OMC: NOUVELLES 2005

22 juin 2005
SOUS-COMITÉ DU COTON DE L'OMC

Les Africains sollicitent une réponse à leur proposition sur le coton alors que l'attention se tourne vers le document sur l'agriculture de la fin du mois de juillet

Les pays africains ont sollicité, à la réunion du Sous-Comité du coton du 22 juin 2005, des réponses écrites à leur texte ou d'autres propositions possibles sur ce sujet mais certains Membres ont indiqué c'était en faisant preuve de plus d'ambition dans les négociations sur l'agriculture que l'on contribuerait vraiment à une issue substantielle sur la question du coton.

NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D'AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L'ÉVOLUTION DE LA QUESTION À L'OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L'EXACTITUDE DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L'ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES POSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS FIGURE DANS LE COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
  

VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions: Supachai Panitchpakdi

> Sous-Comité du coton
> Mandat (cadre de juillet-août 2004, paragraphe 1.b et Annexe A, paragraphe 4)
> Explications dans la présentation générale des négociations sur l'agriculture

Lors d'une réunion qui a porté sur des questions concernant à la fois le commerce et le développement liées au coton, le Président du Sous-Comité, M. Tim Groser, a aussi fait part de son évaluation des négociations sur l'agriculture. Il a dit que les Membres devraient analyser minutieusement son prochain document sur les négociations, qui serait distribué avant la publication, fin juillet, de sa “première approximation des modalités complètes” (ces “modalités complètes” devant être approuvées, quant à elles, à la Conférence ministérielle de Hong Kong en décembre 2005). haut de page

  
Questions concernant le commerce

Les pays africains ont dit qu'ils étaient déçus du fait qu'aucun autre Membre n'ait produit de réponse écrite ni de contre-proposition à leur document, qui avait été distribué au mois d'avril, juste avant la dernière réunion (texte intégral, résumé).

D'autres pays ont indiqué qu'ils préféraient ne pas répondre immédiatement par écrit, soit pour pouvoir être plus flexibles dans les positions qu'ils adoptent ou parce qu'ils estimaient qu'un cadre informel serait plus favorable à des échanges à caractère technique sur le papier.

Le Président, M. Tim Groser, a donné son accord et a indiqué qu'il mènerait sans doute bientôt une consultation. Il valait mieux le faire à un moment où les participants pouvaient évaluer les incidences que les faits nouveaux touchant divers aspects des négociations globales sur l'agriculture entraînaient pour la question du coton, a-t-il précisé.

La demande de réponses écrites émanait des délégations du Bénin, du Burkina Faso et de plusieurs autres pays africains, appuyées par le Brésil et l'Argentine. Ces délégations ont indiqué qu'il leur serait ainsi plus facile d'informer leurs gouvernements qu'il s'était produit des faits nouveaux.

Les États-Unis ont répondu que l'issue de la question du coton serait déterminée par les négociations sur l'agriculture, ajoutant que les réductions dans des domaines spécifiques tels que le soutien interne influeraient sur les programmes américains concernant le coton. Toutefois, pour parvenir à un résultat global significatif sur le coton, les Membres devaient faire preuve de plus d'ambition dans les négociations globales sur l'agriculture, ont-ils indiqué. Selon eux, un niveau d'ambition plus élevé dans le domaine de l'agriculture pouvait entraîner, pour le coton, un résultat qui soit plus proche des objectifs des pays africains.

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Questions concernant le développement

Le Fonds monétaire international, qui a le statut d'observateur, a présenté le résultat d'une conférence sur le coton qui avait eu lieu à Cotonou (Bénin) le 18 mai 2005. Les participants à la conférence s'étaient accordés sur une “réponse en quatre axes” à la forte hausse de la production cotonnière et à la baisse des prix, ces axes étant les suivants: 1) préserver la stabilité macro économique en s'attaquant directement au problème de la pauvreté plutôt que de soutenir les prix pour éviter l'ajustement; 2) recourir aux programmes de développement pour accroître l'efficience et la compétitivité de la production; 3) éliminer, dans les pays développés, les subventions internes et subventions à l'exportation génératrices de distorsions; et 4) protéger les pauvres durant l'ajustement.

Dans une intervention qui doit être distribuée par écrit, les États-Unis ont indiqué qu'outre la réforme commerciale et la nécessité d'augmenter la productivité des producteurs africains, il fallait s'efforcer de stimuler la demande languissante portant sur les produits du coton (partiellement compensée par la progression de la demande en Chine); ils ont ajouté qu'un résultat global ambitieux dans le secteur de l'agriculture serait plus productif qu'une focalisation plus étroite sur le coton. Selon les États-Unis, les analyses économiques portent à croire que même lorsque les subventions génératrices de distorsions sont éliminées, cela n'entraîne pas nécessairement une forte hausse des prix sur le long terme car une hausse initiale des prix provoquerait une augmentation supplémentaire de l'offre qui est déjà supérieure à la demande.

Le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont dit que les Membres devaient s'efforcer tout particulièrement de se débarrasser des distorsions et de permettre aux agriculteurs pauvres de “faire leur travail”.

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Prochaine réunion

18 juillet 2005

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Président

M. Tim Groser, ancien Ambassadeur de la Nouvelle-Zélande, qui préside également les négociations sur l'agriculture.

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Parmi les groupes

Voir aussi la Présentation générale des négociations sur l'agriculture

AUTEURS DE LA PROPOSITION: Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad

GROUPE AFRICAIN (41 pays): Afrique du Sud, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Congo (République démocratique du), Côte d'Ivoire, Djibouti, Égypte, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe.