e en 1970 � une soci�t� holding d'�tat, Temasek Holdings.

Singapour n'a pas de l�gislation g�n�rale en ce qui concerne la politique de la concurrence. Dans le secteur des services, qui a �t� ouvert � la concurrence plus r�cemment que le secteur des marchandises, Singapour a opt� pour une politique sectorielle en mati�re de concurrence et a cr�� dans chaque secteur des organismes de r�glementation et des r�gles destin�s � instituer la concurrence entre les fournisseurs de services en place, souvent des monopoles publics, et les nouvelles entreprises concurrentes.

Dans le secteur des marchandises, une politique lib�rale ax�e sur le march� a suffi pour assurer la concurrence, bien qu'il y ait eu r�cemment un certain d�bat sur l'intervention de l'�tat dans l'�conomie par le biais de Temasek et des soci�t�s li�es � l'�tat. Ces entreprises, dont certaines sont les plus grandes de Singapour et repr�sentent environ 25 pour cent de la capitalisation boursi�re de la Bourse de Singapour, semblent �tre largement ind�pendantes et faire directement concurrence aux entreprises priv�es. Cela dit, Temasek joue effectivement un r�le dans le choix du personnel de direction, notamment le Directeur g�n�ral et le Pr�sident. Des pr�occupations ont �galement �t� exprim�es concernant les avantages dont b�n�ficieraient peut-�tre ces entreprises pour ce qui est du financement et de la concurrence avec les entreprises locales de moindre envergure, par le biais du groupe Temasek. Celui-ci s'est efforc� de r�pondre � ces pr�occupations en modifiant r�cemment sa politique de d�signation du Pr�sident et du Directeur g�n�ral des soci�t�s li�es � l'�tat, afin d'am�liorer la direction des entreprises. Le gouvernement a aussi indiqu� au Parlement qu'il pourrait �tre dispos� � vendre � un actionnaire ou � un groupe d'actionnaires les parts qu'il d�tient dans des soci�t�s li�es � l'�tat "non strat�giques" pour faire en sorte que celles-ci "restent entre de bonnes mains". Une politique visant � am�liorer la direction des entreprises est �galement poursuivie dans le secteur des services financiers, un renforcement des prescriptions relatives au secret bancaire �tant un facteur essentiel des r�centes r�formes du secteur bancaire.

Politiques sectorielles

En 1998, le secteur manufacturier a contribu� pour 22 pour cent au PIB. Singapour vise � maintenir la part du secteur manufacturier � environ 25 pour cent du PIB et a activement encourag� le d�veloppement d'activit�s manufacturi�res � forte valeur ajout�e. Cette politique a �t� tr�s fructueuse, l'�lectronique repr�sentant une part dominante aussi bien de la production manufacturi�re que des exportations de marchandises. Malgr� un recul cyclique de la demande �trang�re en 1998, les produits �lectroniques ont repr�sent� 43 pour cent de la valeur ajout�e produite par le secteur manufacturier; les machines et appareils de bureau, y compris les produits �lectroniques et le mat�riel de t�l�communication, ont contribu� pour pr�s de 62 pour cent aux exportations de marchandises.

Dans le domaine des services, comme dans le secteur manufacturier, l'�tat a encourag� les investissements dans les secteurs � forte valeur ajout�e. � l'heure actuelle, les services repr�sentent 64 pour cent environ du PIB et occupent quelque 70 pour cent de la population active. L'importance des services dans l'�conomie et la n�cessit� d'encourager le d�veloppement d'activit�s � valeur ajout�e plus �lev�e ont fait ressortir le fait qu'il fallait acc�l�rer la lib�ralisation du secteur. Cependant, la r�forme du secteur des services a �t� volontairement progressive pour ne pas entra�ner de bouleversements inutiles et pour assurer une transition harmonieuse vers l'ouverture totale � la concurrence. C'est dans le domaine des services financiers et des services de t�l�communication que la lib�ralisation est la plus avanc�e. Dans les autres secteurs, notamment l'�nergie et l'eau, qui sont d'importants intrants pour les activit�s manufacturi�res et les services, la r�forme a lieu de mani�re plus progressive.

En g�n�ral, la r�forme du secteur des services a �t� mise en œuvre de mani�re unilat�rale et sa port�e a d�pass� ce que Singapour a inscrit dans sa Liste annex�e � l'Accord g�n�ral sur le commerce des services (AGCS) dans le cadre de l'OMC. Au titre de l'AGCS, Singapour a contract� des engagements dans sept secteurs sur 12; elle n'a pas pris d'engagements pour les services de distribution, les services d'�ducation, les services concernant l'environnement, les services de sant� et services sociaux et d'autres services. Par ailleurs, Singapour n'a contract� que des engagements partiels dans certains secteurs, notamment celui des transports, o� les engagements n'ont vis� que le transport maritime. Aucun engagement n'a �t� pris pour certains services professionnels, par exemple les services juridiques. Depuis le dernier examen, Singapour a sign� le quatri�me Protocole annex� � l'AGCS (Accord sur les services de t�l�communication) et le cinqui�me Protocole (Accord sur les services financiers). Au titre du quatri�me Protocole, qui concerne les services de t�l�communication de base, Singapour s'est engag�e � accorder des licences � un ou deux op�rateurs additionnels pour les services publics � commutation et les circuits lou�s � partir du 1er avril 2000; cet engagement remplace l'offre pr�c�dente qui accordait l'exclusivit� � Singapour Telecommunications (SingTel) jusqu'en 2007. Au titre de l'Accord sur les services financiers, les engagements de Singapour comprennent une offre visant � relever le plafond des pr�ts consentis par les banques offshore aux r�sidents singapouriens de 100 millions de dollars de Singapour par banque � 200 millions, et � autoriser une participation �trang�re totale de 49 pour cent au capital des compagnies d'assurance locales.

Dans la pratique, Singapour est all�e bien au-del� de ses engagements au titre de l'AGCS. Par exemple, des r�formes r�centes ont supprim� les restrictions � la participation �trang�re dans le domaine des services bancaires, limit�e auparavant � 40 pour cent, et ont renforc� les prescriptions relatives au secret bancaire pour accro�tre la transparence. De m�me, bien que Singapour ait projet� d'ouvrir � la concurrence les services de t�l�communication de base par le biais d'un duopole qui serait maintenu jusqu'en avril 2002, le gouvernement a annonc�, en janvier 2000, sa d�cision de supprimer toutes les restrictions � l'investissement �tranger et d'instituer une concurrence compl�te en avril 2000 et non en avril 2002, comme pr�vu initialement.

Politiques commerciales et partenaires commerciaux

Partisan convaincu du syst�me multilat�ral, Singapour est aussi d'avis qu'une lib�ralisation acc�l�r�e des �changes dans le cadre d'instances r�gionales favorise plus qu'elle n'entrave les n�gociations multilat�rales et la lib�ralisation entreprise de mani�re multilat�rale. Membre fondateur de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et membre du Forum pour la coop�ration �conomique Asie-Pacifique (APEC), Singapour participe activement aux efforts visant � r�duire les obstacles au commerce et autres obstacles entre les pays membres de ces organisations.

Dans le cadre de l'ANASE, Singapour offre en principe des pr�f�rences tarifaires au titre du syst�me CEPT; dans la pratique, cependant, la plupart des droits de douane qu'elle applique �tant nuls, ses partenaires membres de l'ANASE ne b�n�ficient pas de ce traitement pr�f�rentiel. Singapour contribue �galement � renforcer les liens commerciaux en participant � des efforts d'harmonisation des proc�dures douani�res et proc�dures d'�valuation en douane de l'ANASE. En outre, la coop�ration entre les pays membres est assur�e en vertu des accords suivants: Accord-cadre de l'ANASE sur les services (AFAS), qui vise sept secteurs de services; Accord-cadre sur la zone d'investissement de l'ANASE (AIA), qui �tendra le traitement national en mati�re d'investissement aux investisseurs des pays de l'ANASE d'ici � 2010, puis � l'ensemble des investisseurs d'ici � 2020; Accord-cadre de l'ANASE sur les accords de reconnaissance mutuelle.

Dans le cadre de l'APEC, Singapour pr�voit de respecter le d�lai fix� pour les pays d�velopp�s membres pour lib�raliser les �changes et les investissements d'ici � 2010. Elle a �galement pris part au processus de lib�ralisation volontaire et rapide par secteur (EVSL) et au processus de lib�ralisation acc�l�r�e des droits de douane, qui visent 15 et neuf secteurs, respectivement.

Outre les accords r�gionaux, les contraintes impos�es par l'exigu�t� du territoire et les ressources limit�es ont amen� Singapour � conclure des alliances r�gionales, notamment le triangle de croissance englobant l'Indon�sie, la Malaisie et Singapour, constitu� en 1994, qui permet aux trois pays de tirer parti de la compl�mentarit� de leurs ressources. Un accord de libre-�change est �galement en cours de n�gociation avec la Nouvelle-Z�lande et des �tudes de faisabilit� sont actuellement men�es en vue de l'�tablissement d'accords de libre-�change avec le Mexique et le Japon. Par ailleurs, Singapour �tudie la possibilit� de conclure un accord tripartite avec la Nouvelle-Z�lande et le Chili.

Perspectives

Singapour a r�ussi � surmonter la crise �conomique qui a r�cemment touch� la r�gion en grande partie gr�ce � sa politique macro-�conomique stable et rationnelle ainsi qu'� son r�gime de commerce et d'investissement ouvert; le gouvernement a r�agi rapidement � la crise en instituant des mesures � court terme destin�es � r�duire les co�ts, ce qui a aussi aid� les entreprises � s'adapter � l'intensification de la concurrence par les prix due aux d�valuations mon�taires intervenues dans la r�gion. Ces mesures, conjugu�es � la bonne sant� fonci�re de l'�conomie, ont aid� le pays � sortir de la r�cession plus rapidement qu'un grand nombre des pays voisins, la croissance pr�vue pour 1999 �tant de 5 pour cent, chiffre inf�rieur � celui de 8 pour cent enregistr� en 1997, mais consid�rablement sup�rieur au niveau de 0,3 pour cent de 1998.

� plus long terme cependant, l'un des principaux d�fis � relever pour Singapour restera la concurrence des producteurs � bas prix de revient de la r�gion. Ces derni�res ann�es, des pr�occupations ont �t� exprim�es concernant l'accroissement des co�ts salariaux unitaires relatifs, qui affecte la comp�titivit� des exportations � faible valeur ajout�e. Pour r�pondre � ces pr�occupations, le gouvernement a cr�� le Comit� pour la comp�titivit� de Singapour (CSC), qui a pr�sent� ses recommandations en novembre 1998. Le Comit� a constat� que, par rapport � plusieurs pays voisins, les co�ts salariaux unitaires, en particulier dans le secteur manufacturier, avaient progress� plus rapidement ces derni�res ann�es. Il a conclu qu'il �tait n�cessaire d'am�liorer les capacit�s pour que Singapour maintienne son avance sur les concurrents en faisant en sorte que les gains de productivit� ne soient pas d�pass�s par l'accroissement du prix de revient. Pour contrer la baisse de la comp�titivit� sur les march�s ext�rieurs, le gouvernement a mis en place des programmes tels qu'Industrie 21, Technologie de l'information 21, Main-d'œuvre 21, ainsi que des incitations fiscales visant � orienter les investissements vers les activit�s � forte valeur ajout�e.

Vu que le r�gime de commerce et d'investissement ouvert joue un r�le important dans le soutien du d�veloppement �conomique, notamment en favorisant la transition vers des activit�s � plus forte valeur ajout�e, la stabilit� et la pr�visibilit� de ce r�gime pourraient �tre consid�rablement renforc�es si Singapour am�liorait ses consolidations dans le cadre de l'OMC. En particulier, Singapour pourrait utilement accro�tre ses consolidations tarifaires qui visent actuellement 70,5 pour cent des lignes tarifaires, et harmoniser davantage les taux consolid�s avec les taux appliqu�s; elle pourrait aussi �tendre les engagements pris au titre de l'AGCS aux cinq secteurs qui ne sont pas encore inclus dans sa Liste.

Rapport du gouvernement

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
SINGAPOUR
Rapport du gouvernement - Partie I

I. Les effets de la crise r�gionale sur Singapour

1) Une crise de confiance

1. Malgr� la bonne tenue des donn�es �conomiques fondamentales, Singapour n'est pas sortie indemne de la crise qui a secou� la r�gion en raison de son �troite interd�pendance avec les �conomies des pays voisins. Entre le 1er juillet 1997 et le 31 d�cembre 1998, la bourse a enregistr� un recul de 28 pour cent tandis que le dollar de Singapour c�dait environ 14 pour cent de sa valeur par rapport au dollar EU. La croissance du PIB r�el s'est tr�s fortement ralentie, passant de 8,9 pour cent en 1997 � 0,3 pour cent en 1998. Cependant, Singapour a moins souffert que bon nombre de ses voisins qui ont enregistr� une croissance n�gative pour la premi�re fois depuis plus d'une d�cennie.

2. La reprise de l'activit� a �t� cependant relativement rapide, contrairement aux pr�visions initiales. Apr�s deux trimestres de croissance n�gative au cours de la seconde moiti� de 1998, l'�conomie de Singapour a retrouv� le chemin de la croissance. Le redressement, qui a suivi une courbe en V, a �t� favoris� par le retournement brutal de l'industrie �lectronique mondiale qui a non seulement aliment� l'industrie manufacturi�re de Singapour, mais aussi stimul� la reprise dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est. Les mesures de r�duction des co�ts, mises en œuvre au plus profond de la crise, avaient �galement permis aux exportateurs singapouriens de profiter de la pouss�e de la demande ext�rieure.

2) Premi�re r�cession technique depuis 1985

3. Les effets de la crise se sont fait pleinement sentir en 1998 lorsqu'une aggravation de la r�cession dans la plupart des pays asiatiques faisait plonger la demande externe. La d�pr�ciation importante des devises r�gionales a r�duit la comp�titivit� relative des co�ts. La surcapacit� mondiale de l'industrie �lectronique a accentu� le d�clin du secteur manufacturier, se traduisant par un ralentissement marqu� de la croissance du PIB r�el � mesure que l'ann�e s'�coulait, pass�e de 4,4 pour cent au premier trimestre de 1998 � 0,1 pour cent au deuxi�me trimestre, -2,1 pour cent au troisi�me trimestre et -1,1 pour cent au quatri�me trimestre. Sur une base annuelle, le taux de croissance du PIB r�el a nettement fl�chi, passant de 8,9 pour cent en 1997 � 0,3 pour cent en 1998. Environ 29 000 emplois ont �t� perdus en 1998, soit pr�s du triple du chiffre enregistr� en 1997, tandis que le taux de ch�mage corrig� des variations saisonni�res augmentait � 4,4 pour cent en d�cembre 1998, contre 2 pour cent en d�cembre 1997. Le taux d'inflation et le taux de croissance de la productivit� sont devenus n�gatifs.

4. Les indicateurs �conomiques fondamentaux figurent dans le tableau 1.

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Tableau 1

Indicateurs �conomiques fondamentaux

Indicateur

1995

1996

1997

1998

1999
T1-T3

Produit int�rieur brut:

            

Aux prix courants (millions de dollars de Singapour)

118 601,9

129 022,9

142 451,0

141 328,0

n.d.

Variation annuelle (pourcentage)

11,2

8,8

10,4

-0,8

n.d.

                 

Aux prix de 1990 (millions de dollars de Singapour)

102 941,9

110 722,7

120 587,4

120 888,9

94 445,9

Variation annuelle (pourcentage)

8,1

7,6

8,9

0,3

4,7*

                 

PNB par habitant en dollars de Singapour

35 139,3

36 931,8

39 714,1

38 198,4

n.d.

Formation brute de capital fixe:

              

Aux prix courants (millions de dollars de Singapour)

39 973,3

49 548,5

54 382,1

52 260,2

n.d.

Taux de change moyen dollars EU/dollars de Singapour

1,4174

1,4101

1,4848

1,6736

1,7020

Taux d'inflation (variation de l'IPC, pourcentage)

1,7

1,4

2,0

-0,3

0,1

Taux de ch�mage (pourcentage)

2,0

2,0

1,8

3,2

3,6

Productivit� (variation annuelle, pourcentage)

3,0

1,3

2,6

-2,5

n.d.

* L'estimation provisoire pour l'ann�e enti�re est de 5,6 pour cent selon l'annonce faite par le Premier Ministre de Singapour, M. Goh Chok Tong, le 31 d�cembre 1999.

Source: D�partement de la statistique, Minist�re de la main-d'œuvre, Autorit� mon�taire de Singapour.

i) R�sultats sectoriels

5. La croissance a marqu� le pas sensiblement dans tous les secteurs en 1998, tandis que l'industrie manufacturi�re, les services financiers, le commerce de gros et de d�tail, les secteurs de l'h�tellerie et de la restauration se contractaient. L'industrie manufacturi�re a souffert de la surcapacit� de l'industrie �lectronique et de la faiblesse de la demande r�gionale de p�trole et de produits p�trochimiques. Le secteur des services financiers a �t� touch� par la forte compression des cr�dits � l'�tranger. Le recul du commerce en entrep�t et du nombre de visiteurs a eu des incidences n�gatives sur le commerce de gros et de d�tail, l'h�tellerie et la restauration, les transports et les t�l�communications, tandis qu'une r�duction du nombre de projets en r�serve freinait la croissance du secteur du b�timent et des travaux publics.

6. Le tableau 2 pr�sente les indicateurs de performance, par secteur, de 1995 � 1999.

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Tableau 2

Taux de croissance annuelle de l'�conomie, par secteur, aux prix de 1990

Secteur

1995

1996

1997

1998

1999
T1-T3

TOTAL

8,1

7,6

8,9

0,3

4,7*

Production de marchandises

9,5

7,1

7,3

0,9

5,4

Industrie manufacturi�re

10,0

2,9

4,5

-0,4

12,8

B�timent et travaux publics

8,8

22,0

15,3

4,0

-12,7

�quipements publics

6,2

7,3

10,8

4,9

2,6

Autres secteurs produisant des marchandises

-3,1

3,5

0,1

-7,2

-5,2

                 
Production de services

7,6

8,1

10,2

- 0,3

3,5

Commerce de gros et de d�tail

9,6

6,1

6,4

- 4,1

4,4

H�tellerie et restauration

5,3

8,5

1,9

-3,3

1,7

Transports & communications

10,6

8,5

9,2

5,3

6,6

Services financiers

3,6

7,5

23,4

-8,8

2,8

Services commerciaux

7,9

9,0

8,5

4,9

0,5

Autres secteurs fournissant des services

6,2

10,4

7,0

4,2

2,8

Logements occup�s par leurs propri�taires

5,2

5,9

5,8

7,4

7,7

* L'estimation provisoire pour l'ann�e enti�re est de 5,6 pour cent, selon l'annonce faite par le Premier Ministre de Singapour, M. Goh Chok Tong, le 31 d�cembre 1999.
Source: D�partement de la statistique.

1. Commerce des marchandises

1. Le commerce ext�rieur des marchandises a diminu� de 7,5 pour cent en 1998, en raison principalement du recul sensible des �changes avec les pays frapp�s par la crise (qui repr�sentent environ 40 pour cent du commerce total), qui ont baiss� de 14,6 pour cent. Heureusement, le commerce avec les autres march�s, aux �tats-Unis et en Europe, a gard� sa vigueur, contribuant � att�nuer le d�clin. L'activit� a fortement fl�chi par rapport � la p�riode 1994-1997, pendant laquelle la croissance du commerce ext�rieur avoisinait 10,4 pour cent par an. Les r�sultats du commerce de Singapour entre 1995 et 1999 sont pr�sent�s au tableau 3.

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Tableau 3

R�sultats du commerce ext�rieur, 1995-1999

Commerce

R�sultats du commerce ext�rieur
(aux prix courants, millions de dollars
de Singapour)

Variation annuelle des �changes
(%)

   

1995

1996

1997

1998

Janv.-nov.
1999

1995

1996

1997

1998

Janv.-nov. 1999

TOTAL DES �CHANGES

343,8

361,5

382,2

353,6

345,5

13,2

5,1

5,7

-7,5

6,6

Importations

176,3

185,2

196,6

169,9

170,2

12,7

5,0

6,2

-13,6

9,5

Exportations

167,5

176,3

185,6

183,8

175,3

13,7

5,2

5,3

-1,0

3,9

Produits indig�nes

98,5

103,6

107,5

105,9

105,0

11,2

5,2

3,8

-1,5

8,3

Hors p�trole

84,8

87,0

91,6

92,4

91,5

13,7

2,7

5,3

0,9

8,0

P�trole

13,7

16,6

15,9

13,5

13,5

-1,9

20,6

-3,9

-15,3

9,8

R�exportations

69,0

72,7

78,1

77,8

70,3

17,4

5,3

7,4

-0,3

-2,0

Source: Office du commerce ext�rieur.

b) Exportations

2. En 1998, les exportations n'ont connu qu'un faible recul. Les exportations de produits indig�nes hors p�trole, qui ont en r�alit� l�g�rement progress�, soit de 0,9 pour cent gr�ce � la diversification des march�s � l'exportation, sont destin�es pour 40 pour cent aux �conomies frapp�es par la crise et pour 40 pour cent aux �tats-Unis et � l'Europe. La faiblesse de la demande �manant des pays touch�s par la crise a ainsi vu ses effets att�nu�s par la vigueur de la demande en provenance des pays d�velopp�s occidentaux.

3. La demande provenant des pays d�velopp�s a port� essentiellement sur les produits autres que l'�lectronique comme les produits pharmaceutiques. La demande �trang�re de produits �lectroniques cl�s, qui repr�sentent 69 pour cent des exportations de produits indig�nes hors p�trole, a �t� faible du fait de l'exc�dent d'offre qui p�nalise le march� mondial de l'�lectronique. Les exportations singapouriennes de p�trole ont �galement baiss� de fa�on significative en raison de la chute des prix dans ce secteur ainsi que de l'atonie de la demande provenant des �conomies asiatiques, qui absorbaient environ 80 pour cent de ces exportations. Les r�exportations ont aussi l�g�rement diminu� en 1998, la crise ayant affaibli la capacit� des �conomies touch�es d'importer des produits destin�s en particulier � la consommation int�rieure.

b) Importations

4. En 1998, les importations se sont contract�es de 13,6 pour cent en raison de la faiblesse de l'activit� industrielle et de la demande du march� int�rieur (d'importations non r�export�es) ainsi que de la demande r�gionale (de r�exportations). La baisse a touch� principalement les importations de p�trole, cartes de circuits imprim�s assembl�s, lecteurs de disques, �l�ments de semi-conducteurs, supports d'enregistrement audiovisuels, pi�ces d�tach�es de t�l�viseurs couleur, appareils de radio et cam�scopes, cigarettes et pi�ces d�tach�es d'a�ronefs.

c) Balance commerciale

5. Contrairement aux ann�es pr�c�dentes o� un d�ficit commercial avait �t� enregistr�, la balance commerciale a d�gag� un exc�dent de 13,9 milliards de dollars de Singapour en 1998. Cette m�me ann�e les industriels ont d�gonfl� leurs stocks compte tenu de l'incertitude de la conjoncture �conomique.

2. Commerce des services

6. Le commerce global des services � Singapour a fl�chi de pr�s de 18 pour cent en 1998, alors qu'il avait progress� de 5,8 pour cent en 1997. La crise s'est traduite par une chute de 32 pour cent des exportations de services, contre une augmentation de 7,2 pour cent en 1997. Le recul s'explique par plusieurs facteurs. Premi�rement, une baisse des recettes des services de voyage due � la diminution du nombre de visiteurs entrants. Deuxi�mement, une diminution des recettes g�n�r�es par les services portuaires et de fret r�sultant du manque de dynamisme des �changes commerciaux dans la r�gion. Troisi�mement, une diminution des recettes des services financiers du fait de la d�saffection des �trangers pour la bourse. Entre-temps, les importations de services ont continu� � progresser mais cela a masqu� un ralentissement de la croissance des paiements au titre des services de voyage d� � la baisse du nombre de Singapouriens se rendant � l'�tranger.

c) Balance du commerce des services

7. L'exc�dent de la balance du commerce des services a atteint 553 millions de dollars de Singapour seulement en 1998, en grande partie � cause de l'aggravation du d�ficit des transports, port� � 2,6 milliards de dollars de Singapour, et de celui des voyages, pass� � 744 millions de dollars.

8. L'�volution du commerce des services entre 1995 et 1999 est pr�sent�e dans le tableau 4.

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Tableau 4

Commerce des services, 1995-1999

Indicateur

Commerce des services
(aux prix courants, milliards de dollars
de Singapour)

Variation annuelle du commerce des services
(%)

  

1995

1996

1997

1998

1999*

1995

1996

1997

1998

1999*

Total du commerce des services

67,44

70,02

74,08

60,79

53,12

19,5

3,8

5,8

-17,9

20,6

Exportations de services

42,26

42,24

45,28

30,67

29,21

20,1

-0,1

7,2

-32,3

33,8

Transports

7,27

7,32

7,66

7,45

5,67

17,7

0,8

4,6

-2,7

0,9

Voyages

10,98

10,55

9,45

7,68

6,48

6,0

-3,9

-10,5

-18,7

12,8

Assurances

0,50

0,56

0,66

0,70

0,58

-0,3

11,4

18,1

5,7

11,8

Services gouvernementaux

0,13

0,14

0,14

0,14

0,10

-17,6

4,6

0,0

1,4

0,3

Autres services

23,39

23,67

27,37

14,70

16,38

29,9

1,2

15,6

-46,3

66,4

                             
Importations de services

25,17

27,78

28,80

30,12

23,90

18,6

10,4

3,7

4,6

7,6

Transports

8,40

9,86

8,86

10,01

7,87

14,7

5,5

5,9

6,7

6,1

Voyages

7,12

8,07

8,35

8,43

6,38

20,5

13,3

3,5

0,9

4,0

Assurances

1,38

1,42

1,48

1,23

0,98

17,2

2,5

4,9

-17,4

5,9

Services gouvernementaux

0,17

0,14

0,17

0,19

0,14

11,6

-18,1

21,1

13,1

-3,2

Autres services

8,10

9,30

9,41

10,27

8,54

21,6

14,7

1,3

9,0

12,4

* Statistiques des trois premiers trimestres.
Source: D�partement de la statistique.

b. Au-del� de la crise

9. Contrairement � la plupart des pr�visions, l'�conomie singapourienne s'est nettement redress�e en 1999. Des estimations provisoires annoncent une croissance de 5,6 pour cent, soutenue par plusieurs facteurs ext�rieurs favorables comme la forte reprise de l'industrie �lectronique mondiale, le rel�vement progressif des �conomies dans la r�gion y compris le Japon, l'essor continu des �tats-Unis et de l'Union europ�enne ainsi que par les mesures de r�duction des co�ts mises en œuvre par les autorit�s de Singapour. La croissance s'est manifestement acc�l�r�e dans la plupart des secteurs-cl�s de l'�conomie, m�me si le secteur du b�timent et des travaux publics reste morose et m�me si certains compartiments du secteur manufacturier manquent toujours de dynamisme.

10. Singapour est maintenant sortie du tunnel et fermement engag�e sur le chemin de la reprise �conomique. Les perspectives pour l'ann�e 2000 sont favorables. La forte demande de produits �lectroniques devrait se maintenir. La croissance de l'�conomie mondiale devrait se poursuivre gr�ce � l'expansion continue et vigoureuse que connaissent l'Europe et les �tats-Unis, m�me si les risques d'un effondrement brutal des cours de la bourse aux �tats-Unis ne sont pas tout � fait dissip�s. Les pays de la r�gion devraient conforter leur redressement. Compte tenu de tous ces facteurs, le PIB s'�tablira entre 4,5 pour cent et 6,5 pour cent en 2000, selon les premi�res pr�visions.

11. Alors que les perspectives pour l'ann�e 2000 sont encourageantes, le panorama �conomique de la r�gion s'est en r�alit� transform�. Au lendemain de la crise asiatique, nombre de pays de la r�gion ont entrepris de restructurer leur �conomie et deviendront des concurrents encore plus redoutables. Les progr�s de la technologie et la dynamique de la mondialisation se sont �galement poursuivis au m�me rythme. Singapour reconna�t la n�cessit� de passer � une �conomie fond�e sur le savoir pour rester comp�titive sur le plan mondial. Elle ne peut se contenter de ses activit�s traditionnelles.