NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D’AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ÉVOLUTION
DE LA QUESTION À L’OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L’EXACTITUDE
DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L’ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES
DISPOSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS
FIGURE DANS LE
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
> Archives
SPS
POUR EN SAVOIR PLUS
sur les “trois sœurs” dans le domaine SPS — les organismes
internationaux de normalisation:
>
Codex Alimentarius
>
Organisation mondiale de la santé animale
>
Convention internationale pour la protection des végétaux
Le premier débat de fond sur cette question a eu lieu à la réunion du Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS),les 24 et 25 juin 2008, lors de l'examen de propositions présentées par l'Argentine et les États-Unis. Le Comité a également poursuivi ses travaux sur les normes privées en se penchant sur la création d'un groupe de travail chargé d'examiner certaines des questions soulevées. Comme à l'ordinaire, il a pris connaissance d'un certain nombre de préoccupations qui ont été soulevées par des Membres au sujet de leurs mesures spécifiques respectives.
Faire en sorte de mieux recourir aux services du Président en tant que médiateur est la plus récente d'une série d'initiatives destinées à renforcer les travaux du Comité. Elle fait suite à des décisions confirmées en mai qui visent à améliorer les renseignements que les Membres sont tenus de fournir sur les mesures SPS qu'ils mettent en œuvre et à reconnaître des régions — en tant que régions distinctes des pays — comme étant exemptes de certaines maladies ou parasites. (voir les Archives SPS).
QUELQUES PRÉCISIONS
Les “bons offices” du Président
Jusqu'à présent, les préoccupations que
les Membres soulevaient au sujet de leurs mesures SPS respectives
étaient traitées par voie de consultations bilatérales ainsi que
dans un cadre plus large au Comité SPS de l'OMC. Quelques affaires
ont fini par devenir des différends formels à l'OMC.
Les procédures de travail du Comité (G/SPS/1)
offrent une solution intermédiaire: des consultations spéciales ou
une médiation menées par le Président du Comité ou un représentant,
solution que l'on appelle parfois avoir recours aux “bons offices”
du Président. L'Argentine a décrit cette façon de procéder comme une
étape de plus après l'examen des problèmes spécifiques au Comité SPS.
Pour le Chili, c'était là une solution de remplacement qui
permettait d'éviter un différend à part entière.
Seules quelques affaires ont donné lieu à ce type de consultation
(voir le document G/SPS/W/219,
note de bas de page 3). De l'avis de certaines délégations, les
Membres y auraient davantage recours si la marche à suivre à cet
effet était clairement établie.
Les propositions de l'Argentine (G/SPS/W/219)
et des États-Unis (G/SPS/W/227)
concernaient la procédure mais, de l'avis de certains, elles
pourraient également servir de “guide” sur la façon de procéder. Les
deux approches allaient dans le même sens, mais présentaient
certaines différences. En particulier, les États-Unis ont indiqué
que leur proposition mettait l'accent sur des consultations
techniques et non sur des procédures juridiques — elle comprenait
une directive en vertu de laquelle le médiateur était tenu de
n'émettre aucun avis sur la question de savoir si la mesure à
l'examen était licite ou non au regard des Accords de l'OMC.
Les États-Unis ont également décrit leur proposition comme une
proposition sur “le recours initial au Comité”. Il s'agit d'une
allusion aux négociations sur les obstacles non tarifaires à l'accès
aux marchés pour les produits non agricoles (AMNA) au cours
desquelles un groupe de pays avait présenté une proposition (TN/MA/W/106)
prévoyant une médiation par un “facilitateur”, qui pouvait être le
président d'un Comité. Les États-Unis ont présenté en réponse une
note informelle dans laquelle ils préconisaient de soumettre ces
questions aux comités compétents dans un premier temps, avant de les
traiter d'une façon “horizontale” (c'est-à-dire dans le cadre d'un
processus qui s'applique à tout un ensemble de thèmes). (Les mesures
SPS représentent un type d'obstacles non tarifaires parmi plusieurs
autres.)
L'Argentine et les États-Unis sont convenus d'étudier la possibilité
de fusionner leurs documents avant la réunion suivante, prévue en
octobre.
Normes privées
L'attention du Comité porte maintenant sur
la constitution d'un groupe informel de délégués, de telle sorte que
la question des normes privées puisse être examinée d'une façon plus
systématique. L'Uruguay propose qu'il s'agisse d'un groupe de
travail et fournit un certain nombre de précisions dans le document
G/SPS/W/225.
Lorsqu'elle a été soulevée pour la première fois en 2005, cette
question était relativement nouvelle pour le Comité SPS — qui
s'occupe en général des normes élaborées par les organismes
internationaux de normalisation et de celles qui sont imposées par
les pouvoirs publics. Bien que l'Accord dispose que les États
devront veiller à ce que les entités non gouvernementales se
conforment à ses dispositions, il ne fournit aucune indication sur
la marche à suivre pour ce faire. Un certain nombre de pays en
développement en particulier craignent que les normes privées
n'affaiblissent les disciplines qui ont été négociées dans le cadre
de l'Accord SPS. (voir les
Archives
SPS).
La proposition de l'Uruguay ainsi que d'autres idées ont été
débattues à une réunion informelle le 23 juin. Le Président a fait
savoir à la réunion formelle que les Membres souscrivaient au
document soit dans son intégralité soit en partie. Les avis
divergeaient sur la question de savoir si le mandat projeté
préjugerait des résultats des travaux du groupe informel en
considérant les normes privées sous un angle négatif pour
l'essentiel; s'il devrait être axé sur des exemples réels dans le
monde, consister à examiner dans quels domaines les normes privées
s'écartent des normes établies par des organismes gouvernementaux
internationaux ou à analyser la situation juridique au regard des
Accords de l'OMC, ainsi que sur la question de savoir combien de
Membres le groupe devrait compter et qui devrait en assumer la
présidence.
Afin que les travaux puissent débuter, le Président et le
Secrétariat enverront une liste de questions aux Membres et les
réponses seront utilisées dans le cadre de discussions sur la façon
de procéder lors de consultations informelles en octobre.
(Le jeudi 26 juin, le
Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce
(FANDC) a organisé une séance d'information sur les normes
privées. Initiative conjointe de l'OMC, de l'Organisation mondiale
de la santé, de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale de la
santé animale et de l'Organisation pour l'alimentation et
l'agriculture, le FANDC vise à faciliter le partage de
renseignements et à financer des projets pour aider les pays en
développement à satisfaire aux normes SPS.)
Problèmes commerciaux spécifiques
Il s'agit du domaine de travail habituel
du Comité SPS dans le cadre de la supervision de la mise en œuvre de
l'Accord. Des numéros de code, par exemple “STC229”, désignant les
différentes questions, peuvent être utilisés pour faire des
recherches dans le
Système de gestion des renseignements SPS de l'OMC.
La seule question ayant fait l'objet d'observations de la part d'un
certain nombre de Membres a été une question ancienne qui n'est pas
réglée (pour une liste complète, voir le
P.-S. ci-dessous):
Restrictions appliquées par l'Inde
à l'importation de produits d'origine animale (STC 185): Ce
problème continu de longue date lié à la grippe aviaire a été
soulevé par l'UE, avec cette fois-ci l'appui du Canada, des
États-Unis et de la Suisse. L'UE a de nouveau protesté contre le
fait que ces mesures ne sont fondées ni sur des données
scientifiques ni sur les normes de l'Organisation mondiale de la
santé animale (OIE). Par exemple, selon l'UE, l'Inde ne devrait pas
restreindre les importations de produits ayant subi un traitement
thermique assurant la destruction de tous les virus, ni celles de la
viande porcine et elle devrait faire une distinction avec le type de
virus de la grippe aviaire plus dangereux, à savoir le virus H5N1
hautement pathogène.
L'Inde a cité des éléments de preuve pour étayer sa position selon
laquelle il existait des risques réels de mutation de la variante
peu pathogène du virus en une forme plus dangereuse et de
transmission à l'espèce porcine. Elle a ajouté qu'elle avait voté
contre la norme de l'OIE.
Traitement spécial et différencié
La question du traitement spécial pour les
pays en développement à été débattue à une autre réunion informelle
le 23 juin et le Président a de nouveau rendu compte de ces
discussions à la réunion formelle, pour information.
Le Président a indiqué que les Membres avaient pris connaissance
d'un rapport faisant le point des négociations du Cycle de Doha
relatives au traitement spécial (c'est-à-dire les “Sessions
extraordinaires” du Comité du commerce et du développement)
auxquelles deux dispositions SPS sont actuellement examinées.
L'une propose de laisser aux pays en développement au moins six mois
pour se conformer aux nouvelles mesures des pays importateurs, mais
certains pays s'y opposent au motif que ce délai, ou tout autre
délai obligatoire, serait incompatible avec leur droit de protéger
la santé et la vie des personnes ou des animaux ou de préserver les
végétaux et les dissuaderait d'accorder tout délai additionnel.
Selon le Président, les divergences sur ce point étaient d'ordre
conceptuel.
L'autre disposition prévoit que le Comité SPS est habilité a faire
bénéficier certains Membres d'exceptions, limitées dans le temps,
aux obligations SPS. Selon le Président, les divergences de vues en
l'occurrence étaient d'ordre rédactionnel, certains pays faisant
valoir que la proposition rendrait les exemptions plus prévisibles
et d'autres craignant qu'elle ne crée des dérogations systématiques
aux obligations.
La réunion a également porté sur l'amélioration de la transparence
en ce qui concerne l'octroi d'un traitement spécial ou la fourniture
d'une assistance pour aider les pays en développement à satisfaire
aux prescriptions SPS modifiées dans les pays importateurs. Le
Comité a adopté une procédure à l'intention des pays en
développement souhaitant faire une demande de traitement spécial et
en vue de fournir des renseignements concernant les réponses à ces
demandes, mais elle n'a pas été utilisée. Il examine par conséquent
des modifications à apporter à cette procédure afin non seulement de
tenir compte des modifications des recommandations générales en
matière de transparence, mais aussi de faire en sorte qu'il soit
plus facile d'y recourir. En l'absence de toute conclusion, les
Membres sont convenus de revenir sur ce sujet à la réunion suivante.
Le document pertinent est le document
G/SPS/W/224
qui propose une révision du document
G/SPS/33, qui porte sur le réexamen de la mise en œuvre de
l'Accord SPS.
Président: M. Marinus PC Huige des Pays-Bas (réélu pour une deuxième année)
Prochaines réunions
Ces dates (des réunions informelles se tiendront les autres jours de la semaine) pourraient encore être modifiées:
-
8–9 octobre 2008
Puis en 2009 in 2009, semaine du:
-
23 février
-
22 juin
-
12 octobre
P.S.
On trouvera ci-après la liste de certains des problèmes commerciaux ou questions soulevés pendant la réunion ou des renseignements fournis aux participants.
Renseignements communiqués par les Membres
-
États-Unis — Renseignements sur le plan de protection alimentaire de la FDA;
-
Canada — Renseignements actualisés sur l'épidémie du virus hautement pathogène de la grippe aviaire (H7N3) dans la province de la Saskatchewan en 2007;
-
Suisse — Renseignements actualisés sur la situation au regard de l'ESB (G/SPS/GEN/844);
-
Paraguay –Statut du pays au regard de l'ESB et renseignements sur la fièvre aphteuse;
-
Brésil — Renseignements actualisés sur le statut du pays au regard de la fièvre aphteuse;
-
Haïti — Renseignements sur le statut du pays au regard de la grippe aviaire et sur la situation relative à la mouche des fruits (G/SPS/GEN/846).
Nouvelles questions
-
États-Unis — questions concernant le système du Japon pour l'application des limites maximales de résidus (LMR) de pesticides;
-
UE — questions concernant les restrictions imposées par les États-Unis à l'importation de produits laitiers en provenance des CE;
-
Chine — questions concernant les restrictions imposées par les États-Unis visant les pommes;
-
Pakistan — questions concernant les restrictions imposées par le Mexique à l'importation de riz;
-
Brésil — questions concernant les restrictions imposées par le Mexique à l'importation de viande de porc.
Questions soulevées précédemment
-
États-Unis — questions concernant les restrictions imposées par l'UE aux exportations de viande de volaille des États-Unis (STC 242);
-
Chine — questions concernant les restrictions à l'importation de produits de viande de volaille cuits imposées par les États Unis (STC 257);
-
UE — questions concernant les restrictions imposées par l'Inde en raison de la grippe aviaire (STC 185);
-
Brésil — questions concernant les restrictions imposées par le Mexique à l'importation de viande cuite et congelée.
Le nombre magique de cette réunion
6c'est-à-dire le paragraphe 6 des procédures de travail du Comité SPS (G/SPS/1): “... le Président pourra, à la demande des membres directement concernés, aider ceux-ci à régler l'affaire en question.”
COMPRENDRE LE JARGON
• notification: une obligation de transparence exigeant des gouvernements Membres qu'ils déclarent les mesures commerciales qu'ils prennent à l'organe pertinent de l'OMC si ces mesures sont susceptibles d'affecter d'autres Membres.
• régionalisation: reconnaissance du fait qu'une région exportatrice (partie d'un pays ou zone située de part et d'autre d'une frontière) est exempte (ou à faible prévalence) de maladies ou d'organismes nuisibles.
• mesures sanitaires et
phytosanitaires: mesures relatives à la sécurité sanitaire
des produits alimentaires, à la santé des animaux et à la
préservation des végétaux.
sanitaire: relatif à la santé des personnes et des
animaux.
phytosanitaire: relatif aux végétaux et aux produits
d'origine végétale.
• traitement spécial et différencié: traitement spécial accordé aux pays en développement au titre des Accords de l'OMC: délais plus longs pour l'application progressive des obligations, obligations plus souples, etc.
> Mieux comprendre le jargon: glossaire
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