DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE ANGELA ELLARD

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En ce qui concerne les négociations en cours, la Directrice générale adjointe Ellard a noté que, malgré le report de la douzième Conférence ministérielle de l'OMC, les Membres étaient déterminés à maintenir l'élan et que des discussions utiles sur tous les sujets avaient lieu régulièrement. Elle a également noté que les Membres avaient déjà engrangé certains résultats, tels que la conclusion des négociations plurilatérales sur la réglementation intérieure dans le domaine des services et le lancement des trois initiatives environnementales.

En ce qui concerne les négociations multilatérales en cours, elle a souligné l'importance environnementale, économique et humanitaire des négociations sur les subventions à la pêche. Soulignant la diminution alarmante des stocks mondiaux de poissons au cours des 50 dernières années, elle a insisté sur la volonté des Membres de conclure ces négociations non seulement pour le bien des ressources halieutiques, mais aussi pour montrer que l'OMC peut produire des résultats.

La DGA Ellard a observé que les négociations concernant la proposition de dérogation à l'Accord sur les ADPIC dans le cadre de la pandémie restaient difficiles, mais qu'un débat de bonne foi était en cours entre les principaux acteurs. Elle a souligné les discussions en cours entre les Membres concernant la dimension liée au commerce de la réponse à la pandémie, comme les chaînes d'approvisionnement, les restrictions à l'exportation, la transparence et la préparation à la pandémie. Elle a également souligné le fait que le travail effectué par le Secrétariat de l'OMC pour identifier les goulets d'étranglement et les mesures de facilitation des échanges, ainsi que les intrants pour les vaccins, fournissaient des informations utiles aux décideurs des gouvernements et au secteur privé.

Abordant la question plus large des chaînes d'approvisionnement, la DGA Ellard a mis en garde contre les politiques de "relocalisation" de la production visant l'autosuffisance, qui pouvaient avoir un effet pervers, notamment parce que les chaînes d'approvisionnement étaient vulnérables aux catastrophes naturelles et autres événements inattendus. Elle a fait remarquer que peu de pays, voire aucun, étaient en mesure de se procurer tous les intrants au niveau national, et que la coopération transfrontières était donc nécessaire pour garantir la résilience, réduire les incertitudes et éviter les perturbations coûteuses. À titre d'exemple, elle a noté que 280 intrants étaient nécessaires pour produire certains des vaccins contre la COVID-19.

En ce qui concerne la réforme du règlement des différends, la DGA Ellard a déclaré que de plus amples discussions étaient nécessaires pour parvenir à une compréhension commune du problème et de la manière de l'aborder. Toutefois, elle a noté que la créativité récente des Membres dans la résolution des différends, comme le recours à des facilitateurs et les tentatives de parvenir à des solutions négociées, lui donnait l'espoir que les Membres trouveraient également un terrain d'entente sur les questions fondamentales.

En réponse à une question concernant les subventions industrielles, la DGA Ellard a souligné que l'OMC était une organisation dirigée par les Membres et que toute initiative de lancement de négociations devait émaner des Membres. La première étape consiste à rassembler les faits pertinents, a-t-elle ajouté.  À cette fin, l'OMC, en collaboration avec la Banque mondiale, le FMI et l'OCDE, menait actuellement une étude sur les subventions, qui était bien avancée.

La DGA Ellard a ajouté que les questions liées à l'environnement et au changement climatique devraient faire partie de l'agenda de l'OMC.  Notant qu'il existait déjà quelque 70 systèmes de tarification du carbone, qui ne couvraient collectivement qu'un faible pourcentage des échanges, elle a souligné la nécessité d'un mécanisme commun de tarification du carbone. L'OMC constitue le forum idéal pour élaborer une approche multilatérale en raison de la diversité de ses Membres. “Cela signifie que tout le monde est représenté, tout le monde est investi et prendrait part à une discussion”, a-t-elle déclaré. “Il sera très difficile d'avancer si quelque chose comme cela n'est pas mondial. [La résolution du problème du changement climatique] est une question qui concerne les biens communs mondiaux”, a-t-elle conclu.

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