Voir aussi:
> Communiqué de presse:
La poursuite de la libéralisation du commerce a fait de l'économie
chilienne l'une des plus ouvertes et des plus vigoureuses
Ce troisième examen de la politique commerciale du Chili a été très
instructif. Grâce au dialogue que nous avons mené avec la délégation
chilienne, nous sommes parvenus à une meilleure compréhension des
politiques et pratiques liées au commerce en place dans le pays et des
modifications qui y ont été apportées au cours des six dernières années.
Nous devons cela dans une très grande mesure à la présence d'une
importante délégation chilienne, dirigée par M. Rosales, Vice-ministre,
et M. l'Ambassadeur Jara, aux commentaires incisifs de notre
présentateur, M. l'Ambassadeur Groser, et à la participation active de
nombreux Membres.
Les Membres ont exprimé leur soutien aux politiques de libéralisation
menées par le Chili depuis le dernier examen en 1997. Ils se sont
félicités des politiques commerciales du Chili, qui sont généralement
transparentes et neutres du point de vue sectoriel, de la stratégie
macroéconomique judicieuse et des grands progrès réalisés dans la
réduction de la pauvreté. L'économie chilienne est ainsi devenue plus
vigoureuse et davantage intégrée dans les marchés mondiaux, ce qui lui a
permis de bien résister à plusieurs chocs extérieurs ces six dernières
années.
Les diverses initiatives autonomes, préférentielles et multilatérales
prises par le Chili pour libéraliser son régime commercial et son régime
d'investissement ont été des éléments clés de sa stratégie économique.
Les Membres ont souligné la participation active et constructive du
Chili au système commercial multilatéral, mais l'ont incité à améliorer
la prévisibilité en renforçant ses engagements tarifaires et ses
engagements relatifs aux services dans le cadre de l'OMC. Ils ont
demandé des renseignements complémentaires sur les initiatives
préférentielles et certains se sont déclarés préoccupés de la complexité
accrue et des conséquences sur les tierces parties du nombre croissant
d'accords préférentiels conclus par le Chili.
Les Membres ont noté que le Chili appliquait un droit NPF presque
uniforme et se sont félicités des mesures unilatérales prises pour le
ramener à 6 pour cent. Toutefois, plusieurs d'entre eux se sont déclarés
préoccupés par les distorsions pouvant résulter du système de
fourchettes de prix, qui accorde une protection spéciale à un petit
nombre de produits agricoles. Plusieurs Membres ont également demandé
des précisions sur les modifications devant être apportées pour rendre
le système conforme aux obligations du Chili dans le cadre de l'OMC.
Des questions ont été posées sur les formalités douanières et
l'évaluation en douane, certains Membres proposant que le Chili procède
à des améliorations et notifie son cadre juridique à l'OMC. Les Membres
ont demandé des renseignements sur d'autres mesures affectant les
importations, telles que les taxes intérieures, les mesures correctives
commerciales contingentes et les règlements techniques. Ils ont
également demandé des précisions sur les questions suivantes: la loi
générale sur l'adaptation aux mesures de l'OMC, le régime
d'investissement étranger, les programmes d'incitation, les entreprises
d'État, les marchés publics, des activités spécifiques comme
l'électricité, le transport maritime et les services financiers, et la
protection des droits de propriété intellectuelle.
S'agissant des politiques sectorielles, les Membres ont souligné le fort
contraste existant entre l'objectif général du Chili, qui est de
favoriser l'efficience par des politiques neutres du point de vue
sectoriel, et l'importance de l'aide accordée à l'industrie sucrière.
Ils ont également demandé des renseignements sur d'autres industries
primaires et sur plusieurs activités de service.
Cela nous amène à la conclusion de notre examen du Chili. Je trouve
encourageant de savoir que la politique commerciale est au centre de la
stratégie de développement du Chili et que d'autres réformes sont
envisagées dans le cadre d'une stratégie multidimensionnelle centrée sur
l'OMC. Le Chili a bien profité du processus de réformes permanentes et
je suis sûre qu'il va continuer à exploiter le système commercial
multilatéral pour pérenniser les modifications déjà apportées et
entreprendre de futures réformes. Tout cela dépendra en grande partie de
l'aboutissement des efforts collectifs que nous menons dans le cadre du
Programme de Doha pour le développement, processus auquel le Chili
apporte une contribution extrêmement utile.