PRESS/128
16 avril 1999
La croissance du commerce
mondial se ralentit en 1998 après avoir été exceptionnellement forte en 1997
Le taux de croissance du volume des exportations mondiales de marchandises est tombé de plus de 10 pour cent en 1997 à 3,5 pour cent en 1998, en raison essentiellement du repli économique qui a persisté dans une grande partie de l'Asie. La croissance de la production mondiale a été de 2 pour cent en 1998, contre 3 pour cent en 1997. La croissance du commerce est restée supérieure à celle de la production en 1998, mais l'écart a été plus faible que la moyenne pour les années 90.
Telles sont quelques-unes des conclusions du premier rapport du Secrétariat de l'OMC sur l'évolution du commerce international l'année dernière et ses perspectives pour cette année, qui est résumé ci-après. Les autres faits saillants relevés dans ce rapport sont les suivants:
La contraction des échanges en Asie a été le principal facteur du ralentissement du commerce mondial: mais il y a eu un net ralentissement de l'expansion des exportations mondiales tout au long de 1998, dont témoignent les résultats de toutes les grandes régions.
Les résultats commerciaux mesurés en volume ont été très différents selon les régions en 1998, en particulier en ce qui concerne les importations: les importations ont fléchi de 8,5 pour cent en Asie, ont stagné ou ont légèrement baissé en Afrique et au Moyen-Orient, et se sont accrues de 7,5 pour cent en Europe occidentale et d'environ 10 pour cent en Amérique du Nord, en Amérique latine et dans les économies en transition. La croissance du volume des exportations a été la plus forte dans les économies en transition et en Amérique latine, atteignant 10 et 6,5 pour cent respectivement, et elle s'est légèrement accélérée en Asie (1 pour cent). La croissance des exportations de l'Europe occidentale a été légèrement supérieure à la moyenne mondiale, se situant à 4,5 pour cent, et celle des exportations de l'Amérique du Nord a été inférieure à la moyenne, s'établissant à 3 pour cent.
Les exportations de marchandises et de services commerciaux ont atteint 6 500 milliards de dollars EU en 1998: en valeur, les exportations de marchandises se sont chiffrées à 5 200 milliards de dollars EU et celles de services commerciaux à 1 300 milliards de dollars EU. Cela représente un recul de presque 2 pour cent de la valeur en dollars par rapport aux exportations de 1997, mais celle-ci reste supérieure au niveau atteint en 1996. C'est la plus forte baisse observée depuis 1982. Les exportations de services commerciaux ont enregistré la première diminution annuelle en valeur depuis le milieu des années 80, époque à laquelle on a commencé à avoir des statistiques complètes.
Les prix des produits de base ont fortement diminué en 1998, faisant tomber la part des produits primaires dans les exportations mondiales au-dessous de 20 pour cent en prix courants pour la première fois pendant la période de l'après-guerre: les prix du pétrole ont chuté de 30 pour cent en 1998, la baisse d'une fin d'année à l'autre étant de 40 pour cent. Il est à signaler cependant qu'ils sont repartis à la hausse au premier trimestre de 1999. Les prix des produits primaires hors pétrole ont fléchi de 15 pour cent en moyenne annuelle en 1998 et d'environ 10 pour cent si l'on considère les chiffres en fin d'année. Les prix des produits manufacturés et services faisant l'objet d'échanges internationaux ont également baissé en 1998, mais beaucoup moins que ceux des produits primaires.
La baisse des prix des produits de base a tout particulièrement affecté les recettes d'exportation des pays d'Afrique et du Moyen-Orient: en plus des onze pays membres de l'OPEP, huit autres pays tirent plus de 50 pour cent de leurs recettes d'exportation des ventes de combustibles. Plus d'une vingtaine de pays, essentiellement des pays en développement, tirent 35 pour cent ou plus de leurs recettes d'exportation des ventes de produits agricoles, mais dans l'ensemble ils ne sont pas aussi durement touchés que les exportateurs de pétrole par la chute des prix des produits de base.
I. Principales caractéristiques du commerce mondial en 1998
La croissance du PIB et du commerce mondiaux s'est ralentie en 1998 à mesure que la crise asiatique s'aggravait et que ses répercussions se faisaient de plus en plus sentir en dehors de l'Asie. Le volume des exportations mondiales de marchandises a augmenté de 3,5 pour cent en 1998 après avoir enregistré un taux de croissance exceptionnel de 10,5 pour cent en 1997. Le taux de croissance moyen avait été de 6,0 pour cent pendant la période 1990-1995. Le ralentissement de la croissance a été moins prononcé pour la production mondiale que pour le commerce international en 1998, le PIB mondial s'étant accru de 2 pour cent, soit un point de pourcentage de moins qu'en 1997 (graphique 1).
Le ralentissement de la croissance du commerce mondial de marchandises s'est poursuivi tout au long de l'année, de sorte que le niveau du commerce mondial au quatrième trimestre de 1998 n'était que légèrement supérieur au niveau atteint à la fin de 1997. Toutes les grandes régions ont enregistré un net ralentissement de la croissance de leur commerce au cours de 1998.
La baisse cyclique récente des prix des produits de base, amorcée au début de 1997, s'est poursuivie au même rythme tout au long de 1998. Les prix du pétrole ont chuté de 30 pour cent et ceux des produits de base hors pétrole de 20 pour cent en 1998, les conséquences de ce recul étant très différentes selon les pays et les régions du monde. La part des produits primaires (y compris les produits alimentaires transformés) dans le commerce mondial de marchandises n'a été que légèrement supérieure à un cinquième en 1997, mais elle a dépassé les deux tiers pour le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine (à l'exclusion du Mexique ). Dans 67 pays en développement, sur un échantillon de 91, la part des produits primaires dans les exportations totales de marchandises a été supérieure à 50 pour cent, allant jusqu'à 95 pour cent dans certains cas.
Les prix des produits manufacturés et services faisant l'objet d'échanges internationaux ont également baissé en 1998, mais beaucoup moins que ceux des produits primaires. Les variations des taux de change, qui ont été importantes en 1998, peuvent avoir une incidence majeure sur les prix en dollars des produits faisant l'objet d'échanges internationaux. Toutefois, l'appréciation annuelle moyenne du dollar par rapport à l'écu (maintenant l'euro) ayant été bien moindre en 1998 qu'en 1997, les prix à l'exportation en Europe occidentale mesurés en dollars ont beaucoup moins diminué l'an dernier qu'en 1997. Cette baisse plus faible des prix à l'exportation en Europe a largement compensé les baisses plus fortes enregistrées dans toutes les autres régions. En conséquence, malgré le fléchissement accéléré des prix des produits de base en 1998, le recul global des prix pour l'ensemble des exportations de marchandises s'est établi à 5,5 pour cent et a donc été un peu moins prononcé qu'en 1997.
Les résultats commerciaux en 1998 ont été très différents selon les régions. Les régions exportatrices de pétrole ont enregistré les plus fortes baisses annuelles en valeur des exportations de marchandises, mais les pays directement touchés par la crise financière asiatique ont accusé la plus forte baisse des importations. Les effets de contraction provoqués par la crise asiatique et la chute des prix des produits de base ont toutefois été atténués par le raffermissement de la croissance économique aux États-Unis et le renforcement de la demande en Europe occidentale. L'inversion des flux de capitaux privés qui se sont détournés des marchés émergents a favorisé des taux d'intérêt faibles en Amérique du Nord et en Europe occidentale. En outre, le fléchissement des prix des combustibles a entraîné une baisse des prix à l'importation et des gains de revenu réels pour les pays importateurs nets de combustibles.
L'Europe occidentale, la principale région commerçante du monde, a été la seule à ne pas accuser un ralentissement de la croissance des importations en 1998 par rapport à 1997. Le taux de croissance des importations de l'Europe occidentale qui a atteint 7,5 pour cent a été toutefois inférieur à celui de 10 pour cent enregistré par l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et les économies en transition. La situation a été très différente pour l'Asie dont les importations ont diminué de près de 8,5 pour cent et pour l'Afrique et le Moyen-Orient où il y aurait eu une stagnation voire un fléchissement des volumes d'importations.
Il y a beaucoup moins de différences entre les régions en ce qui concerne la croissance en volume des exportations que celles qui ont été observées pour les importations. Toutes les régions ont enregistré une expansion des exportations plus faible en 1998 que l'année précédente. C'est dans les économies en transition et en Amérique latine que la croissance en volume a été la plus forte. Le volume des exportations de l'Asie a légèrement augmenté, la vive contraction des échanges intra-asiatiques étant tout juste compensée par un net accroissement des courants extra-régionaux. La croissance des exportations de l'Europe occidentale est restée un peu supérieure à la moyenne mondiale de 3,5 pour cent alors que celle des exportations de l'Amérique du Nord est tombée au-dessous de la moyenne.
La valeur en dollars du commerce mondial de marchandises a fléchi de 2 pour cent, la plus forte baisse enregistrée depuis 1982. La valeur à l'exportation des produits manufacturés a continué d'augmenter légèrement alors que celle des produits agricoles, des métaux et des combustibles a diminué. En raison de cette évolution divergente selon les catégories de produits en 1998, la part des produits primaires est tombée à moins de 20 pour cent en prix courants pour la première fois depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Les exportations de services commerciaux ont accusé le premier recul annuel en dollars depuis 1983. La baisse a concerné les trois grandes catégories de services (services de transport, services de voyages et autres services commerciaux). Les exportations de marchandises ainsi que celles de services commerciaux ont diminué, tombant à 5 225 et 1 290 milliards de dollars respectivement, mais elles sont restées supérieures aux niveaux atteints en 1996 (tableau 1).
Tableau 1
Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 1996-1998
(Milliards
de dollars et pourcentage)
Valeur |
Variation annuelle |
|||||
1996 |
1997 |
1998 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
Marchandises |
5 150 |
5 325 |
5 225 |
4,5 |
3,5 |
-2,0 |
Services commerciaux |
1 275 |
1 320 |
1 290 |
6,7 |
3,5 |
-2,0 |
II. Évolution du commerce mondial par pays et par région
Au cours de sa septième année d'expansion, l'économie des États-Unis a connu une accélération de la consommation privée et une croissance régulière de l'investissement dépassant 10 pour cent. La croissance du PIB a atteint près de 4 pour cent, restant au même niveau qu'en 1997. L'essor de l'économie américaine a stimulé le commerce intra-ALENA et a soutenu les exportations et la production dans d'autres régions. Le volume des importations de marchandises de l'Amérique du Nord a augmenté de 10,5 pour cent en 1998, la plus forte croissance enregistrée toutes régions confondues (tableau 2).
Tableau 2
Croissance en volume du commerce mondial de marchandises dans certaines régions,
1990-1998
(Variation
annuelle en pourcentage)
Exportations |
Importations |
|||||||
Moyenne 1990-1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Moyenne 1990-1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
6,0 |
5,5 |
10,5 |
3,5 |
Monde | 6,5 |
6,0 |
9,5 |
4,0 |
7,0 |
6,0 |
11,0 |
3,0 |
Amérique du Norda | 7,0 |
5,5 |
13,0 |
10,5 |
8,0 |
11,0 |
11,0 |
6,5 |
Amérique latine | 12,0 |
8,5 |
22,0 |
9,5 |
5,5 |
5,5 |
9,5 |
4,5 |
Europe occidentale | 4,5 |
5,5 |
7,5 |
7,5 |
5,5 |
5,5 |
9,5 |
5,0 |
Union européenne (15) | 4,5 |
5,0 |
7,0 |
7,5 |
5,0 |
6,5 |
12,5 |
10,0 |
Pays en transition | 2,5 |
16,0 |
17,0 |
10,0 |
7,5 |
5,0 |
13,0 |
1,0 |
Asie | 10,5 |
6,0 |
6,0 |
-8,5 |
1,5 |
1,0 |
12,0 |
-1,5 |
Japon | 6,5 |
5,5 |
1,5 |
-5,5 |
11,5 |
7,5 |
11,5 |
2,0 |
Six pays commerçants d'Asie de l'Estb | 12,0 |
4,5 |
6,5 |
-16,0 |
a Canada et États-Unis.
b Hong Kong, Chine; Malaisie; République de Corée; Singapour; Taipei chinois; Thaïlande.
Note: Bien que l'on ne dispose pas de données distinctes sur le volume du commerce de l'Afrique et du Moyen-Orient, on a fait une estimation pour ces régions afin de pouvoir calculer un total mondial.
En valeur, les exportations de marchandises de l'Amérique du Nord ont légèrement baissé en 1998, la croissance en volume s'étant ralentie et les prix ayant diminué. Les importations de marchandises de l'Amérique du Nord ont par contre augmenté de près de 4,5 pour cent en valeur, creusant ainsi le déficit du commerce des marchandises de la région qui a atteint 253 milliards de dollars (tableau 3). L'évolution des échanges de services commerciaux en Amérique du Nord a reflété celle du commerce des marchandises, avec des exportations qui n'ont progressé que très légèrement et des importations qui ont augmenté de près de 4,5 pour cent, réduisant encore l'excédent du commerce des services de la région.
La croissance du PIB et du commerce de l'Amérique latine s'est fortement ralentie en 1998 par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés enregistrés en 1997. Cette évolution tient en partie à la chute des prix des produits de base, à un ralentissement des entrées de capitaux privés au cours du second semestre de 1998 et à l'affaiblissement des marchés d'exportation dans la région et en Asie. Des différences marquées ont été enregistrées entre les résultats économiques des deux plus grandes économies de la région, avec un fort ralentissement de la croissance du commerce et de la production au Brésil, alors que les résultats du Mexique dans ces domaines sont restés nettement supérieurs à la moyenne régionale. Un meilleur accès au marché des États-Unis en expansion rapide et une plus grande part de produits manufacturés dans les exportations de marchandises sont des facteurs, parmi d'autres, qui expliquent pourquoi les résultats du Mexique en matière de commerce et de production ont été, pour la quatrième année consécutive, supérieurs à ceux des autres économies d'Amérique latine.
S'agissant de l'Amérique latine dans son ensemble, la croissance du volume des importations de marchandises a continué à dépasser largement celle des exportations de marchandises, et l'expansion du commerce dans la région tant importations qu'exportations est restée supérieure à la moyenne mondiale. La valeur des exportations de marchandises de l'Amérique latine a, par contre, diminué de 2 pour cent en 1998, l'accroissement des exportations du Mexique étant plus que neutralisé par le fléchissement des exportations de tous les autres pays d'Amérique latine considérés ensemble. En particulier, l'Équateur et le Venezuela, les deux principaux pays exportateurs de pétrole de la région, ont subi le plus fort recul, les baisses ayant dépassé 20 pour cent. La croissance exceptionnellement forte des importations enregistrée par l'Amérique latine au cours de la période allant de 1990 à 1997 est devenue moins dynamique l'année dernière, tout en se maintenant à 5 pour cent; cette région est, avec l'Europe occidentale, celle qui a enregistré le taux de croissance des importations le plus élevé. Le taux de croissance des importations de 14 pour cent affiché par le Mexique contrastait avec la stagnation relative des importations dans les autres pays d'Amérique latine. Comme le Mexique bénéficie depuis un certain nombre d'année d'un taux de croissance du commerce supérieur à la moyenne, sa part dans le commerce total de la région a considérablement augmenté, atteignant 40 pour cent en 1998. Selon les estimations, les exportations et les importations de services commerciaux de l'Amérique latine se seraient accrues de 4 à 5 pour cent en 1998.
Tableau 3
Croissance en valeur du commerce mondial de marchandises par région, 1990-1998
(Milliards
de dollars et pourcentage)
Exportations (f.a.b.) |
Importations (c.a.f.) |
|||||||||
Valeur |
Variation annuelle |
Valeur |
Variation annuelle |
|||||||
1998 |
1990-1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1998 |
1990- |
1996 |
1997 |
1998 |
|
5 225 |
7,5 |
4,5 |
3,5 |
-2,0 |
Monde | 5 410 |
7,5 |
5,0 |
3,0 |
-1,0 |
898 |
8,5 |
6,5 |
9,5 |
-1,0 |
Amérique du Nord | 1 151 |
8,0 |
6,0 |
10,5 |
4,5 |
274 |
9,0 |
12,5 |
10,0 |
-2,0 |
Amérique latine | 339 |
14,5 |
9,5 |
19,0 |
5,0 |
118 |
14,0 |
20,5 |
15,0 |
6,5 |
Mexique | 129 |
12,5 |
25,5 |
23,5 |
14,0 |
157 |
7,0 |
8,0 |
7,0 |
-7,0 |
Autres pays d'Amérique latine | 211 |
15,5 |
2,5 |
16,5 |
0,5 |
2 338 |
6,0 |
3,5 |
-0,5 |
2,5 |
Europe occidentale | 2 359 |
5,5 |
3,5 |
-1,5 |
5,0 |
2 171 |
6,5 |
3,5 |
-0,5 |
3,0 |
Union européenne (15) | 2 163 |
5,5 |
3,0 |
-2,0 |
5,5 |
178 |
7,0 |
6,5 |
5,0 |
-1,0 |
Pays en transition | 207 |
5,0 |
17,0 |
9,5 |
3,0 |
99 |
7,5 |
6,0 |
8,0 |
9,0 |
Europe centrale et orientale | 133 |
11,5 |
17,0 |
7,0 |
11,5 |
106 |
0,5 |
16,5 |
2,0 |
-16,0 |
Afrique | 129 |
5,5 |
-1,0 |
6,0 |
-1,5 |
26 |
3,5 |
5,5 |
6,0 |
-15,0 |
Afrique du Sud | 29 |
10,5 |
-1,5 |
9,5 |
-11,0 |
138 |
1,5 |
17,0 |
4,0 |
-21,0 |
Moyen-Orient | 139 |
5,5 |
7,0 |
6,5 |
-6,0 |
1 294 |
12,0 |
0,5 |
5,5 |
-6,0 |
Asie | 1 090 |
12,0 |
4,5 |
0,5 |
-17,5 |
388 |
9,0 |
-7,5 |
2,5 |
-8,0 |
Japon | 281 |
7,5 |
4,0 |
-3,0 |
-17,0 |
184 |
19,0 |
1,5 |
21,0 |
0,5 |
Chine | 140 |
20,0 |
5,0 |
2,5 |
-1,5 |
504 |
14,0 |
3,0 |
2,5 |
-7,5 |
Six pays commerçants d'Asie de l'Esta | 438 |
15,0 |
3,0 |
0,5 |
-25,0 |
a Hong Kong, Chine; Malaisie; République de Corée; Singapour; Taipei chinois; Thaïlande.
La croissance plus soutenue de la demande en Europe occidentale contrastait avec une économie mondiale plus faible en 1998 et a entraîné une expansion des importations qui ont dépassé, pour la première fois depuis 1992, le taux de croissance des exportations de la région. L'Europe occidentale a été la seule grande région à enregistrer une hausse de la valeur en dollars de ses exportations. Les importations ont augmenté de 5 pour cent en valeur, progression très proche de celle qu'ont enregistrée à la fois l'Amérique du Nord et l'Amérique latine. La part de l'Europe occidentale dans les échanges mondiaux de marchandises est remontée à 44 pour cent, après avoir sensiblement baissé entre 1990 et 1997. Les importations de services commerciaux se sont accrues de 4 pour cent en 1998 et leurs exportations de 3 pour cent.
L'interaction du commerce et de la production constatée ces dernières années dans les économies en transition s'est distinguée de celle que l'on a pu observer dans toutes les autres principales régions. L'atonie de l'activité économique mondiale, y compris une baisse de la production régionale ces dernières années, s'est accompagnée d'une croissance des exportations et des importations supérieure à la moyenne mondiale. Les importations de marchandises ont augmenté sensiblement plus vite que le commerce mondial si l'on considère leur valeur en dollars aussi bien réelle que nominale. La croissance des exportations de marchandises, qui a atteint 10 pour cent en volume, a été la plus forte, toutes régions confondues. Toutefois, en raison d'une baisse rapide des prix à l'exportation en dollars, la valeur des exportations de la région exprimée en dollars a légèrement diminué.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette situation, dans laquelle la croissance du commerce a été supérieure à la moyenne mondiale, mais la croissance de la production inférieure à la moyenne mondiale. Tout d'abord, d'importantes entrées de capitaux privés ont été enregistrées, en particulier sous forme d'investissement étranger direct (IED) et d'investissements de portefeuille. Ensuite, l'IED s'est accompagné d'une forte augmentation des importations de biens d'équipement qui ont soutenu ces dernières années l'expansion des exportations. Enfin, un certain nombre de pays d'Europe orientale ont considérablement progressé dans leur intégration au marché de l'UE, en particulier la Pologne, la République tchèque et la Hongrie. Les excellents résultats commerciaux affichés par ces pays ont masqué une situation plutôt contrastée dans d'autres économies en transition.
Les échanges de services commerciaux des économies en transition ont été beaucoup moins dynamiques que les échanges de marchandises ces deux dernières années, les exportations enregistrant une légère baisse et les importations une augmentation modérée. La Fédération de Russie, en tête des échanges de services commerciaux dans la région, a signalé un recul de ses exportations et importations d'environ 7 pour cent en 1998. Pour l'Europe centrale et orientale, un accroissement de 4 pour cent a été enregistré l'année dernière.
L'Afrique et le Moyen-Orient ont fait les frais de la baisse des prix des produits primaires en 1998. Malgré un léger redressement du PIB de l'Afrique lié à la reprise de la production agricole le commerce de cette région est resté atone. La valeur des exportations de la région a diminué de 16 pour cent en 1998. Les pays africains exportateurs de pétrole ont enregistré une chute des exportations de plus d'un quart. La valeur des importations n'a que légèrement baissé en 1998, mais l'aggravation des déficits commerciaux soulève des interrogations quant à la possibilité de maintenir en 1999 le niveau de la demande d'importations de 1998. Les données disponibles concernant les services commerciaux indiquent également des baisses de la valeur tant des exportations que des importations. Comme il a été observé pour le commerce des marchandises, les exportations de services ont diminué plus rapidement que les importations.
Le Moyen-Orient étant la région où la part des combustibles dans les exportations de marchandises est la plus élevée, il a enregistré la plus forte contraction de la valeur des exportations, toutes régions confondues. Les exportations de l'ensemble de la région ont diminué d'un cinquième. La baisse de la valeur en dollars des exportations s'est toutefois accompagnée d'une augmentation du volume des exportations. L'accroissement de l'offre de pétrole de la région à un moment où la demande était faible a contribué à faire chuter les cours du pétrole. Les importations de marchandises de la région se sont, dans une certaine mesure, adaptées à la baisse des recettes d'exportation, en diminuant de près de 6 pour cent en 1998 (tableau 4).
Tableau 4
Exportations de marchandises des pays émergents par catégorie de produits, 1997
(Parts en pourcentage)
Combustibles |
Métaux et minéraux |
Produits agricoles |
Produits manufacturés |
Total |
|
Moyen-Orient |
73 |
2 |
4 |
21 |
100 |
Afrique |
44 |
8 |
19 |
29 |
100 |
Amérique latinea |
19 |
11 |
36 |
34 |
100 |
Pays d'Asie émergentsb |
5 |
2 |
10 |
83 |
100 |
Monde |
9 |
2 |
11 |
78 |
100 |
a À l'exception du Mexique.
b Pays d'Asie, à l'exception du Japon, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
L'Asie a enregistré la plus forte contraction des importations en volume et en valeur, toutes régions confondues. Le volume des importations a baissé d'environ 8,5 pour cent sous l'effet de la contraction de 5,5 pour cent des importations du Japon et de plus de 20 pour cent de celles des (cinq) pays d'Asie. Selon les estimations, seuls quelques pays d'Asie ont enregistré une augmentation de leur volume d'importations (par exemple, l'Australie, la Chine et l'Inde). Comme le commerce intra-asiatique représente environ la moitié des exportations de marchandises de l'Asie, la contraction des importations de la région a également empêché la croissance des exportations. Le volume des exportations de l'Asie s'est très légèrement accru, la baisse en volume touchant le Japon, le Taipei chinois et Hong Kong, Chine étant largement compensée par la forte croissance des exportations de la République de Corée et des Philippines. Selon les estimations, les exportations de la Chine ont également un peu progressé en volume.
La valeur en dollars des importations de l'Asie a accusé une baisse sans précédent de 17,5 pour cent. En 1998, les importations des (cinq) pays d'Asie ont reculé d'un tiers et celles du Japon de 17 pour cent (tableaux 1 et 2 de l'Appendice). Seuls certains pays d'Asie du Sud ont enregistré une légère augmentation de leurs importations (par exemple l'Inde et Sri Lanka). Les résultats commerciaux de la plupart des pays d'Asie se sont améliorés au dernier trimestre de 1998, grâce en partie à l'appréciation du yen et d'autres monnaies asiatiques par rapport au dollar EU.
La forte contraction (près d'un tiers en valeur) des importations dans les (cinq) pays d'Asie s'explique en grande partie par le renversement des courants de capitaux privés et la chute de l'investissement intérieur et des niveaux de consommation qui en est résultée. Toutefois, la baisse des exportations des (cinq) pays d'Asie a été plus nette que prévu, même si l'on tient compte de la part importante du commerce intrarégional dans l'ensemble des échanges. En dépit des fortes dévaluations des monnaies, qui ont renforcé la compétitivité des entreprises des (cinq) pays d'Asie au niveau des prix, les exportations combinées de ces pays n'ont pas occupé une place plus grande sur les principaux marchés développés. En fait, les exportations de la Chine à destination des États-Unis, du Japon et des principaux marchés européens ont augmenté plus rapidement que celles des (cinq) pays d'Asie en 1998.
Un des traits marquants du commerce mondial en 1998 a été l'écart exceptionnellement important entre les taux de croissance en valeur enregistrés par les différents pays. En conséquence, le classement des principaux pays commerçants s'est considérablement modifié tant pour le commerce de marchandises que pour les échanges des services commerciaux (tableaux 1, 2 et 3 de l'Appendice). Le renversement des courants de capitaux en 1997-1998 a obligé de nombreux pays d'Asie de l'Est à réduire fortement leurs importations en 1998. La baisse des importations allait de 26 à 35 pour cent (par exemple, 35 pour cent pour la République de Corée, 33 pour cent pour la Thaïlande, 34 pour cent pour l'Indonésie et 26 pour cent pour la Malaisie). Les importations définitives de Hong Kong, Chine et de Singapour ont également accusé une baisse de cet ordre, malgré la position excédentaire du compte des opérations courantes et le renforcement de la demande intérieure.
Le ralentissement de l'activité économique au Japon et la chute des cours du pétrole ont entraîné une baisse de 17 pour cent de la valeur en dollars des importations, qui est tombée à un niveau inférieur à celui de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de la France. En général, le Canada, le Mexique et de nombreux pays d'Europe occidentale se sont hissés à de meilleures places parmi les principaux importateurs (et exportateurs), alors que les pays d'Asie et la Russie ont reculé.
Les exportateurs de combustibles ont généralement enregistré la plus forte baisse de la valeur des exportations de marchandises, tous pays confondus. Pour un certain nombre d'entre eux, la valeur en dollars des recettes d'exportation a diminué d'un quart à plus d'un tiers en 1998 (par exemple, en Arabie saoudite, en Libye, au Nigéria et au Venezuela). Les exportateurs de pétrole et les pays commerçants d'Asie de l'Est ont perdu des parts de marché, alors que le Mexique et la plupart des pays d'Europe occidentale en ont gagné.
L'année dernière, les exportations de marchandises de la Chine ont, pour la première fois, dépassé celles de Hong Kong, Chine. La contraction qu'a subie le commerce de la Russie sous l'effet de la chute des prix des combustibles et du début de la crise financière ont ramené les exportations de la Russie (hors CEI) à un niveau inférieur à celui de l'Irlande et ses importations à un niveau inférieur à celui de la Pologne.
Malgré la baisse de la valeur nominale du commerce mondial, un petit groupe de pays ont continué à accroître leurs exportations de plus de 15 pour cent. Ce groupe comprend l'Irlande, les Philippines, la Hongrie et le Costa Rica. Au cours de la période 1990-1998, ces pays ont vu leurs exportations s'accroître deux fois plus vite que la moyenne mondiale.
Les États-Unis ont consolidé leur position de première nation commerçante au niveau mondial en 1998 et ont réalisé environ un sixième des importations de marchandises et des exportations de services, et un huitième des exportations de marchandises et des importations de services.
Les pays d'Asie de l'Est ont vu leurs exportations de services commerciaux reculer beaucoup plus rapidement que leurs exportations de marchandises en 1998. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les exportations de services occupent une place plus importante dans le commerce intra-asiatique que celles de marchandises, et subissent donc davantage le contrecoup de la contraction de la demande des pays asiatiques. Toutefois, l'absence de renseignements statistiques sur la destination des exportations de services ne permet pas de confirmer cette possibilité.
Bien que les prix des services commerciaux aient, d'après les estimations, beaucoup moins varié que ceux des marchandises en 1998, les écarts entre les résultats des différents exportateurs ont été au moins aussi importants pour les services que pour les marchandises. Parmi les principaux exportateurs de services commerciaux, ce sont Singapour et la Malaisie qui ont subi les plus fortes baisses, tandis que l'Inde et l'Espagne ont affiché des hausses supérieures à 10 pour cent. Les (cinq) pays d'Asie ont enregistré une contraction de leurs importations de services allant de 20 pour cent environ à plus de 30 pour cent. L'Inde, l'Espagne et l'Irlande ont vu leurs importations progresser de 10 à 20 pour cent. Étant donné que les données ci-dessus sont provisoires et que l'expérience a montré que même des données vieilles d'un an pouvaient être substantiellement révisées, il faut se montrer prudent en interprétant les statistiques actuelles relatives aux services.
III. Conséquences de la chute des prix des produits primaires
En 1998, un accroissement de l'offre de nombreux produits primaires a coïncidé avec un ralentissement de l'activité économique, ce qui s'est traduit par une forte baisse des prix de ces produits. Les prix des produits primaires autres que les combustibles et du pétrole brut ont chuté de 15 pour cent et plus de 30 pour cent, respectivement. Les prix des produits manufacturés ont eux aussi baissé, mais ceux des produits primaires ont baissé beaucoup plus vite (pour la deuxième année consécutive).
Vu que la chute du cours du pétrole s'est accélérée au cours de l'année, la variation en moyenne annuelle a été supérieure à 40 pour cent en décembre 1998. S'agissant des produits primaires autres que les combustibles, la baisse des prix s'est amorcée plus tôt et s'est ralentie au deuxième semestre, ce qui fait que la diminution à la fin de l'année (environ 10 pour cent) était inférieure à la moyenne annuelle pour 1998 (graphique 2). Les exportateurs de pétrole n'ont pas encore ressenti tous les effets de la baisse des prix au comptant du pétrole sur leurs recettes d'exportation. L'investissement et les dépenses publiques seront vraisemblablement réduits en 1999. La contraction des importations s'accentuera, car une baisse des prix aussi brutale ne peut pas être complètement absorbée par une réduction des réserves de change.
Comme il est indiqué plus haut, la chute brutale du cours du pétrole influe notamment sur les recettes d'exportation du Moyen-Orient et de l'Afrique. Les exportations de pétrole sont à l'origine de plus de la moitié des recettes d'exportation de huit pays en plus des onze pays membres de l'OPEP. Il convient de noter qu'au premier trimestre de 1999, le prix au comptant du pétrole est remonté par rapport à son faible niveau de décembre 1998 après l'annonce faite par les producteurs de pétrole de mesures de réduction de la production. Reste à savoir si ce mouvement à la hausse va se poursuivre ou si les prix actuellement plus élevés vont se maintenir. Ces tendances conduiront les pays exportateurs de pétrole à ajuster à la baisse leurs importations en 1999, mais les gains de revenu correspondants dans les pays importateurs de pétrole contrebalanceront au moins partiellement cette tendance à la contraction des échanges mondiaux.
Les exportateurs de produits agricoles forment un groupe plus important que celui des exportateurs de pétrole. La baisse des prix des produits agricoles a donc touché un plus grand nombre de pays mais, en règle générale, a eu des conséquences moins graves que dans le cas du pétrole. Il y a à cela deux raisons. Premièrement, la baisse des prix des produits agricoles a été moins prononcée que celle du cours du pétrole. Deuxièmement, les exportateurs de produits agricoles sont généralement moins tributaires d'un seul produit que ne le sont les exportateurs de pétrole (tableau 4 de l'Appendice).
IV. Perspectives du commerce mondial pour 1999
Le ralentissement de la croissance du commerce et de la production mondiaux ne s'est pas inversé à la fin de 1998. Le PIB du Japon a continué de diminuer au quatrième trimestre de 1998 et bon nombre de pays d'Europe occidentale ont enregistré un fléchissement de leurs résultats économiques, mais aux États-Unis l'activité économique s'est accélérée.
Une croissance du PIB sensiblement plus faible au Brésil en 1998 et le ralentissement de l'activité économique en Russie auront des effets préjudiciables sur la croissance des économies voisines avec lesquelles ces pays ont des liens commerciaux étroits. La forte contraction de la production et des échanges dans les (cinq) pays d'Asie semble être enrayée et une reprise modeste est le scénario le plus probable pour 1999. Comme il y a généralement un décalage entre la diminution des recettes d'exportation et la baisse des niveaux d'importations, la chute brutale des prix du pétrole et des produits de base ne produira tous ses effets sur l'investissement et la consommation dans les pays exportant ces produits qu'en 1999. Il se peut toutefois que ces effets soient atténués dans le cas du pétrole si la hausse récente des prix s'avère durable.
Il est possible que la croissance de la production mondiale ralentisse légèrement en 1999. Une croissance légèrement plus faible aux États-Unis et en Europe occidentale ne sera peut-être pas compensée par un ralentissement moindre de l'activité économique au Japon. Compte tenu de l'importance des économies russe et brésilienne dans la production régionale, les niveaux de production dans les pays en transition et en Amérique latine devraient au mieux rester identiques à ceux de l'année précédente.
Compte tenu de cette croissance timide de la production, l'expansion globale du commerce risque de ne pas beaucoup varier en 1999 par rapport à 1998, année où elle a été de 3,5 pour cent. Néanmoins, même cette expansion modérée s'accompagne de risques de baisse importants et impliquerait une accélération de la croissance des échanges en 1999. Si le ralentissement de la croissance de la production aux États-Unis ou en Europe occidentale dépasse les prévisions actuelles, et si la reprise en Asie de l'Est (y compris au Japon) survient plus tard que ne l'escomptent la plupart des observateurs, l'expansion du commerce mondial pourrait être inférieure à 3,5 pour cent. Parmi les pays industrialisés, ce sont les États-Unis qui devraient enregistrer le plus fort taux de croissance en 1999, à condition toutefois que les consommateurs américains n'ajustent pas rapidement leur taux d'épargne traditionnellement faible et que les ajustements du marché boursier n'aient pas d'incidence majeure sur la confiance des investisseurs et des consommateurs.
Tableau 1 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 1998
(Milliards
de dollars et pourcentage)
Rang |
EXPORTATEURS | Valeur (f.a.b.) |
Part |
Variation annuelle |
Rang |
IMPORTATEURS | Valeur |
Part |
Variation annuelle |
1 |
États-Unis | 683,0 |
12,7 |
-1 |
1 |
États-Unis | 944,6 |
17,0 |
5 |
2 |
Allemagne | 539,7 |
10,0 |
5 |
2 |
Allemagne | 466,6 |
8,4 |
5 |
3 |
Japon | 388,0 |
7,2 |
-8 |
3 |
Royaume-Uni | 316,1 |
5,7 |
3 |
4 |
France | 307,0 |
5,7 |
6 |
4 |
France | 287,2 |
5,2 |
7 |
5 |
Royaume-Uni | 272,7 |
5,1 |
-3 |
5 |
Japon | 280,5 |
5,0 |
-17 |
6 |
Italie | 240,9 |
4,5 |
1 |
6 |
Italie | 214,0 |
3,8 |
3 |
7 |
Canada | 214,3 |
4,0 |
-1 |
7 |
Canada | 205,0 |
3,7 |
2 |
8 |
Pays-Bas | 198,2 |
3,7 |
2 |
8 |
Hong Kong, Chine | 188,7 |
3,4 |
-12 |
9 |
Chine | 183,8 |
3,4 |
1 |
importations définitivesa | 38,9 |
0,7 |
-26 |
|
10 |
Hong Kong, Chine | 174,1 |
3,2 |
-7 |
9 |
Pays-Bas | 184,1 |
3,3 |
4 |
exportations de produits indigènes | 24,3 |
0,5 |
-11 |
10 |
Belgique -Luxembourg | 158,8 |
2,9 |
2 |
|
11 |
Belgique -Luxembourg | 171,7 |
3,2 |
2 |
11 |
Chine | 140,2 |
2,5 |
-2 |
12 |
Corée, Rép. de | 133,2 |
2,5 |
-2 |
12 |
Espagne | 132,8 |
2,4 |
8 |
13 |
Mexique | 117,5 |
2,2 |
6 |
13 |
Mexique | 128,9 |
2,3 |
14 |
14 |
Taipei chinois | 109,9 |
2,0 |
-9 |
14 |
Taipei chinois | 104,2 |
1,9 |
-9 |
15 |
Singapour | 109,8 |
2,0 |
-12 |
15 |
Singapour | 101,5 |
1,6 |
-23 |
exportations de produits indigènes | 63,3 |
1,2 |
-13 |
importations définitivesa | 54,9 |
1,8 |
-31 |
||
16 |
Espagne | 109,0 |
2,0 |
5 |
16 |
Corée, Rép. de | 93,3 |
1,7 |
-35 |
17 |
Suède | 84,5 |
1,6 |
2 |
17 |
Suisse | 80,0 |
1,4 |
5 |
18 |
Suisse | 78,7 |
1,5 |
3 |
18 |
Autriche | 68,3 |
1,2 |
5 |
19 |
Malaisie | 73,3 |
1,4 |
-7 |
19 |
Suède | 67,6 |
1,2 |
3 |
20 |
Irlande | 63,3 |
1,2 |
19 |
20 |
Australie | 64,7 |
1,2 |
-2 |
21 |
Autriche | 61,7 |
1,1 |
5 |
21 |
Brésil | 61,0 |
1,1 |
-6 |
22 |
Fédération de Russieb | 56,2 |
1,0 |
-16 |
22 |
Malaisie | 58,5 |
1,1 |
-26 |
23 |
Australie | 55,9 |
1,0 |
-11 |
23 |
Pologne | 48,0 |
0,9 |
13 |
24 |
Thaïlande | 53,6 |
1,0 |
-7 |
24 |
Turquie | 46,4 |
0,8 |
-4 |
25 |
Brésil | 51,0 |
0,9 |
-3 |
25 |
Danemark | 45,8 |
0,8 |
3 |
26 |
Indonésie | 48,8 |
0,9 |
-9 |
26 |
Fédération de Russieb | 44,7 |
0,8 |
-18 |
27 |
Danemark | 47,0 |
0,9 |
-4 |
27 |
Irlande | 43,7 |
0,8 |
11 |
28 |
Finlande | 42,4 |
0,8 |
4 |
28 |
Inde | 42,9 |
0,8 |
4 |
29 |
Norvège | 39,6 |
0,7 |
-18 |
29 |
Thaïlande | 41,8 |
0,8 |
-33 |
30 |
Arabie saoudite | 38,8 |
0,7 |
-35 |
30 |
Norvège | 36,2 |
0,7 |
1 |
Totalc | 4 748,0 |
88,3 |
-1 |
Totalc | 4 696,0 |
84,4 |
-2 |
||
Mondec | 5 375,0 |
100,0 |
-2 |
Mondec | 5 560,0 |
100,0 |
-1 |
a Les importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.
b Non compris le commerce avec les pays baltes et la CEI. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 73,9 et 59,5 milliards de dollars, respectivement.
c Y compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation.
Tableau 2 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises (non compris les échanges intra-Union européenne):
principaux exportateurs et importateurs, 1998
(Milliards
de dollars et pourcentage)
Rang |
EXPORTATEURS | Valeur (f.a.b.) |
Part |
Variation annuelle |
Rang |
IMPORTATEURS | Valeur |
Part |
Variation annuelle |
1 |
Union européenne (15) | 813,8 |
20,3 |
0 |
1 |
États-Unis | 944,6 |
22,5 |
5 |
2 |
États-Unis | 683,0 |
17,0 |
-1 |
2 |
Union européenne (15) | 801,4 |
19,1 |
6 |
3 |
Japon | 388,0 |
9,7 |
-8 |
3 |
Japon | 280,5 |
6,7 |
-17 |
4 |
Canada | 214,3 |
5,3 |
-1 |
4 |
Canada | 205,0 |
4,9 |
2 |
5 |
Chine | 183,8 |
4,6 |
1 |
5 |
Hong Kong, Chine | 188,7 |
4,5 |
-12 |
6 |
Hong Kong, Chine | 174,1 |
4,3 |
-7 |
importations définitivesa | 38,9 |
0,9 |
-26 |
|
exportations de produits indigènes | 24,3 |
0,6 |
-11 |
6 |
Chine | 140,2 |
3,3 |
-2 |
|
7 |
Corée, Rép. de | 133,2 |
3,3 |
-2 |
7 |
Mexique | 128,9 |
3,1 |
14 |
8 |
Mexique | 117,5 |
2,9 |
6 |
8 |
Taipei chinois | 104,2 |
2,5 |
-9 |
9 |
Taipei chinois | 109,9 |
2,7 |
-9 |
9 |
Singapour | 101,5 |
2,4 |
-23 |
10 |
Singapour | 109,8 |
2,7 |
-12 |
importations définitivesa | 54,9 |
1,3 |
-31 |
|
exportations de produits indigènes | 63,3 |
1,6 |
-13 |
10 |
Corée, Rép. de | 93,3 |
2,2 |
-35 |
|
11 |
Suisse | 78,7 |
2,0 |
3 |
11 |
Suisse | 80,0 |
1,9 |
5 |
12 |
Malaisie | 73,3 |
1,8 |
-7 |
12 |
Australie | 64,7 |
1,5 |
-2 |
13 |
Fédération de Russieb | 56,2 |
1,4 |
-16 |
13 |
Brésil | 61,0 |
1,5 |
-6 |
14 |
Australie | 55,9 |
1,4 |
-11 |
14 |
Malaisie | 58,5 |
1,4 |
-26 |
15 |
Thaïlande | 53,6 |
1,3 |
-7 |
15 |
Pologne | 48,0 |
1,1 |
13 |
16 |
Brésil | 51,0 |
1,3 |
-3 |
16 |
Turquie | 46,4 |
1,1 |
-4 |
17 |
Indonésie | 48,8 |
1,2 |
-9 |
17 |
Fédération de Russieb | 44,7 |
1,1 |
-18 |
18 |
Norvège | 39,6 |
1,0 |
-18 |
18 |
Inde | 42,9 |
1,0 |
4 |
19 |
Arabie saoudite | 38,8 |
1,0 |
-35 |
19 |
Thaïlande | 41,8 |
1,0 |
-33 |
20 |
Inde | 33,2 |
0,8 |
-3 |
20 |
Norvège | 36,2 |
0,9 |
1 |
21 |
Philippines | 29,3 |
0,7 |
17 |
21 |
Philippines | 32,0 |
0,8 |
-17 |
22 |
République tchèque | 26,4 |
0,7 |
16 |
22 |
Argentine | 31,4 |
0,7 |
3 |
23 |
Afrique du Sud | 26,3 |
0,7 |
-15 |
23 |
Afrique du Sud | 29,3 |
0,7 |
-11 |
24 |
Pologne | 26,3 |
0,7 |
2 |
24 |
Israël | 29,1 |
0,7 |
-5 |
25 |
Turquie | 26,1 |
0,7 |
0 |
25 |
République tchèquec | 28,8 |
0,7 |
6 |
26 |
Argentine | 25,2 |
0,6 |
-1 |
26 |
Indonésie | 27,4 |
0,7 |
-34 |
27 |
Émirats arabes unis | 24,2 |
0,6 |
-16 |
27 |
Émirats arabes unis | 27,0 |
0,6 |
-10 |
28 |
Israël | 23,3 |
0,6 |
3 |
28 |
Hongrie | 25,8 |
0,6 |
22 |
29 |
Hongrie | 22,9 |
0,6 |
20 |
29 |
Arabie saoudite | 23,7 |
0,6 |
-13 |
30 |
Venezuela | 17,2 |
0,4 |
-25 |
30 |
Chili | 18,8 |
0,4 |
-4 |
Totald | 3 704,0 |
92,2 |
-4 |
Totald | 3 786,0 |
90,1 |
-4 |
||
Monded | 4 018,0 |
100,0 |
-4 |
Monded | 4 200,0 |
100,0 |
-3 |
a Les importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.
b Non compris le commerce avec les pays baltes et la CEI. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 73,9 et 59,5 milliards de dollars, respectivement.
c Importations f.a.b.
d Y compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation.
Tableau 3 de l'Appendice
Commerce mondial des services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs, 1998
(Milliards
de dollars et pourcentage)
Rang |
EXPORTATEURS | Valeur |
Part |
Variation annuelle |
Rang |
IMPORTATEURS | Valeur |
Part |
Variation annuelle |
1 |
États-Unis | 233,6 |
18,1 |
1 |
1 |
États-Unis | 161,5 |
12,5 |
6 |
2 |
Royaume-Uni | 99,5 |
7,7 |
8 |
2 |
Allemagne | 121,8 |
9,4 |
3 |
3 |
France | 78,6 |
6,1 |
-2 |
3 |
Japon | 109,5 |
8,5 |
-10 |
4 |
Allemagne | 75,7 |
5,9 |
1 |
4 |
Royaume-Uni | 76,1 |
5,9 |
7 |
5 |
Italie | 70,1 |
5,4 |
-2 |
5 |
Italie | 69,3 |
5,4 |
-1 |
6 |
Japon | 60,8 |
4,7 |
-11 |
6 |
France | 62,8 |
4,9 |
1 |
7 |
Pays-Bas | 48,3 |
3,7 |
-1 |
7 |
Pays-Bas | 44,8 |
3,5 |
2 |
8 |
Espagne | 48,0 |
3,7 |
10 |
8 |
Canada | 34,8 |
2,7 |
-3 |
9 |
Belgique -Luxembourg | 34,7 |
2,7 |
4 |
9 |
Belgique -Luxembourg | 33,6 |
2,6 |
6 |
10 |
Hong Kong, Chine | 34,2 |
2,6 |
-11 |
10 |
Autriche | 28,7 |
2,2 |
1 |
11 |
Autriche |
31,0 |
2,4 |
6 |
11 |
Chine |
28,6 |
2,2 |
-5 |
12 |
Canada |
28,8 |
2,2 |
-2 |
12 |
Espagne |
27,3 |
2,1 |
12 |
13 |
Suisse |
26,3 |
2,0 |
3 |
13 |
Taipei chinois |
23,4 |
1,8 |
-3 |
14 |
Corée, Rép. de |
23,6 |
1,8 |
-7 |
14 |
Corée, Rép. de |
23,0 |
1,8 |
-21 |
15 |
Chine |
23,0 |
1,8 |
-6 |
15 |
Hong Kong, Chine |
22,7 |
1,8 |
-2 |
16 |
Turquie |
22,4 |
1,7 |
17 |
16 |
Suède |
20,6 |
1,6 |
6 |
17 |
Singapour |
18,2 |
1,4 |
-40 |
17 |
Brésil |
18,9 |
1,5 |
7 |
18 |
Suède |
17,4 |
1,4 |
-1 |
18 |
Irlande |
18,0 |
1,4 |
20 |
19 |
Taipei chinois |
16,6 |
1,3 |
-2 |
19 |
Singapour |
18,0 |
1,4 |
-7 |
20 |
Australie |
15,8 |
1,2 |
-14 |
20 |
Fédération de Russie |
17,8 |
1,4 |
-7 |
21 |
Danemark |
15,7 |
1,2 |
4 |
21 |
Australie |
16,7 |
1,3 |
-9 |
22 |
Norvège |
13,9 |
1,1 |
-2 |
22 |
Suisse |
15,0 |
1,2 |
6 |
23 |
Fédération de Russie |
12,9 |
1,0 |
-7 |
23 |
Danemark |
14,9 |
1,2 |
-1 |
24 |
Thaïlande |
12,8 |
1,0 |
-18 |
24 |
Norvège |
14,8 |
1,1 |
2 |
25 |
Mexique |
11,9 |
0,9 |
6 |
25 |
Arabie saoudite |
13,9 |
1,1 |
0 |
26 |
Malaisie |
10,9 |
0,8 |
-27 |
26 |
Inde |
13,7 |
1,1 |
12 |
27 |
Inde |
10,5 |
0,8 |
22 |
27 |
Mexique |
12,5 |
1,0 |
6 |
28 |
Grèce |
9,9 |
0,8 |
8 |
28 |
Thaïlande |
12,2 |
0,9 |
-29 |
29 |
Pologne |
8,9 |
0,7 |
-1 |
29 |
Indonésie |
11,9 |
0,9 |
-26 |
30 |
Israël |
8,7 |
0,7 |
4 |
30 |
Malaisie |
11,9 |
0,9 |
-32 |
Total |
1 123 |
87,0 |
-1 |
Total |
1 100 |
85,2 |
-1 |
||
Monde |
1 290 |
100,0 |
-2 |
Monde |
1 290 |
100,0 |
-1 |
Note: Estimations du Secrétariat fondées sur des données incomplètes ou provisoires.
Tableau 4 de l'Appendice
Part des produits agricoles dans les exportations de marchandises (principaux exportateurs
en 1990 et 1997)
(Pourcentage)
1990 |
1997 |
|
Malawi |
|
92 |
Belize |
91 |
90 |
Paraguay |
90 |
82 |
Mozambique |
|
78 |
Islande |
80 |
75 |
Madagascar |
70 |
72 |
Costa Rica |
64 |
67 |
Nicaragua |
89 |
63 |
Uruguay |
61 |
61 |
Nouvelle-Zélande |
63 |
61 |
Équateur |
46 |
61 |
El Salvador |
41 |
56 |
Argentine |
61 |
53 |
Zimbabwe |
44 |
51 |
Honduras |
86 |
43 |
Bolivie |
|
40 |
Cameroun |
36 |
37 |
Chili |
33 |
37 |
Colombie |
37 |
37 |
Brésil |
31 |
35 |
Maroc |
29 |
35 |
Pérou |
25 |
34 |
Maurice |
33 |
31 |
Australie |
30 |
30 |
Source: OMC, Rapport annuel 1998.