NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D’AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ÉVOLUTION DE LA QUESTION À L’OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L’EXACTITUDE DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L’ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES DISPOSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS FIGURE DANS LE
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
> Explication dans
“Comprendre l’OMC”
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
Ces sujets, parmi d'autres, ont fait l'objet
d'une trentaine de questions ou séries de questions sur la façon dont
les Membres de l'OMC mettent en œuvre l'Accord sur l'agriculture — ce
qui constitue une fonction essentielle du Comité. Ces questions
étaient en partie fondées sur les renseignements contenus dans 48
notifications reçues des Membres depuis la dernière réunion du Comité
en mars de cette année.
Les Membres de l'OMC ont également écouté la Chine donner une
explication détaillée du soutien interne qu'elle accorde à la viande
de porc, de sa taxe sur la valeur ajoutée frappant les produits
agricoles et de ses contingents tarifaires en réponse à des questions
posées par les États-Unis dans le cadre du septième des examens
quasi-annuels devant être effectués pendant les dix premières années
suivant l'accession de la Chine à l'OMC.
Notifications et examen, et questions connexes
Les questions que les Membres se posent
mutuellement dans le cadre de l'examen des notifications relèvent de
la responsabilité du Comité, qui est chargé de surveiller comment
les pays respectent leurs engagements. Les Membres peuvent également
poser des questions au sujet de mesures dans le secteur agricole qui
n'ont pas encore été notifiées ou qui n'ont pas été notifiées du
tout.
Le Comité a poursuivi la pratique qu'il a adoptée il y a un an
consistant à passer en revue les examens d'une manière efficace
grâce au système des questions et réponses écrites affichées sur un
site auquel les Membres peuvent accéder. Cette réunion a duré
environ deux heures et quart. On trouvera les notifications pertinentes en
cliquant sur les liens pour la
recherche de documents.
L'UE, l'élargissement et autres questions
Des questions posées par l'Argentine et
l'Australie ont, directement ou indirectement, révélé que les
engagements révisés de l'UE en matière d'accès aux marchés et de
subventions n'avaient pas été certifiés par les Membres de l'OMC.
Ces révisions sont destinées à prendre en compte l'élargissement de
l'UE, dont le nombre de membres est passé de 12 à la fin du Cycle
d'Uruguay à 15, 25 et à 27 actuellement. L'UE a indiqué qu'elle
œuvrait pour faire en sorte que les engagements soient certifiés et
elle a expliqué que les modifications apportées étaient fondées sur
une méthode convenue au moment de l'élargissement de 12 à 15
membres.
Les sujets particuliers qui ont été soulevés incluaient des
questions posées par l'Australie et le Brésil sur le point de savoir
si l'UE respecterait ses engagements en matière de subventions
concernant le sucre, y compris la décision rendue dans le cadre d'un
différend récent (DS266).
Ces questions étaient en partie fondées sur des documents européens
qui laissaient entendre que l'UE pourrait dépasser ses engagements.
L'UE a indiqué qu'elle respecterait ses engagements, y compris la
décision rendue dans le cadre du différend, et elle a recommandé aux
Membres de s'intéresser principalement aux notifications formelles
qu'elle a présentées à l'OMC parce que les données utilisées dans
les autres documents suivent des critères différents et portent sur
des périodes différentes.
Aide alimentaire triangulaire
La Thaïlande a demandé à la Suisse d'expliquer ce qu'étaient les “transactions triangulaires de pays en développement à pays en développement”, une description qui figurait dans des renseignements concernant l'aide alimentaire fournie par la Suisse. La Suisse a indiqué qu'il s'agissait de la situation où l'aide fournie par 1) un pays donateur était achetée dans 2) un pays ou une région voisin(e) 3) de la région qui a besoin de l'aide alimentaire et elle l'a décrit comme étant la méthode optimale. La Thaïlande en est convenue.
Autres questions
Ces questions visaient principalement à
obtenir davantage de renseignements sur les politiques adoptées par
les Membres et la manière dont ils les mettent en œuvre. Elles
concernaient, entre autres: les nouvelles mesures de soutien du
Brésil, les subventions à l'exportation de sucre de l'Inde
(questions complémentaires), l'aide alimentaire intérieure des
États-Unis, les programmes relatifs au sucre des États-Unis, les
tarifs et autres droits et impositions appliqués par la Chine, la
signification de l'expression “considéré comme planté” dans un
programme des États-Unis, le système d'appels d'offres du Japon pour
les contingents tarifaires à l'importation de riz, les corrections
apportées par le Canada à sa méthode de calcul de la valeur de la
production pour certaines cultures et dans certaines notifications,
la méthode employée par le Chili pour calculer la valeur de la
production, la description des programmes de soutien interne du
Japon, l'aide de l'Australie en cas de catastrophe et les
subventions à l'exportation et l'aide alimentaire accordées par l'UE
et par la Suisse.
Des questions ont été posées à la Suisse et à l'UE au sujet de leurs
calculs de la valeur de la production intérieure. Il s'agit d'un
calcul sur lequel certains engagements actuels en matière de soutien
interne sont fondés (il permet de déterminer le soutien “de minimis”
— c'est-à-dire théoriquement faible — autorisé ayant des effets de
distorsion). Mais il sert également de base à certaines idées
nouvelles qui font l'objet de négociations dans le cadre du Cycle de
Doha en cours, en particulier les limites du soutien relevant de la
“catégorie bleue” qui, comme le “de minimis”, fait partie du
“soutien interne global ayant des effets de distorsion des
échanges”. La Suisse et l'UE ont répondu que cette question devrait
être posée dans le cadre des négociations et non dans celui des
réunions “ordinaires” du Comité. L'Argentine, qui était
particulièrement intéressée par cette question, a indiqué qu'elle
concernait également la mise en œuvre de l'accord existant et
faisait donc partie des travaux ordinaires du Comité.
Examen transitoire concernant la Chine
Les questions posées dans le cadre de ce
septième examen ont été posées par les États-Unis dans un document
de quatre pages (G/AG/W/69).
La Chine a donné une réponse détaillée. Elle a décrit le soutien
interne qu'elle accordait à la viande de porc et a indiqué que de
nombreux chiffres cités par les États-Unis étaient faux. Elle a dit
que les exonérations de la taxe sur la valeur ajoutée n'étaient pas
discriminatoires à l'égard des importations et elle a fourni des
renseignements que les États-Unis avaient demandés au sujet des
abattements de la taxe sur la valeur ajoutée applicables aux
exportations. Mais elle a refusé de fournir des renseignements sur
les entités auxquelles des contingents tarifaires étaient attribués
au motif qu'il s'agissait de renseignements commerciaux
confidentiels.
Les États-Unis ont indiqué que les corrections apportées montraient
la valeur de l'examen, ont remercié la Chine pour ses réponses
détaillées et ont indiqué qu'ils les étudieraient.
Les examens transitoires doivent avoir lieu chaque année pendant les
huit premières années au titre de l'accord d'accession de la Chine,
puis une fois encore après environ dix ans.
Autres points de l'ordre du jour
Il y a eu peu ou pas d'observations sous
cette rubrique. Cuba a demandé qu'un rapport actualisé soit adressé
au Conseil du commerce des marchandises au sujet de la manière dont
certaines dispositions sont mises en œuvre — notamment les
dispositions de l'Accord sur l'agriculture relatives aux crédits à
l'exportation et la décision de Marrakech sur les pays les moins
avancés et les pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires. La Présidente a indiqué qu'elle tiendrait des
consultations avec Cuba sur la manière de procéder.
Présidente: Mme Valéria Csukasi (Uruguay)
Prochaines réunions
La réunion prévue pour le jeudi 27 novembre pourrait être reportée à début décembre (à confirmer)
Le calendrier provisoire des réunions pour 2009 est le suivant:
-
12 et 13 mars
-
(éventuellement) 18 et 19 juin
-
21 et 22 septembre
-
19 et 20 novembre
COMPRENDRE LE JARGON
• Catégorie orange: soutien interne à l'agriculture considéré comme ayant des effets de distorsion des échanges et donc soumis aux engagements de réduction. Il est calculé, en principe, en tant que “mesure globale du soutien” (MGS).
• Catégorie bleue:
soutien de la catégorie orange, mais avec des contraintes pour
la production ou d'autres conditions conçues pour réduire la
distorsion. Actuellement non limitée
• de minimis: montants minimaux de soutien interne qui
sont autorisés bien qu'ils faussent les échanges — jusqu'à 5
pour cent de la valeur de la production pour les pays
développés, 10 pour cent pour les pays en développement
• notification: une obligation de transparence exigeant
des gouvernements Membres qu'ils déclarent les mesures
commerciales qu'ils prennent à l'organe pertinent de l'OMC si
ces mesures sont susceptibles d'affecter d'autres Membres
• Soutien interne global ayant des effets de distorsion des
échanges (SGEDE): dans les négociations sur l'agriculture
menées dans le cadre du Cycle de Doha: catégorie orange + de
minimis + catégorie bleue (voir ci-dessus)
• contingent tarifaire: les quantités contingentaires
font l'objet de taux de droits à l'importation plus faibles
que les quantités hors contingent (pour lesquelles les taux
peuvent être élevés)
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