AIDE POUR LE COMMERCE

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Le Bilan de l'Aide pour le commerce examinera les questions relatives au commerce et au développement qui ont pris de l'importance au cours de la pandémie: comment renforcer la connectivité numérique, favoriser la reprise pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et adapter les formalités commerciales, telles que les démarches douanières et les procédures d'évaluation de la conformité, pour lutter contre la COVID-19. Il sera aussi question de l'impact de la pandémie sur les chaînes de valeur mondiales et des approches régionales pour la relance de l'économie. Le programme est disponible ici.

L'Aide pour le commerce est une initiative multipartite visant à mobiliser des ressources pour faire face aux besoins liés au commerce et aux contraintes du côté de l'offre identifiés par les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA). L'objectif est d'aider ces pays à jouer un rôle plus actif dans le commerce mondial. Plus de renseignements sont disponibles ici.

À la réunion, les Membres de l'OMC et les organisations internationales se sont concentrés sur les initiatives prises pour faire face à la pandémie. La Russie a présenté des mesures visant à promouvoir le commerce des produits médicaux et le déploiement de son vaccin contre la COVID-19. La Banque asiatique de développement (BAsD) a présenté son mécanisme visant à faciliter l'accès aux vaccins dans la région Asie-Pacifique, qui dispose d'une enveloppe de 9 milliards d'USD. La Banque mondiale a dit qu'elle mettait à disposition une capacité de financement de160 milliards d'USD jusqu'en juin 2021, avec plus de 50 milliards d'USD de l'Association internationale de développement à titre de don ou à des conditions très favorables. 

S'agissant des perspectives de redressement économique, la BAsD a souligné que, même si les exportations de marchandises dans la région s'approchaient des niveaux de 2019, la reprise du secteur touristique prenait plus de temps en raison de la contraction de la demande des économies avancées en 2020. D'après la Banque Mondiale, la reprise pourrait être ralentie par les retombées internationales des mesures de confinement (concernant le commerce, le tourisme, les envois de fonds des travailleurs et les circuits financiers) et par les vulnérabilités préexistantes (par exemple, niveaux d'endettement élevés). La Banque mondiale estimait que 163 millions de personnes supplémentaires pourraient retomber dans l'extrême pauvreté en 2021.

D'après une enquête menée par le Centre du commerce international pour évaluer l'impact de la COVID-19 sur les entreprises, quelque 40% des 6 000 MPME interrogées dans 130 pays risquent de fermer définitivement. Une présentation a été faite sur le Rapport sur l'investissement dans le monde de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, indiquant qu'en 2020 les flux mondiaux d'investissement étranger direct (IED) ont diminué de 42%, même si la situation diffère nettement entre pays développés (-69%) et pays en développement (-12%), ainsi que d'une région à l'autre. La présentation a également porté sur ce qu'une reconfiguration des flux d'IED pourrait impliquer pour les chaînes de valeur mondiales et les trajectoires de croissance des pays en développement.

Les Membres de l'OMC ont communiqué au Comité des renseignements actualisés sur leurs activités d'Aide pour le commerce. L'Union européenne a parlé de son soutien au titre de l'Aide pour le commerce qui avait atteint en 2018 un montant de 13,5 milliards d'USD, dont 45 % des fonds destinés à l'Afrique. L'UE a ajouté que d'autres fonds pourraient être affectés à la reprise après la COVID-19 dans le cadre de l'approche “Team Europe”, combinant les ressources de l'UE, de ses États membres, de la Banque européenne d'investissement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

La Chine a parlé du soutien qu'elle apportait aux pays en développement et en particulier aux PMA pour faire face à la COVID-19, et a mentionné le nouveau Livre blanc “Une nouvelle ère de coopération internationale pour la Chine” marquant le 70ème anniversaire de son programme d'aide extérieure. La Chine a aussi évoqué son régime d'accès aux marchés préférentiel pour les PMA et sa contribution renouvelée au Programme de la Chine pour les PMA et les accessions, qui vise à renforcer la participation des PMA à l'OMC et à aider les gouvernements candidats à accéder à l'Organisation.

Le Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (STDF), partenariat mondial visant à faciliter un commerce sûr dans les pays en développement, a souligné le risque de propagation des parasites et maladies, accentué par la pandémie, et l'interconnexion des chaînes d'approvisionnement mondiales. Dans ce contexte, il était d'autant plus indispensable de renforcer les capacités en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de santé des animaux et de préservation des végétaux, pour faciliter un commerce sûr et promouvoir la croissance inclusive et la résilience dans les pays en développement et les PMA. Le STDF a cité des initiatives de renforcement des capacités mises en place en Guinée, en Inde, au Togo et en Asie du Sud-Est afin de développer le numérique, y compris pour la formation des agriculteurs.

Le Cadre intégré renforcé a préconisé des efforts de collaboration efficaces du point de vue des coûts pour aider les pays en développement à renforcer leurs capacités numériques. Les aspects examinés étaient l'évaluation de l'état de préparation au commerce électronique et la formulation d'une stratégie en la matière, le développement de l'infrastructure des technologies de l'information et de la communication, la logistique commerciale, et l'accès au financement et à des solutions de paiement. Le rôle essentiel du Global Trade Helpdesk a été souligné.

Sortie de la catégorie des PMA et COVID-19

D'après le webinaire sur la sortie de la catégorie des PMA et le rôle de l'Aide pour le commerce, le progrès socioéconomique était compromis par l'impact de la crise dans onze PMA en cours de reclassement. Il s'agissait des pays suivants: Angola, Bangladesh, Bhoutan, îles Salomon, Kiribati, Myanmar, Népal, RDP lao, Sao Tomé-et-Principe, Timor-Leste et Tuvalu.(1)

L'Ambassadrice de l'Angola auprès de l'OMC, Margarida Rosa Da Silva Izata, a dit qu'il était urgent d'apporter un soutien international pour surmonter efficacement la crise, et que l'amélioration de la productivité et de la compétitivité des économies des PMA était une priorité. D'autres intervenants se sont dits favorables à une collaboration renouvelée avec les institutions économiques multilatérales et à l'amélioration des arrangements multilatéraux existants en matière de commerce, de finance et d'environnement.

Les PMA en cours de reclassement ont été encouragés à identifier les besoins de financement liés à ce processus pour soutenir la mise en œuvre de leurs plans nationaux. Il a été dit qu'il importait de stimuler les exportations de produits agricoles des PMA, d'accroître la coopération et de renforcer les capacités. Il a également été souligné que le soutien au titre de l'Aide pour le commerce destiné à renforcer les capacités de production et les infrastructures était essentiel pour le bon déroulement de la sortie de la catégorie des PMA et pour des progrès soutenus en matière de développement.

Plus de renseignements sur le webinaire sont disponibles ici.

Note:

  1. On dénombre à ce jour 46 PMA, dont 11 en cours de reclassement. Six sont Membres de l'OMC: Angola, Bangladesh, Îles Salomon, Myanmar, Népal et RDP lao. Trois sont en cours d'accession: Bhoutan, Sao Tomé-et-Principe et Timor-Leste. Les deux autres sont la République de Kiribati et les Tuvalu (le Vanuatu est sorti de la catégorie des PMA en décembre 2020). retour au texte

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