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Cette publication est le fruit d'un engagement pris conjointement par les deux dirigeants en 2021 en vue de renforcer la coopération et de lancer une étude sur les obstacles et les possibilités pour réduire le déficit de financement du commerce en Afrique de l'Ouest.

Dans ses remarques liminaires prononcées lors du lancement, M. Diop a déclaré: “Les déficits mondiaux de financement du commerce se sont creusés pendant la pandémie. Les pressions s'exerçant sur les chaînes d'approvisionnement, l'inflation et la guerre en Ukraine n'ont fait qu'aggraver le problème. Cette étude ne pouvait mieux tomber. Il existe un immense potentiel qui permettrait de donner un coup d'accélérateur à l'économie en l'Afrique de l'Ouest en tirant parti du commerce intra-africain, mais nous aurons besoin de mesures coordonnées de la part des pouvoirs publics, du secteur privé et des organisations multilatérales afin de renforcer les capacités des prêteurs locaux et d'améliorer l'accès pour les PME.”

Il a poursuivi: “Ce rapport met l'accent sur l'amélioration de la compétitivité dans la région, mais il montre également que ce potentiel a été freiné par les coûts du commerce.”

D'après la publication, malgré la croissance récemment enregistrée, les échanges des pays de la CEDEAO-4 ont été largement freinés par un financement du commerce limité et coûteux, notamment des taux de rejet élevés, des offres onéreuses, de faibles couvertures et des coûts du commerce élevés. Par conséquent, le financement du commerce soutient en moyenne seulement 25% des échanges de ces pays, a relevé M. Diop.

En outre, d'après les estimations de l'étude, si le coût du financement du commerce était réduit et son accès élargi, il pourrait en résulter une augmentation des échanges de marchandises dans les quatre pays comprise entre 8% et 16%, soit l'équivalent de 13 à 26 milliards d'USD par an.

L'étude conclut par un appel à l'adoption de mesures collectives par les responsables politiques, les banques et le secteur privé afin de réduire le déficit de financement du commerce, a indiqué M. Diop, soulignant les efforts actuellement déployés par la SFI afin d'accroître l'offre de ce financement. Il a formulé l'espoir que l'OMC collaborerait avec la Banque mondiale afin de fournir une meilleure infrastructure commerciale, de soutenir les efforts menés sur le continent pour renforcer le commerce intra-africain et d'accroître la valeur ajoutée des produits locaux. 

Dans ses remarques liminaires, la DG Okonjo-Iweala a salué la richesse des renseignements recueillis dans le cadre de l'étude. Tout en soulignant le rôle essentiel que jouait le financement du commerce pour concrétiser les échanges, elle a constaté que la portée de ce financement était limitée dans les pays de la CEDEAO-4. “La part des échanges soutenus par le financement du commerce dans la région est de seulement 25%, un niveau inférieur à la moyenne africaine, estimée à 40%, et à la moyenne mondiale, qui se situe entre 60% et 80%. Cette situation est assez préoccupante.”

La Directrice générale a également souligné le taux de rejet élevé (25%) pour les demandes de financement du commerce présentées dans la région, qui touchait les petites entreprises de façon disproportionnée. Si l'on y ajoute les coûts élevés, on comprend pourquoi de nombreux importateurs et exportateurs renoncent même à demander un financement du commerce, a-t-elle indiqué.

La DG Okonjo-Iweala a indiqué que si le ratio de financement du commerce était porté au niveau de la moyenne estimée pour l'Afrique, les échanges effectués dans la région pourraient augmenter de 8% par an en moyenne. “Si la moyenne africaine était atteinte, les échanges supplémentaires représenteraient 13 milliards d'USD chaque année. Soit un total de 130 milliards d'USD en 10 ans”, a-t-elle relevé.

La DG a souligné que la publication offrait des pistes afin de réduire les déficits de financement du commerce.   L'un des points mis en avant par l'étude est l'importance de l'innovation et de la numérisation du commerce, en particulier le développement de technologies financières susceptibles d'améliorer l'évaluation des risques et les capacités de gestion des banques, notamment pour les petites entreprises et celles détenues par des femmes, a-t-elle indiqué.

La DG Okonjo-Iweala a également appelé à coordonner les efforts visant à réduire les déficits de financement du commerce, notant l'importance du recours aux technologies et de la formation en vue de faciliter le transfert de connaissances et d'aider les petites entreprises à renforcer leurs capacités. Elle a mentionné l'atelier mené avec succès par l'OMC en Côte d'Ivoire et des projets analogues qui étaient prévus à l'intention d'autres marchés émergents.

S'agissant de l'avenir, les deux dirigeants ont exprimé leur intention de réaliser davantage d'études approfondies dans d'autres pays et régions, de relancer la conférence annuelle sur le financement du commerce et de renforcer les travaux sur le renforcement des capacités.  

Après le lancement, une table ronde a réuni des représentants de l'OMC, de la SFI et d'institutions financières des pays de la CEDEAO-4.

La publication peut être consultée ici.

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