Le livre intitulé “African Perspectives on Trade and the WTO: Domestic Reforms, Structural Transformation and Global Economic Integration” rassemble les contributions de responsables politiques africains et de représentants d’institutions partenaires afin d’examiner comment le système commercial multilatéral pourrait aider l’Afrique à relever certains des plus grands défis qu’elle rencontre dans des domaines comme la gouvernance, la diversification économique et l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

Le lancement de cet ouvrage a eu lieu en présence des trois coéditeurs - Patrick Low, Chiedu Osakwe et Maika Oshikawa — et de S.E. M. Joshua Setipa, Ministre du commerce et de l’industrie du Lesotho et S.E. M. Okechukwu Enelamah, Ministre de l’industrie, du commerce et de l’investissement du Nigéria, qui ont contribué à cette publication. S.E. M. Axel Addy, Ministre du commerce et de l’industrie du Libéria, a également participé à la table ronde, mettant l’accent sur le processus d’accession du Libéria, qui s’est achevé le 14 juillet 2016.

Dans ses remarques liminaires, le Directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, a dit: “Ces dernières années, les Membres africains de l’OMC ont joué un rôle de plus en plus central dans les débats. Tous les Membres s’emploient maintenant à déterminer la voie à suivre après Nairobi et il me semble clair, à cet égard, que la voix de l’Afrique sera plus importante que jamais. L’OMC peut contribuer à la mise en place d’un système commercial plus inclusif — et, pour cette raison, je pense que ce livre arrive à point nommé. Il rappelle l’importance du système multilatéral pour la croissance et le développement en Afrique. Et il rappelle aussi que les Membres africains doivent continuer à jouer un rôle de premier plan dans la définition de la voie à suivre.” Lire le discours intégral du Directeur général ici.

Le Ministre Setipa a dit: “En tant qu’Africains, nous devons faire en sorte que le système commercial multilatéral soutienne nos priorités régionales et en tienne compte. Il est plus coûteux de transporter un conteneur vers un pays africain voisin que vers New York. Si nous ne faisons pas d’efforts pour réduire les coûts du commerce, notre compétitivité commerciale sera amoindrie. Maintenant que nous avons ratifié l’Accord sur la facilitation des échanges, nous devons tirer parti de ses avantages potentiels. Pour l’Afrique, l’OMC est la meilleure enceinte pour faire en sorte que les problèmes soient inscrits à l’ordre du jour et c’est le seul endroit où nous pouvons traiter des difficultés structurelles comme les subventions à l’agriculture.”

Le Ministre Addy a déclaré: “Ce livre donne des indications utiles sur la direction que prend l’Afrique, et j’espère que nous pourrons tirer profit de certains apports comme l’investissement étranger direct et la facilitation des échanges. Au cours de la dernière décennie, alors que nous devions réintégrer le Libéria dans l’économie mondiale, nous avons considéré que la participation à l’OMC était une occasion d’annoncer à la communauté internationale que le pays était prêt à faire des affaires. Le secteur privé jouera un rôle crucial dans la mobilisation des investissements nécessaires.”

Le Ministre Enelamah a dit: “Ce livre rend compte de l’importance du partage d’expériences entre les parties prenantes. Le commerce est essentiel et il doit être soutenu par des politiques d’investissement et des politiques industrielles appropriées. C’est pour cela que le Nigéria a lancé un nouveau plan d’industrialisation qui vise à créer un environnement propice à l’épanouissement des entreprises. Dans le cadre de ce plan, le Président Buhari s’est fixé comme priorités la bonne gouvernance, le bien-être économique, la sécurité et la lutte contre la corruption. Les Membres de l’OMC doivent être de bons partenaires commerciaux pour que chacun contribue à l’édification d’un système commercial multilatéral solide. Je crois en l’émergence de l’Afrique. Avec notre masse critique, je suis certain que nous pouvons participer activement au système commercial mondial. Nous réaffirmons notre ferme soutien au Directeur général, M. Azevêdo.”

Le livre s’ouvre sur un message du Président kényan Uhuru Kenyatta, et sur une préface cosignée par le Directeur général, M. Azevêdo, la Ministre des affaires étrangères et du commerce international, Mme Amina Mohamed et le Ministre chinois du commerce, M. Gao Hucheng.

Ont contribué à cet ouvrage:

• Fatima Haram Acyl, Commissaire de l’Union africaine chargée du commerce et de l’industrie,
• Rob Davies, Ministre du commerce et de l’industrie de l’Afrique du Sud,
• Moulay Hafid Elalamy, Ministre du commerce, de l’industrie et de l’investissement du Maroc,
• Arancha González, Directrice exécutive du Centre du commerce international (ITC),
• Joakim Reiter, Secrétaire général adjoint de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED),
• Anabel González, Directrice principale du pôle mondial d’expertise en commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale.

Les contributeurs tentent d’expliquer comment les gouvernements africains pourraient favoriser une croissance économique durable et inclusive et éradiquer la pauvreté en réalisant des réformes pour remédier aux turbulences des marchés, accroître le commerce intra-africain, élargir la participation aux chaînes de valeur mondiales et diversifier les exportations.

Ce livre s’appuie sur les contributions présentées lors de la quatrième Table ronde de la Chine, organisée juste avant la dixième Conférence ministérielle de l’OMC à Nairobi (Kenya) en décembre 2015. La Table ronde de la Chine s’inscrit dans le cadre du Programme de la Chine, qui vise à aider les pays les moins avancés (PMA) à mieux s’intégrer dans l’économie mondiale en renforçant leur participation aux activités de l’OMC et en aidant ceux qui ne sont pas encore Membres de l’Organisation à y accéder.

Le livre peut être acheté à la librairie en ligne de l’OMC.