Découvrir ce qui se passe à l'OMC
NOUVELLES:  COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2000

PRESS/175
6 avril 2000

Les exportations de marchandises des pays en développement ont progressé de 8,5 pour cent en 1999, soit un taux de croissance presque deux fois plus élevé que la moyenne mondiale

Pendant toutes les années 90, à l'exception de 1998, les exportations des pays en développement ont augmenté plus vite que le commerce mondial. En 1999, la part de ces pays a été de 27,5 pour cent pour les exportations de marchandises et de 23 pour cent pour les exportations de services commerciaux, en hausse dans les deux cas de plus de 4 points de pourcentage par rapport à 1990.

Il y a eu à nouveau en 1999 de grandes différences entre les pays les moins avancés pour ce qui est de la croissance des exportations de marchandises. Les exportateurs de produits manufacturés comme le Bangladesh, le Cambodge, et Haïti ont vu leurs exportations augmenter plus vite que le commerce mondial. Les exportateurs de pétrole, comme l'Angola et le Yémen, ont bénéficié de la hausse du prix de ce produit et leurs exportations se sont accrues de plus d'un tiers. En revanche, les exportateurs de produits de base autres que les combustibles, confrontés à une baisse des prix de ces produits, ont généralement subi un recul de la valeur de leurs exportations.

Les échanges mondiaux de services commerciaux ne se sont que légèrement accélérés en 1999, la reprise en Asie et l'amélioration de la croissance en Amérique du Nord étant en partie compensées par un ralentissement de la croissance en Europe occidentale et une contraction des importations en Amérique latine et dans les économies en transition.

Telles sont quelques-unes des conclusions du rapport préliminaire de l'OMC sur l'évolution du commerce international en 1999 et ses perspectives pour cette année qui est repris ci-après. Les autres faits marquants relevés dans ce rapport sont notamment les suivants:

La production et le commerce mondiaux se sont considérablement renforcés au cours du second semestre de 1999, améliorant les perspectives d'accélération de la croissance au cours de l'année. La reprise en Asie et le maintien d'une forte croissance de la demande en Amérique du Nord ont été les principaux facteurs de l'expansion du commerce mondial l'année dernière.

En 1999, la production mondiale de produits de base a augmenté de 1,5 pour cent, comme en 1998. Contrairement au secteur des industries extractives où la production a baissé (en particulier celle de pétrole), le secteur manufacturier (par exemple, biens électroniques et automobiles) a enregistré une croissance plus soutenue. La production mondiale de services a progressé plus vite que celle de produits de base. La croissance du PIB mondial est passée de 2 pour cent en 1998 à 3 pour cent en 1999.

Le commerce a profité du rythme plus soutenu de l'activité économique. Sur l'ensemble de l'année le taux d'expansion du volume du commerce de marchandises a été le même qu'en 1998 (4,5 pour cent), mais au quatrième trimestre, il a dépassé le niveau moyen de 6,5 pour cent enregistré pendant les années 90.

Les marchés financiers internationaux sont restés animés. Les flux mondiaux d'IED ont atteint un nouveau record de 800 milliards de dollars en raison de la valeur extrêmement importante des fusions et acquisitions transfrontières. La forte augmentation des flux mondiaux de capitaux a essentiellement concerné les pays développés. Selon les estimations, les apports nets de capitaux privés aux marchés émergents ont stagné en 1999 se situant à environ 150 milliards de dollars.

Les taux de change effectifs nominaux et réels ont beaucoup fluctué, ce qui a eu des incidences sur les courants commerciaux. Alors que l'euro et la plupart des monnaies européennes se sont affaiblis par rapport au dollar EU, de nombreuses monnaies d'Asie de l'Est, en particulier le yen japonais, le won coréen et le baht thaïlandais, se sont nettement appréciées.

Les prix moyens des marchandises faisant l'objet d'échanges internationaux ont légèrement diminué. La faiblesse de l'euro a été pour beaucoup dans la chute des prix en dollars des exportations d'Europe occidentale et dans le fléchissement des prix des produits manufacturés. Les prix des produits de base autres que les combustibles ont continué de baisser, ce qui a eu des incidences sur les recettes de nombreux exportateurs de matières premières. Les prix du pétrole qui avaient beaucoup diminué en 1998 ont fortement remonté en 1999 en raison d'une réduction de la production de pétrole et d'une augmentation de la demande mondiale.

Le commerce mondial de marchandises a augmenté en valeur de 3,5 pour cent par an en 1999, plus vite que les échanges de services commerciaux. Toutefois, pour l'ensemble de la période 1990-1999, la progression des échanges de services commerciaux est restée légèrement supérieure à celle du commerce de marchandises.

Grâce à l'évolution des prix du pétrole, ce sont le Moyen-Orient et l'Afrique qui, toutes régions confondues, ont enregistré en 1999 la plus forte croissance de la valeur des exportations. Toutefois, cette vive expansion n'a pas entièrement compensé le recul enregistré en 1998.

Les importations de marchandises ont affiché une croissance à deux chiffres en Amérique du Nord et en Asie, ont stagné en Europe occidentale et en Afrique, et ont diminué d'environ 10 pour cent dans les économies en transition et en Amérique latine (à l'exclusion du Mexique).

Il y a eu à nouveau en 1999 de grands différences entre les PMA pour ce qui est de la croissance des exportations de marchandises. Les exportateurs de pétrole comme l'Angola et le Yémen ont bénéficié de la hausse du prix du pétrole et leurs exportations se sont accrues de plus d'un tiers. Les exportateurs de produits manufacturés comme le Bangladesh, le Cambodge, Haïti et le Myanmar ont vu leurs exportations augmenter plus vite que le commerce mondial. Les exportateurs de produits de base autres que les combustibles, confrontés à une baisse des prix de ces produits, ont généralement subi un recul de la valeur de leurs exportations.

Les exportations de marchandises des pays en développement ont progressé de 8,5 pour cent, soit un taux de croissance presque deux fois supérieur à la moyenne mondiale. Pendant toutes les années 90, à l'exception de 1998, les exportations des pays en développement ont augmenté plus vite que le commerce mondial. En 1999, la part de ces pays a été de 27,5 pour cent pour les exportations de marchandises et de 23 pour cent pour les exportations de services commerciaux, en hausse dans les deux cas de plus de 4 points de pourcentage par rapport à 1990.

Les échanges de services commerciaux ne se sont que légèrement accélérés en 1999, la reprise en Asie et l'amélioration de la croissance en Amérique du Nord étant en partie compensées par un ralentissement de la croissance en Europe occidentale et une contraction des importations en Amérique latine et dans les économies en transition.

Évolution du commerce mondial Haut de page

Principales caractéristiques

Un renforcement de la production mondiale en 1999 a inversé la tendance à la baisse du commerce mondial au premier semestre de 1999 et a entraîné une forte expansion des échanges pendant le second semestre. Pour l'ensemble de l'année, la croissance réelle du commerce mondial est restée inchangée par rapport à l'année précédente et a été inférieure au taux moyen enregistré tout au long des années 90. Bien que la croissance du commerce soit demeurée plus rapide que celle de la production mondiale de produits de base et celle du PIB mondial, l'écart entre les taux de croissance est resté en 1999 inférieur à celui qui a été observé pendant la période 1990-1997.

Graphique II.1 Haut de page
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises et du PIB, 1990-1999
(Variation annuelle en pourcentage)

 
La demande aux États-Unis et la reprise en Asie ont été les moteurs de l'expansion du commerce mondial en 1999. La vigueur exceptionnelle de l'investissement et de la consommation privée aux États-Unis a non seulement profité à la région de l'ALENA, mais a également soutenu la reprise en Asie et dans une moindre mesure la production en Europe occidentale. L'excellente tenue de l'économie des États-Unis et la durée exceptionnelle de la phase d'expansion actuelle sont dues essentiellement au niveau élevé de l'investissement dans les technologies de l'information, fondement de la "nouvelle économie". La fascination exercée par le potentiel de croissance de la nouvelle économie a mobilisé des flux importants de capitaux et a dopé de manière extraordinaire la création et la valorisation de sociétés de haute technologie. Le niveau d'investissement élevé a entraîné un accroissement de la capacité de production et a stimulé l'amélioration de la productivité de l'économie américaine, mais on peut se demander pendant combien de temps la forte croissance de la production et de la demande peut se maintenir sans provoquer des pressions inflationnistes. Un autre danger menaçant la vigueur de l'expansion économique aux États-Unis pourrait découler du creusement du déficit en compte courant qui met en lumière le rôle de plus en plus important de l'épargne étrangère pour soutenir la croissance de la demande dans le pays. Une perte de confiance des investisseurs dans les perspectives d'évolution de l'économie américaine pourrait entraîner une diminution des apports de capitaux et provoquer un ajustement du taux du dollar et des marchés boursiers.

La reprise en Asie a été plus forte que prévu et a entraîné une croissance réelle à deux chiffres des importations en 1999. L'évolution du PIB a été inégale selon les économies de la région, allant d'une hausse de 11 pour cent pour la République de Corée à une stagnation dans le cas de l'Indonésie. Dans bien des pays, la croissance économique a été soutenue par des mesures de relance budgétaires, la reconstitution des stocks et une remontée de la demande mondiale de produits électroniques.

Graphique II.2 Haut de page
Contraction et reprise des échanges dans les pays d'Asie touchés par la crise, 1997-1999
(Variation en pourcentage des valeurs en dollars par rapport à l'année précédente)

Le secteur des technologies de l'information et l'industrie automobile ont tous deux enregistré une forte croissance de la production au niveau mondial. Dans le secteur des technologies de l'information, les ventes d'ordinateurs personnels ont augmenté de 22 pour cent, atteignant 114 millions d'unités et la valeur en dollars des ventes mondiales de semi-conducteurs a progressé de 18 pour cent, atteignant un nouveau montant record de 160 milliards de dollars. Une des branches les plus dynamiques de l'industrie mondiale des technologies de l'information a été en 1999 celle des téléphones mobiles. Selon les estimations, les ventes mondiales de téléphones cellulaires mobiles se sont chiffrées à 283 millions d'unités, en hausse de deux tiers par rapport à 19981. Les nouvelles immatriculations de voitures de tourisme auraient progressé de 5,5 pour cent, portant la construction de voitures de tourisme à un nouveau chiffre record de 48,6 millions d'unités en 19992. Bien que les données commerciales par groupe de produits soient encore incomplètes, il ne fait aucun doute que les exportations de produits pour l'industrie automobile et de matériel de bureau et de télécommunication ont enregistré une hausse beaucoup plus rapide que la moyenne mondiale.

L'évolution des marchés financiers mondiaux a continué d'influencer l'évolution du commerce mondial par le biais d'une réorientation des flux de capitaux internationaux et de leur incidence sur les variations des taux de change. Les flux mondiaux d'IED ont augmenté d'environ 25 pour cent, atteignant quelque 800 milliards de dollars3. Les flux entrants d'IED en Asie ont stagné ou n'ont que légèrement augmenté tandis que les États-Unis ont signalé des apports nets d'IED de 130  milliards de dollars4. Le principal facteur d'accroissement des flux mondiaux d'IED a été le nombre exceptionnel de fusions et d'acquisitions transfrontières.

Alors que les États-Unis ont attiré un niveau record de capitaux, qui leur ont permis de financer le déficit croissant de la balance courante, on estime que les flux nets de capitaux privés à destination des principaux marchés émergents sont restés stationnaires en 1999, s'établissant à 150 milliards de dollars5.

L'augmentation du déficit en compte courant des États-Unis provoquée par l'accroissement des importations peut être considérée comme un élément cyclique positif dans l'économie mondiale car elle permet de soutenir la production et l'emploi dans les industries exportatrices étrangères qui ont une capacité excédentaire. Dans le même temps, le déficit atténue les pressions inflationnistes aux États-Unis où la main-d'œuvre et les capitaux productifs se font de plus en plus rares. Toutefois, ce qui est bénéfique dans une certaine situation cyclique risque d'être plutôt intenable à moyen terme.

En particulier, un excédent important de la balance courante des pays en développement vis-à-vis des États-Unis (ou de tout autre pays à revenu élevé) n'est guère souhaitable à long terme. Pourquoi en est-il ainsi alors que la plupart des gouvernements semblent préférer un excédent à un déficit en compte courant? Un excédent implique que les capitaux nets (= épargne) en provenance des pays en développement se dirigent vers d'autres pays où ils soutiennent l'investissement et/ou la consommation. Il vaut mieux pour les pays en développement avoir un compte courant déficitaire (et un volume d'échanges croissant) et un apport parallèle de capitaux servant à augmenter la capacité de production (rentable). Si l'apport de capitaux sert essentiellement à la consommation, il y a peu de chances que l'accroissement de la dette et du service de la dette soit supportable.

Les flux de capitaux nets importants qui entrent actuellement aux États-Unis attestent, d'une part, que les investisseurs étrangers espèrent que la rentabilité des capitaux engagés sera meilleure dans ce pays qu'ailleurs et, d'autre part, que les consommateurs américains dépensent une proportion record de leurs revenus ordinaires (encouragés par une prospérité financière accrue) cependant que les sociétés américaines maintiennent un niveau élevé de dépenses en capital. Un changement radical dans l'idée que les investisseurs étrangers se font de leurs recettes futures aux États-Unis ou un ralentissement de la croissance de la consommation de l'investissement aux États-Unis pourrait rapidement entraîner une modification de l'ampleur du déficit en compte courant des États-Unis qui en 1999 a atteint un niveau record équivalant à 3,7 pour cent du PIB.

Les prix des marchandises faisant l'objet d'échanges internationaux ont légèrement diminué du fait que la hausse des prix du pétrole a été compensée par une nouvelle baisse des prix des produits de base autres que les combustibles et des produits manufacturés. Si l'on considère les produits de base autres que les combustibles, les prix des produits alimentaires et des boissons ont fléchi de plus de 15 pour cent tandis que ceux des matières premières agricoles et des métaux sont restés à peu près stables, même s'ils ont commencé à se redresser au second semestre de 1999. Malgré cette remontée partielle, les prix moyens annuels des produits de base autres que les combustibles sont tombés à leur niveau le plus bas depuis dix ans. Le recul du prix en dollars des produits manufacturés est imputable à la chute des prix du matériel de bureau et de télécommunication ainsi qu'à la fermeté du dollar des États-Unis par rapport à l'euro et à la quasi-absence d'inflation dans le secteur des marchandises de toutes les grandes économies.

Étant donné que les prix du pétrole ont triplé, passant de 10 dollars le baril en février 1999 à 30 dollars au premier trimestre de 2000, il est compréhensible que l'on craigne une remontée des prix à la consommation. Toutefois, l'intensité pétrolière de la production dans les pays industrialisés ayant beaucoup diminué - d'environ 40 pour cent depuis la première hausse du prix du pétrole il y a plus de 25 ans - ce risque est fortement réduit. Le rôle accru du gaz naturel dans le commerce mondial des combustibles a également contribué à limiter l'augmentation des prix à l'importation des combustibles6. La hausse des prix du pétrole a eu une faible incidence sur les prix à la consommation en 1999, mais elle a considérablement affecté les recettes d'exportation des exportateurs de pétrole. Le Moyen-Orient a enregistré une croissance des exportations supérieure à 20 pour cent en 1999, mais cela n'a pas entièrement compensé la baisse survenue en 1998.

Graphique II.3 Haut de page
Évolution récente des prix des produits de base,
janvier 1997- janvier 2000

( Indices, janvier 1997=100)

Source FMI, Statistiques financières internationales

Haut de page

Commerce mondial en 1999  

1. Évolution mondiale du commerce et de la production

L'incidence négative de la crise financière en Asie et en Amérique latine sur la production et les courants commerciaux a été dans un premier temps sous-estimée, mais les projections plus réalistes faites pour 1999 se sont avérées trop pessimistes. La production des pays en développement d'Asie a augmenté de 6 pour cent, le PIB de la Fédération de Russie s'est accru de 3 pour cent et l'économie brésilienne a enregistré une croissance positive pour l'ensemble de l'année 1999. L'économie des États-Unis a une fois encore fortement dynamisé le commerce mondial l'année dernière, la demande intérieure ayant progressé de 5,5 pour cent. Par contre, il y a eu une stagnation de l'économie japonaise et la croissance du PIB de l'Europe occidentale s'est ralentie, tombant à 2 pour cent.

Au niveau sectoriel, les données préliminaires indiquent que la production minière a fléchi en raison d'une réduction de 1,5 pour cent de la production de pétrole brut et que la production agricole n'a augmenté que d'environ 1 pour cent pour la deuxième année consécutive. La production manufacturière s'est redressée et a enregistré une hausse d'environ 2,5 pour cent. Les taux de croissance très différents de la demande et de la production sectorielle au niveau régional ont eu des incidences sur les courants commerciaux mondiaux qui eux aussi ont beaucoup varié selon les régions et les secteurs.

La valeur du commerce mondial de marchandises a augmenté de 3,5 pour cent en 1999 et s'est établie à 5 450 milliards de dollars. Les prix nets moyens ont diminué pour la troisième année consécutive, mais en 1999 la baisse a été beaucoup plus faible que les années précédentes.

Les échanges de services commerciaux se sont accrus de 1,5 pour cent en 1999, c'est-à-dire moins vite que le commerce de marchandises. Les données relatives aux prix des services commerciaux aux États-Unis font apparaître une légère hausse des prix des services faisant l'objet d'échanges internationaux. Cela donne à penser que les exportations de services commerciaux ont probablement aussi progressé en volume moins vite que les exportations de marchandises.

Tableau II.1 Haut de page
Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 1997–1999

  

Valeur

Variation annuelle

   1999 1997 1998 1999
Marchandises 5 460 3,5 -1,5 3,5
Services commerciaux 1 340 4,0 0,0 1,5

2. Commerce de marchandises Haut de page

Au moment de la rédaction du présent rapport, on ne pouvait encore pas procéder à un examen détaillé du commerce mondial de marchandises par groupe de produits en 1999. Toutefois, des informations partielles indiquent que la hausse des prix du pétrole a entraîné une augmentation des exportations mondiales de combustibles de plus de 20 pour cent. Une croissance supérieure à la moyenne a également été enregistrée pour le matériel de bureau et de télécommunication et les produits pour l'industrie automobile. Pour les produits primaires, autres que les combustibles, il y a eu en moyenne une baisse des prix en 1999. Compte tenu d'une expansion modérée de la demande, la valeur mondiale des produits primaires autres que les combustibles a probablement stagné ou n'a que très peu changé par rapport à l'année précédente7.

On trouvera aux tableaux II.2 et II.3 des données préliminaires sur le commerce de marchandises par région. Les fortes variations des volumes d'importations par région reflètent dans une large mesure les différences observées au niveau régional en ce qui concerne la croissance de la demande et de la production. Comme il ressort du tableau II. 2, l'Amérique du Nord et l'Asie ont enregistré une progression des importations légèrement supérieure à 10 pour cent, soit un taux deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Si pour l'Amérique du Nord c'était la troisième année consécutive que l'accroissement des importations dépassait 10 pour cent, l'évolution en Asie atteste la vigueur de la reprise dans la région, qui compense la vive contraction des importations observée l'année précédente. Les importations de l'Asie se sont redressées, mais la progression de celles de l'Europe occidentale s'est nettement ralentie. Les économies en transition dans leur ensemble ont accusé une contraction de 10 pour cent en raison de la forte réduction des importations de la Russie et de l'Ukraine. Les importations de l'Afrique et du Moyen-Orient n'ont guère changé en termes réels en 1999, ce qui est aussi la conséquence des recettes d'exportation médiocres réalisées ces dernières années.

Tableau II.2 Haut de page
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises pour certaines régions, 1997-1999
(Variation en pourcentage)

  

Exportations

Importations

  

1997

1998

1999

1997

1998

1999

Mondea

10,5

4,5

4,5

Amérique du Nord

11,0

3,5

4,5

13,0

10,5

10,5

Amérique latine

11,5

7,5

7,0

22,5

8,5

-2,0

Mexique

19,5

11,0

13,5

28,0

15,5

15,0

Autres pays d'Amérique latine

6,5

5,5

2,0

20,0

4,5

-12,0

Europe occidentale

9,5

5,5

3,5

9,0

8,5

3,5

Union européenne (15)

9,5

6,0

3,5

8,5

8,5

4,0

Économies en transition

10,5

5,0

-3,0

13,5

5,0

-10,0

Asie

13,0

3,5

6,0

5,5

-8,5

9,0

Japon

12,0

-1,5

2,0

1,5

-5,5

9,5

Asie (5)b

16,5

13,0

11,5

3,0

-22,5

17,5

a Moyenne de la croissance des exportations et des importations.
b Indonésie, Malaisie, Philippines, République de Corée et Thaïlande.
Note: On ne dispose pas de données distinctes sur le volume du commerce de l'Afrique et du Moyen-Orient, mais on a fait une estimation pour ces régions afin de pouvoir calculer un total mondial.

L'écart entre les taux de croissance observés au niveau régional en 1999 a été plus faible pour les exportations que pour les importations. Malgré un net fléchissement du commerce intrarégional, c'est l'Amérique latine qui, toutes régions confondues, a enregistré la plus forte expansion des exportations. L'augmentation des exportations asiatiques a été supérieure à la moyenne mondiale du fait que les exportations du Japon ont remonté et que les cinq pays en développement d'Asie les plus touchés par la crise financière de 1997/98 ont enregistré une croissance à deux chiffres des exportations. La progression des exportations de l'Amérique du Nord s'est légèrement accélérée grâce au dynamisme du commerce intrarégional. Le ralentissement de l'activité économique de l'Europe occidentale observé en 1999 a entraîné une croissance beaucoup plus faible du commerce intrarégional. Les exportations à l'intérieur de l'Union européenne se sont accrues deux fois plus vite que le commerce mondial en 1998, mais leur rythme de croissance en 1999 est tombé au-dessous de celui du commerce mondial. Les économies en transition ainsi que le Moyen-Orient ont accusé une contraction de leurs volumes d'exportations.

Pour ce qui est de l'évolution en valeur, le Moyen-Orient a enregistré le plus fort taux de croissance des exportations au niveau régional, malgré une baisse du volume des exportations. Avec une croissance des exportations de 8 pour cent, l'Afrique venait au deuxième rang de l'ensemble des régions. Cela était dû en grande partie à la forte reprise des expéditions des pays de la région exportateurs de pétrole. Il convient toutefois de rappeler que pour l'Afrique comme pour le Moyen-Orient l'augmentation de 1999 n'a pas entièrement compensé la baisse enregistrée l'année précédente. Les exportations de l'Amérique latine ont enregistré une vive expansion - 6 pour cent - la croissance plus soutenue des exportations du Mexique et de certains pays des Caraïbes ayant largement compensé les fortes baisses observées pour l'ensemble des pays d'Amérique du Sud. Grâce à un redressement du commerce intra-asiatique, étayé par une amélioration de la croissance au niveau régional et l'appréciation des monnaies, les exportations de l'Asie ont retrouvé le niveau record qu'elles avaient atteint avant la crise. Les exportations nord-américaines se sont accrues de 4 pour cent en 1999 après avoir un peu reculé en 1998. La légère baisse de la valeur des exportations de l'Europe occidentale était due à un ralentissement de la croissance en volume, mais surtout à une chute de près de 4 pour cent des prix à l'exportation en dollars dans la région. Cette faiblesse des prix à l'exportation s'explique principalement par la dépréciation de l'euro par rapport au dollar EU. La croissance anémique des importations de l'Europe occidentale, conjuguée à la vive contraction des importations russes, a entraîné une nouvelle diminution de la valeur des exportations des économies en transition en 1999.

Tableau II.3 Haut de page
Croissance de la valeur du commerce mondial de marchandises par région, 1997-1999
(Milliards de dollars et variation en pourcentage)

  Exportations (f.a.b.) Importations (c.a.f.)
  

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

  

1999

1997

1998

1999

1999

1997

1998

1999

Monde

5 460

3,5

-1,6

3,5

5 725

3,5

-0,8

4,0

Amérique du Nord

934

9,2

-0,7

4,0

1 281

10,3

4,4

11,5

Amérique latine

292

10,2

-1,2

6,0

329

18,5

4,8

-4,0

Mexique

137

15,0

6,4

16,5

148

22,6

13,9

13,5

  • Autres pays d'Amérique latine

156

7,2

-6,2

-2,0

181

16,4

-0,1

-14,5

Europe occidentale

2 349

-0,6

3,4

-0,5

2 417

-0,3

5,9

0,5

  • Union européenne (15)

2 176

-0,5

3,8

-0,5

2 233

-0,5

6,3

1,0

  • Commerce hors UE (15)

799

1,8

-0,3

-1,5

851

-0,3

6,2

2,5

Économies en transition

212

4,1

-4,6

-1,5

211

6,5

-1,8

-13,0

  • Europe centrale/ orientale

101

6,3

9,5

0,0

129

5,6

10,8

-2,0

  • Fédération de Russie

74

-0,4

-15,9

0,0

41

6,7

-19,8

-30,5

Afrique

113

1,9

-15,5

8,0

132

5,5

1,2

0,5

Afrique du Suda

27

6,2

-9,0

1,5

27

9,5

-9,3

-8,5

  • Principaux exportateurs de combustiblesb

41

-0,1

-31,4

24,0

30

9,6

-0,8

5,5

Moyen-Orient

169

4,7

-22,4

22,0

152

8,1

-3,2

4,0

Asie

1 390

5,4

-6,1

7,5

1 201

0,4

-17,8

10,5

Japon

419

2,4

-7,8

8,0

311

-3,0

-17,2

11,0

Chine

195

21,0

0,6

6,0

166

2,5

-1,5

18,0

Asie (5)c

371

5,1

-3,5

9,5

292

-3,1

-30,9

15,5

a À partir de 1998, les chiffres concernent l'Afrique du Sud et non plus l'Union douanière de l'Afrique australe.
b Angola, Algérie, Congo, Gabon, Jamahiriya arabe libyenne et Nigéria
c Indonésie, Malaisie, Philippines, République de Corée et Thaïlande.

3. Échanges de services commerciaux Haut de page

La valeur mondiale des exportations de services commerciaux a augmenté en 1999 après être restée stationnaire en 1998. Les données préliminaires par grande catégorie de services font apparaître pour toutes les catégories une croissance positive. Les services de transport auraient enregistré une croissance inférieure au taux moyen de 1,5 pour cent malgré la hausse des coûts des combustibles. La catégorie des services de voyages et le groupe résiduel des Autres services fournis aux entreprises ont tous deux progressé de 2 à 3 pour cent environ.

Les données relatives aux échanges de services commerciaux par région figurant au tableau II.4 montrent que ce sont l'Amérique du Nord et l'Asie qui ont enregistré la plus forte croissance des exportations et des importations en 1999. Alors que les importations de services commerciaux de l'Amérique du Nord ont augmenté plus vite que ses exportations, ce qui a réduit l'excédent traditionnel de la région dans ce secteur, les importations et les exportations de l'Asie ont progressé à peu près au même rythme (4-5 pour cent). En Asie, l'augmentation est beaucoup plus faible pour le commerce de services que pour le commerce de marchandises, en particulier à l'exportation. Contrairement à ce qui s'est passé en Amérique du Nord et en Asie, le commerce de services de l'Europe occidentale a moins progressé en 1999 que l'année précédente. Les données disponibles concernant les économies en transition font apparaître une vive contraction aussi bien des exportations que des importations de services.

Tableau II.4 Haut de page
Croissance de la valeur des échanges mondiaux de services commerciaux pour certaines régions, 1997-1999
(Milliards de dollars et pourcentage)

  Exportations Importations
   Valeur Variation annuelle Valeur Variation annuelle
   1999 1997 1998 1999 1999 1997 1998 1999
Monde

1 340

4

0

2

1 335

3

1

3

Amérique du Nord

284

8

2

5

219

10

6

9

États-Unis

252

9

2

5

182

11

8

10

Amérique latine

54

7

9

-2

60

13

4

-9

Mexique

12

5

6

-3

14

19

7

9

Autres pays d'Amérique latine

42

8

10

-2

47

12

4

-13

Europe occidentale

630

2

6

0

600

0

7

1

Union européenne (15)

565

1

5

1

555

0

7

2

Économies en transition

47

0

2

-10

44

0

1

-8

Asie

267

5

-15

4

337

2

-11

5

Japon

60

3

-9

-3

114

-5

-9

3

Hong Kong, Chine

35

1

-10

3

22

5

-2

-2

Chine

27

19

-2

32

34

-4

Asie (5)a

62

7

-23

3

73

5

-25

5

a Indonésie, Malaisie, Philippines, République de Corée et Thaïlande.
Note: On ne dispose pas de données distinctes fiables pour l'Afrique et le Moyen-Orient, mais on a fait une estimation pour ces régions afin de pouvoir calculer un total mondial.

4. Commerce par région et par pays Haut de page

La croissance exceptionnelle de l'investissement et de la consommation aux États-Unis a entraîné une progression des importations de biens et de services de plus de 10 pour cent aussi bien en valeur nominale qu'en valeur réelle. Ces deux dernières années, la demande d'importation aux États-Unis a soutenu de manière remarquable le commerce mondial. Si l'on exclut les expéditions à destination des États-Unis, la valeur nominale du commerce mondial de marchandises et de services serait restée en 1999 inférieure à son niveau de 1997 et l'expansion en volume du commerce mondial de marchandises n'aurait été que de 6 pour cent au lieu d'atteindre 9 pour cent. La part des États-Unis dans les importations mondiales de marchandises a augmenté pour atteindre le niveau record de 18 pour cent. Une croissance intérieure soutenue explique également en partie pourquoi les exportations de marchandises des États-Unis en termes réels ont progressé moins vite que le commerce mondial. Tous les pays ayant de solides liens commerciaux avec les États-Unis ont profité de cette évolution, en particulier le Canada, dont les exportations de marchandises à destination des États-Unis se sont accrues ces deux dernières années d'environ 18 pour cent, soit le double du taux de croissance du commerce mondial.

Les importations de services commerciaux des États-Unis ont augmenté de 10 pour cent, deux fois plus vite que les exportations. La croissance des importations de services commerciaux du Canada est remontée à 5,5 pour cent tout en restant, pour la cinquième année consécutive, inférieure à celle de ses exportations de services. Depuis 1997, les importations de services commerciaux des États-Unis augmentent plus vite que leurs exportations, mais le pays affichait encore dans ce secteur un excédent de 68 milliards de dollars EU en 1999.

En 1999, l'Amérique latine a enregistré ses plus mauvais résultats économiques annuels de la dernière décennie, la production régionale ayant stagné et le volume des importations de marchandises ayant fléchi de 2 pour cent. Dans au moins huit économies, il y a eu une baisse de la production en 1999 par rapport à l'année précédente. Comme en 1998, il y a une différence notable en ce qui concerne la croissance de la production et du commerce entre le Mexique et tous les autres pays d'Amérique latine considérés ensemble. Alors que les exportations et les importations de marchandises du Mexique ont augmenté ces deux dernières années de plus de 20 pour cent, pour l'ensemble des autres pays d'Amérique latine il y a eu un recul de près de 8 pour cent des exportations et de près de 15 pour cent des importations.

Ces résultats divergents sont en grande partie imputables à des différences dans la structure des exportations. Les produits manufacturés représentent 85 pour cent des exportations du Mexique, mais leur part est de 40 pour cent seulement pour l'ensemble des autres pays d'Amérique latine. Les prix des produits manufacturés ont été plus stables que ceux des produits de base autres que les combustibles. En outre, les exportations du Mexique sont destinées dans une large mesure (près de 90 pour cent) au marché nord-américain en pleine expansion alors que moins de 30 pour cent des exportations des autres pays d'Amérique latine vont vers l'Amérique du Nord. Les échanges dans le cadre du MERCOSUR ont régressé d'environ un quart en raison d'une baisse ou d'une stagnation de la production des pays membres.

Pour ce qui est des importations de services commerciaux, on observe un écart analogue, celles du Mexique ayant augmenté de 15 pour cent alors que celles des autres pays d'Amérique latine ont fléchi de près de 10 pour cent ces deux dernières années. Ce n'est que pour les exportations de services commerciaux que le Mexique accuse en 1999 une baisse plus forte que les autres pays d'Amérique latine. Le recul assez surprenant enregistré par le Mexique dans ce secteur est imputable à une baisse des recettes provenant des services de voyage ainsi que des autres services fournis aux entreprises.

En Europe occidentale, le taux de croissance de la production, qui est tombé à 2 pour cent en 1999, a contribué à un net ralentissement de l'expansion du commerce en volume. Plus des deux tiers des échanges de l'Europe occidentale se faisant au niveau intrarégional, la faible progression de la consommation a affecté aussi bien les exportations que les importations. S'agissant du commerce de marchandises, on estime que les exportations et les importations se sont accrues en volume d'environ 3,5 pour cent, c'est-à-dire moins vite que le commerce mondial. L'euro et les autres monnaies européennes s'étant affaiblis par rapport au dollar EU, les prix en dollars à l'exportation et à l'importation ont diminué dans la région en moyenne d'environ 4 pour cent, d'où une stagnation de la valeur en dollars des échanges en 1999. Parmi les pays d'Europe occidentale, l'Autriche, la France et la Suède n'ont enregistré qu'une croissance modérée des importations alors qu'en Norvège et en Turquie le volume d'importations a même diminué en 1999. En revanche, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande sont restés les nations commerçantes les plus dynamiques de la région, affichant une croissance des importations et des exportations beaucoup plus rapide que la moyenne européenne.

Bien que la production dans les économies en transition ait augmenté d'environ 2 pour cent, ce taux peu élevé reste décevant après dix ans de transition. La Pologne est le seul pays de la région dans lequel la production a dépassé en 1999 le niveau atteint dix ans auparavant. L'atonie de l'économie de l'Europe occidentale, conjuguée à une contraction spectaculaire des importations russes, a pesé sur le commerce de la région en 1999. Les échanges de marchandises et de services commerciaux ont diminué en valeur (dollars) ainsi qu'en volume. Le recul s'est produit essentiellement dans les pays membres de la CEI. Le commerce de marchandises de l'Europe centrale et orientale s'est fortement ralenti, mais a continué d'afficher une croissance réelle positive en 1999. La Hongrie est restée le pays d'Europe centrale/orientale où la croissance du commerce a été la plus forte. En 1999, la valeur en dollars de ses exportations et importations de marchandises a augmenté d'environ 9 pour cent. Cette bonne tenue du commerce est en grande partie imputable à l'expansion des échanges intrasectoriels de matériel de bureau et de télécommunication et de produits pour l'industrie automobile.

L'Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré en matière de croissance annuelle du PIB un de leurs plus mauvais résultats depuis le début des années 90. L'augmentation de leurs exportations de marchandises était due dans une large mesure au redressement des prix du pétrole. Les exportations de marchandises de l'Afrique se sont accrues de 8 pour cent en 1999. Les principaux exportateurs de combustibles ont enregistré une hausse d'environ un quart qui n'a pas entièrement compensé la baisse de 1998. L'Afrique du Sud et les autres pays africains exportateurs de produits autres que les combustibles ont vu leurs recettes d'exportation augmenter de moins de 2 pour cent. La valeur en dollar des importations africaines est restée stationnaire pour la deuxième année consécutive, le net recul des importations de l'Afrique du Sud étant compensé par les hausses observées dans les pays en développement d'Afrique.

En Asie, la croissance économique a été très contrastée en 1999. L'augmentation du PIB a atteint environ 7 pour cent dans les deux pays les plus peuplés de la région, la Chine et l'Inde, mais la production a stagné au Japon, principale puissance économique d'Asie. Parmi les cinq pays asiatiques durement touchés par la crise financière, la République de Corée a connu une reprise exceptionnelle avec une croissance à deux chiffres alors que la production indonésienne est restée stationnaire. Dans les pays en développement d'Asie considérés ensemble la production a augmenté de 6 pour cent, au moins deux fois plus vite que dans toute autre région en développement.

Un des faits nouveaux les plus marquants concernant le commerce asiatique en 1999 a été la croissance à deux chiffres du volume du commerce des cinq pays de la région les plus touchés par les crises financières de 1997-1998. La progression de leurs exportations est restée très forte (11,5 pour cent) et les importations ont vivement remonté sans compenser entièrement le recul enregistré l'année précédente. La reprise au niveau régional et le redressement cyclique de l'industrie des biens électroniques ont largement contribué à cette croissance dynamique. En République de Corée et en Malaisie, les exportations de matériel de bureau et de télécommunication ont représenté plus de 80 pour cent de l'accroissement global de la valeur des exportations en 1999.

La progression du commerce de marchandises du Japon a été forte compte tenu de l'atonie de l'économie. Toutefois, les exportations et les importations n'ont pas retrouvé, en valeur, les niveaux records qu'elles avaient atteints avant la crise. Les exportations de services commerciaux du Japon ont continué de fléchir alors que les importations se sont redressées après avoir nettement reculé en 1997-1998. Les importations de marchandises de la Chine se sont accrues de 18 pour cent tandis que celles de Hong Kong, Chine ont diminué pour la deuxième année consécutive. Une des principales caractéristiques du commerce de l'Asie est la baisse régulière de la part de Hong Kong, Chine dans les échanges de marchandises de la région. Les exportations de produits indigènes et les importations définitives de Hong Kong, Chine sont en 1999 tombées au-dessous de leur niveau de 1990. Ce recul doit être placé dans le contexte de la relocalisation en Chine de l'industrie manufacturière de Hong Kong, Chine, ce qui a eu pour effet d'augmenter considérablement la part de la Chine dans les exportations mondiales. En ce qui concerne les services commerciaux, par contre, Hong Kong, Chine conserve sa position de principal pays en développement exportateur. Dans la région asiatique, les exportations de services commerciaux ont diminué plus rapidement en 1998 et se sont redressées beaucoup plus lentement en 1999 que celles de marchandises. Du côté des importations, la remontée observée en 1999 a également été beaucoup plus faible pour les services commerciaux que pour les marchandises.

Si l'on considère les résultats commerciaux par pays, l'évolution du commerce en 1999 (voir les tableaux de l'Appendice) présente les particularités suivantes. Premièrement, les États-Unis ont consolidé leur position de premier importateur mondial de marchandises et de premier exportateur mondial de services commerciaux. Leur part dans les importations mondiales de marchandises a atteint le niveau record de 18 pour cent. Deuxièmement, les pays exportateurs de pétrole ont affiché en général la plus forte croissance des exportations en 1999 (pour au moins 16 d'entre eux celle-ci allait de 15 à 50 pour cent). Pour la plupart de ces pays, l'augmentation de 1999 n'a pas entièrement compensé la baisse observée l'année précédente. Troisièmement, les exportateurs de matériel de bureau et de télécommunication ont profité de la reprise de l'industrie mondiale des biens électroniques. La croissance à deux chiffres des exportations qu'ont connue la République de Corée, la Malaisie, les Philippines, le Costa Rica et Israël était due dans une large mesure aux exportations de matériel de bureau et de télécommunication. Quatrièmement, un grand nombre (au moins 24) de pays d'Amérique du Sud et d'économies en transition ont accusé une baisse à deux chiffres de leurs importations ainsi que, souvent, un recul de la valeur de leurs exportations. Cette évolution peu encourageante tient principalement à la chute brutale du commerce intrarégional et aux prix peu élevés des produits de base autres que les combustibles. Cinquièmement, les quatre principales nations commerçantes d'Europe occidentale (Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni) ont toutes enregistré un léger fléchissement de la valeur de leurs exportations de marchandises et des variations minimes de leurs importations.

5. Le trafic de perfectionnement favorise une expansion exceptionnelle du commerce dans certains pays en développement Haut de page

Le taux de croissance exceptionnel enregistré ces 15 dernières années par un certain nombre de pays en développement est en partie imputable à l'expansion de leur "trafic de perfectionnement". Outre la libéralisation du commerce opérée aux niveaux multilatéral et régional, de plus en plus de pays ont modifié leur régime d'importation en accordant, à certaines conditions, l'accès en franchise de droits aux produits importés devant servir à la transformation et à l'assemblage de marchandises destinées à l'exportation. Ce traitement tarifaire préférentiel était initialement limité aux échanges qui passaient par des zones spécifiques (par exemple les zones économiques spéciales en Chine ou les zones franches dites "maquiladoras" au Mexique) mais il a souvent par la suite été étendu à des entreprises situées en dehors de ces zones expressément désignées. Le nombre de zones franches industrielles d'exportation a augmenté pour atteindre environ 850, mais leur bilan en matière de création d'emplois et d'expansion des échanges est mitigé8. Dans plusieurs pays l'emploi a fortement augmenté dans ces zones et le commerce a connu une expansion rapide, mais dans beaucoup d'autres la création de zones spéciales prévoyant des préférences tarifaires pour le trafic de perfectionnement a eu une incidence négligeable aussi bien sur leur commerce que sur l'emploi. Dans les années 90, c'est en Asie et en Amérique latine que l'on trouve les pays en développement où le trafic de perfectionnement est le plus dynamique.

On n'a pas cherché ici à mesurer globalement la contribution du "trafic de perfectionnement" à l'expansion des exportations et des importations de marchandises des pays en développement parce que les données sur ce trafic ne sont pas aussi faciles à obtenir que les statistiques commerciales classiques. Toutefois, les exemples donnés ci-après montrent que le "trafic de perfectionnement" a pris de l'importance et a souvent joué un rôle vital dans les résultats commerciaux globaux de ces pays. Les huit pays présentés dans le graphique II.4 ont tous enregistré une expansion des exportations bien supérieure à la moyenne mondiale au cours de la dernière décennie. Cinq d'entre eux ont affiché un taux de croissance annuel moyen des exportations d'environ 15 pour cent, soit presque trois fois plus que la progression de 5,5 pour cent observée pour le commerce mondial.

Graphique II.4 Haut de page
Part du trafic de perfectionnement dans les exportations totales de marchandises de certains pays, 1990-1999
(Pourcentage)

a  Données concernant les exercices et portant uniquement sur les expéditions en provenance de deux zones franches industrielles d'exportation.
Source: Statistiques nationales

Le traitement tarifaire préférentiel en faveur du "trafic de perfectionnement" n'est pas uniquement une caractéristique des régimes commerciaux des pays en développement. Les pays industrialisés eux aussi accordent souvent une exonération ou une réduction de droits pour des produits importés si ceux-ci ont été fabriqués à l'étranger à partir de matières/composants provenant du pays importateur. La valeur de ces importations peut être relativement importante dans les courants commerciaux bilatéraux, mais elle représente actuellement une part assez modeste des importations totales. En 1998, la part des importations bénéficiant de cette exonération de droits spécifique a été de 8 pour cent aux États-Unis et de 2 pour cent dans l'Union européenne (non compris le commerce intracommunautaire)9. Aux États-Unis, la part du trafic de perfectionnement dans les importations totales a sensiblement baissé, les échanges avec le Mexique et le Canada se faisant de plus en plus en franchise de droits dans le cadre de la mise en œuvre de l'ALENA.

Tableau II.5Haut de page
Trafic de perfectionnement et résultats à l'exportation de certains pays, 1990-1999
(Milliards de dollars et pourcentage)

Pays

Croissance des exportations totales 1990-1999
(pourcentage)

Part du trafic de perfectionnement 1998
(pourcentage)

Valeur des exportations en régime de perfectionnement 1998
(milliards de dollars)

République dominicainea

n.d.

82,2

4,1

Tunisie

5,9

67,4

4,0

Chine

13,5

56,9

104,6

El Salvadorb

16,8

48,6

1,2

Philipppines

16,5

40,9

12,1

Mexique

14,4

45,2

53,1

Maroc

6,4

34,7

2,6

Bangladeshc

15,2

13,4

0,7

Pour mémoire:        
Total mondial

5,4

...

...

a Entre 1993 et 1998 les exportations ont augmenté de 9,2 pour cent par an et les exportations mondiales de 7,7 pour cent.
b Données concernant les années 1991 à 1999.
c Données concernant les exercices.
Source: Statistiques nationales.

6. Perspectives Haut de page

On s'attend à ce que l'expansion de la production économique mondiale s'accélère et passe de 3 pour cent en 1999 à environ 3,5 pour cent en 2000. Le volume du commerce mondial de marchandises devrait augmenter de 6,5 pour cent. Une progression plus rapide des échanges est possible en particulier si la demande en Europe occidentale et au Japon se redresse plus vivement que ce qui est actuellement prévu.

En 2000, la croissance du PIB des pays industrialisés pourrait atteindre 3 pour cent, soit 0,5 pour cent de plus qu'en 1999, car la croissance un peu plus faible aux États-Unis est largement compensée par la croissance plus soutenue en Europe occidentale et au Japon. En Amérique latine et au Moyen-Orient, il devrait y avoir une nette reprise de la croissance du PIB après une période de stagnation de la production en 1999. Une croissance plus soutenue est également prévue dans les économies en transition et les pays africains. On s'attend à ce que la croissance du PIB des pays en développement d'Asie reste inchangée car l'incidence des politiques budgétaires expansionnistes et de la reconstitution des stocks sera moins importante en 2000 qu'en 1999, mais sera compensée par un renforcement de l'investissement fixe et de la consommation privée.

On s'attend à ce qu'une croissance plus vigoureuse de l'économie mondiale en 2000, conjuguée à l'effet de report de l'accélération des échanges au second semestre de 1999, entraîne une augmentation du volume des exportations d'au moins 6,5 pour cent. Cette accélération de la croissance devrait être assurée essentiellement par l'Europe occidentale et dans une moindre mesure par l'Amérique latine, le Moyen-Orient et les économies en transition. Il est probable que les importations de l'Amérique du Nord et des pays en développement d'Asie, qui ont enregistré une croissance à deux chiffres en 1999, progresseront moins rapidement en 2000 et le ralentissement prévu de l'expansion de la demande finale en Amérique du Nord devrait entraîner une croissance moins dynamique des importations en 2000.

Les prévisions évoquées ci-dessus sont fondées sur l'hypothèse que le prix du pétrole baissera et qu'après avoir atteint 30 dollars EU le baril au premier trimestre se situera entre 20 et 25 dollars EU, et qu'il sera possible d'éviter au cours des derniers mois de l'année de grosses perturbations sur les marchés financiers – en particulier un infléchissement soudain et prononcé des marchés boursiers et du cours du dollar. Un infléchissement prononcé des marchés boursiers, conjugué à un net ralentissement de la demande et des importations des États-Unis, pourrait sensiblement modifier les prévisions commerciales. Il ne faut pas oublier, par exemple, qu'en 1999 le déficit du commerce de marchandises des États-Unis, qui s'est chiffré à près de 350 milliards de dollars, dépassait le montant total des importations du Japon. Corriger les déséquilibres extérieurs courants par des moyens déstabilisants comporterait un risque majeur pour la croissance du commerce dans un proche avenir.

Appendices Haut de page

Tableau 1 de l'Appendice
Commerce mondial de marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 1999
(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

        

1998

1999

       

1998

1999

États-Unis

695,0

12,4

-1

2

États-Unis

1 059,9

18,0

5

12

Allemagne

540,5

9,6

6

0

Allemagne

472,6

8,0

6

0

Japon

419,4

7,5

-8

8

Royaume-Uni

320,7

5,5

2

2

France

299,0

5,3

5

-2

Japon

310,7

5,3

-17

11

Royaume-Uni

268,4

4,8

-3

-2

France

286,1

4,9

7

-1

Canada

238,4

4,2

0

11

Canada

220,2

3,7

3

7

Italie

230,8

4,1

1

-5

Italie

216,0

3,7

3

0

Pays-Bas

204,1

3,6

4

2

Pays-Bas

188,9

3,2

5

1

Chine

194,9

3,5

1

6

Hong Kong, Chine

181,7

3,1

-12

-3

Belgique - Luxembourg

184,1

3,3

6

3

importations définitivesa

29,2

0,5

-30

-20

               Belgique - Luxembourg

169,4

2,9

7

2

                            
Hong Kong, Chine

174,8

3,1

-7

0

Chine

165,7

2,8

-1

18

exportations de produits indigènes

22,2

0,4

-10

-10

Mexique

148,2

2,5

14

13

Corée, Rép. de

144,2

2,6

-3

9

Espagne

145,0

2,5

8

9

Mexique

136,7

2,4

6

16

Corée, Rép. de

119,7

2,0

-35

28

Taipei chinois

121,6

2,2

-9

10

Taipei chinois

111,0

1,9

-8

6

Singapour

114,6

2,0

-12

4

Singapour

111,0

1,9

-23

9

exportations de produits indigènes

68,6

1,2

-13

8

importations définitivesa

65,0

1,1

-31

18

Espagne

109,4

2,0

5

0

Suisse

80,1

1,4

5

0

Malaisie

84,5

1,5

-7

15

Australie

69,0

1,2

-2

7

Suède

84,5

1,5

2

0

Suède

68,2

1,2

4

0

Suisse

80,6

1,4

4

2

Autriche

67,8

1,2

5

0

Fédération de Russieb

74,3

1,3

-16

0

              
                           
Irlande

69,6

1,2

20

8

Malaisie

65,5

1,1

-26

12

Autriche

62,0

1,1

7

-1

Brésil

51,8

0,9

-7

-15

Thaïlande

58,4

1,0

-5

7

Thaïlande

50,6

0,9

-32

18

Australie

56,1

1,0

-11

0

Irlande

45,6

0,8

14

2

Arabie saoudite

50,5

0,9

-35

27

Pologne

44,8

0,8

11

-5

Indonésie

48,5

0,9

-9

-1

Inde

44,6

0,8

3

4

Brésil

48,0

0,9

-4

-6

Danemark

43,3

0,7

4

-6

Danemark

47,8

0,9

-1

-1

Fédération de Russieb

41,1

0,7

-20

-30

Norvège

44,9

0,8

-18

13

Turquie

39,2

0,7

-5

-15

Finlande

41,5

0,7

6

-4

Portugal

37,6

0,6

5

2

                             
Totalc

4 927,0

87,8

-

-

Totalc

4 976,0

84,7

-

-

Mondec

5 610,0

100,0

-2

3

Mondec

5 875,0

100,0

-1

4

a Les importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.
b Y compris le commerce avec les pays baltes et la CEI.
c Y compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation.

Tableau 2 de l'AppendiceHaut de page
Commerce mondial de marchandises (non compris les échanges intra-UE): principaux exportateurs et importateurs en 1999
(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

        

1998

1999

        

1998

1999

Union européenne (15)

798,6

18,9

0

-1

États-Unis

1 059,9

23,6

5

12

Etats-Unis

695,0

16,4

-1

2

Union européenne (15)

851,2

18,9

6

3

Japon

419,4

9,9

-8

8

Japon

310,7

6,9

-17

11

Canada

238,4

5,6

0

11

Canada

220,2

4,9

3

7

Chine

194,9

4,6

1

6

Hong Kong, Chine

181,7

4,0

-12

-3

Hong Kong, Chine

174,8

4,1

-7

0

importations définitivesa

29,2

0,6

-30

-20

exportations de produits indigènes

22,2

0,5

-10

-10

Chine

165,7

3,7

-1

18

Corée, Rép. de

144,2

3,4

-3

9

Mexique

148,2

3,3

14

13

Mexique

136,7

3,2

6

16

Corée, Rép. de

119,7

2,7

-35

28

Taipei chinois

121,6

2,9

-9

10

Taipei chinois

111,0

2,5

-8

6

Singapour

114,6

2,7

-12

4

Singapour

111,0

2,5

-23

9

exportations de produits indigènes

68,6

1,6

-13

8

importations définitivesa

65,0

1,4

-31

18

                          
Malaisie

84,5

2,0

-7

15

Suisse

80,1

1,8

5

0

Suisse

80,6

1,9

4

2

Australie

69,0

1,5

-2

7

Fédération de Russieb

74,3

1,8

-16

0

Malaisie

65,5

1,5

-35

12

Thaïlande

58,4

1,4

-5

7

Brésil

51,8

1,2

-7

-15

Australie

56,1

1,3

-11

0

Thaïlande

50,6

1,1

-32

18

Arabie saoudite

50,5

1,2

-35

27

Pologne

44,8

1,0

11

-5

Indonésie

48,5

1,1

-9

-1

Inde

44,6

1,0

3

4

Brésil

48,0

1,1

-4

-6

Fédération de Russieb

41,1

0,9

-20

-30

Norvège

44,9

1,1

-18

13

Turquie

39,2

0,9

-5

-15

Inde

36,5

0,9

-4

9

Norvège

33,8

0,8

1

-7

                         
Philippines

35,0

0,8

18

19

Israël

33,2

0,7

-5

13

Émirats arabes unis

29,5

0,7

-13

15

Philippines

32,6

0,7

-18

4

République tchèque

26,8

0,6

16

2

Arabie saoudite

30,0

0,7

4

0

Pologne

26,8

0,6

10

-5

Émirats arabes unis

28,9

0,6

-9

6

Afrique du Sudc

26,7

0,6

-9

1

République tchèqued

28,9

0,6

6

0

Turquie

26,2

0,6

3

-3

Hongrie

27,7

0,6

21

8

Israël

25,3

0,6

2

10

Afrique du Sudc

26,8

0,6

-9

-8

Hongrie

24,6

0,6

20

7

Argentine

25,5

0,6

3

-19

Argentine

23,3

0,6

0

-12

Indonésie

23,9

0,5

-34

-13

Venezuela

18,9

0,4

-21

10

Égypte

16,2

0,4

22

0

                           
Totale

3 884,0

91,8

-

-

Totale

4 073,0

90,7

-

-

Monde (non compris les échanges intra-UE)e

4 232,0

100,0

-4

4

Monde (non compris les échanges intra-UE)e

4 494,0

100,0

-3

5

a Les importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.
b Y compris le commerce avec les pays baltes et la CEI.
c À partir de 1998, les chiffres concernent l'Afrique du Sud et non plus l'Union douanière de l'Afrique australe.
d Importations f.a.b.
e Y compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation

Tableau 3 de l'Appendice Haut de page
Échanges mondiaux de services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs en 1999
(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

        

1998

1999

      

1998

1999

États-Unis

251,7

18,8

2

5

États-Unis

182,3

13,7

8

10

Royaume-Uni

101,4

7,6

7

2

Allemagne

127,2

9,5

3

2

France

79,3

5,9

5

-6

Japon

113,9

8,5

-9

3

Allemagne

76,8

5,7

3

-3

Royaume-Uni

81,4

6,1

11

4

Italie

64,5

4,8

0

-3

Italie

62,7

4,7

7

0

Japon

59,8

4,5

-9

-3

France

59,2

4,4

5

-9

Espagne

54,1

4,0

12

11

Pays-Bas

46,5

3,5

4

0

Pays-Bas

53,1

4,0

3

3

Canada

37,1

2,8

-4

5

Belgique - Luxembourg

37,6

2,8

6

4

Belgique- Luxembourg

35,5

2,6

8

4

Hong Kong, Chine

35,4

2,6

-10

3

Chine

32,1

2,4

-4

                         

Autriche

32,6

2,4

9

3

Espagne

30,9

2,3

13

12

Canada

32,4

2,4

2

7

Autriche

29,5

2,2

6

-2

Suisse

27,2

2,0

5

5

Corée, Rép. de

26,7

2,0

-19

14

Chine

26,6

2,0

-2

Irlande

23,5

1,8

32

18

Corée, Rép. de

25,0

1,9

-6

5

Taipei chinois

23,2

1,7

-4

0

Singapour

22,9

1,7

-40

25

Suède

22,8

1,7

11

5

Suède

18,0

1,3

1

2

Hong Kong, Chine

22,4

1,7

-2

-2

Australie

17,2

1,3

-13

9

Singapour

19,3

1,4

-7

8

Danemark

16,0

1,2

6

8

Australie

18,0

1,3

-8

6

Turquie

16,0

1,2

21

-31

Inde

17,3

1,3

16

22

                          

Taipei chinois

14,8

1,1

-2

-11

Danemark

16,2

1,2

13

5

Thaïlande

14,1

1,1

-16

8

Suisse

15,7

1,2

8

3

Norvège

13,7

1,0

-3

-2

Norvège

15,4

1,2

4

2

Inde

13,2

1,0

24

19

Thaïlande

13,9

1,0

-31

17

Mexique

11,6

0,9

6

-3

Mexique

13,7

1,0

7

9

Malaisie

10,8

0,8

-24

Malaisie

13,0

1,0

-24

Grèce

10,5

0,8

6

Indonésie

12,7

0,9

-28

8

Israël

10,3

0,8

8

14

Fédération de Russie

11,7

0,9

-14

-27

Pologne

9,8

0,7

21

-10

Brésil

11,6

0,9

9

-26

Fédération de Russie

9,7

0,7

-9

-25

Israël

10,7

0,8

5

12

                             

Total

1 165,0

87,1

-

-

Total

1 145,0

85,9

-

-

Monde

1 340,0

100,0

0,0

1,5

Monde

1 335,0

100,0

0,5

2,5

Notes: Haut de page

1  Gartner Group Dataquest, communiqués de presse, divers numéros.
2Financial Times, 29 février 2000
3 CNUCED, communiqué de presse, 8 février 2000.
4 Département du commerce des États-Unis, BEA News Release, 15 mars 2000.
5 Institute of International Finance, Capital Flows to Emerging Market Economies, 24 janvier 2000.
6 Les prix à l'importation du gaz naturel ont diminué dans plusieurs pays en 1999 car leur ajustement en fonction du prix du pétrole est souvent effectué avec un certain retard.
7 La valeur des exportations de produits agricoles des États-Unis a diminué de 6 pour cent alors que les importations correspondantes ont augmenté de 5,5 pour cent.
8 Organisation internationale du travail, "Questions relatives au travail et questions sociales dans les zones franches d'exportation", Genève 1998
9 Commission du commerce international des États-Unis, "Production sharing: Use of United States components and materials in foreign assembly operations. (US imports under production sharing provisions of Harmonized Tariff Schedule Heading 9802)", décembre 1999 et EUROSTAT, Échanges commerciaux intérieurs et extérieurs de l'UE, supplément n° 2, 1999 (CD-ROM).