DIXIÈME CONFÉRENCE CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE L'OMC, NAIROBI 2015

Note d'information: la transparence dans le commerce des services

Les Membres de l'OMC sont divisés sur la question de savoir si la transparence dans le commerce des services pourrait figurer parmi les résultats livrables potentiels de la dixième Conférence ministérielle de l'OMC qui va se tenir à Nairobi, au Kenya, du 15 au 18 décembre. Ces divisions ont été mises en évidence à la réunion du Conseil des services du 9 octobre et à celle du Groupe de travail de la réglementation intérieure du 15 octobre

Avertissement

Mise à jour: novembre 2015

CETTE EXPLICATION a pour objet d'aider le public à mieux comprendre les questions traitées à l'OMC. Bien que tout ait été fait pour garantir l'exactitude des renseignements qui y figurent, l'article ne préjuge pas des dispositions des gouvernements membres.

Certains Membres ont appelé à l'ouverture de négociations fondées sur un texte, lui-même basé sur les propositions en matière de transparence dans la réglementation intérieure qui sont reflétées dans de précédents rapports du Président, telles que les disciplines concernant la publication détaillée des textes des règlements, la mise en place de mécanismes permettant de donner suite aux demandes d'information des fournisseurs de services, et la publication des projets de textes réglementaires afin de permettre aux fournisseurs de services de les commenter. Certaines délégations ont estimé qu'il fallait faire figurer un volet sur les services dans tout paquet qui serait adopté à Nairobi. Ces Membres se sont dits prêts en outre à réfléchir à des éléments appropriés pour le volet développement.

D'autres ont dit qu'ils n'étaient pas prêts, en tant que pays en développement, à assumer de nouvelles obligations de réglementation intérieure dans le secteur des services. Ils ont par ailleurs exprimé la crainte qu'un accent particulier qui serait mis sur la "transparence" dans les négociations sur les services mette en péril la dimension développement du Cycle de Doha, y compris les mesures visant à améliorer la capacité des pays en développement à commercer efficacement dans le domaine des services commerciaux. Le développement, ont fait observer ces délégués, est une question transversale qui concerne tous les piliers des négociations.

Lire la note d'information sur les questions ayant trait aux pays les moins avancés (PMA).

L'Accord général sur le commerce des services (AGCS) — à la suite du Cycle d'Uruguay de négociations commerciales — définit des normes de transparence. En outre, il établit un cadre définissant les obligations commerciales que les Membres de l'OMC contractent dans le domaine des services et qu'ils ont inscrites dans leurs listes d'engagements spécifiques respectives.

Aux termes de l'AGCS, les Membres doivent aussi ouvrir des séries de négociations en vue d'élever progressivement le niveau de libéralisation de leurs engagements spécifiques. De plus, toujours en vertu de l'AGCS, les Membres se sont engagés à ouvrir des négociations dans quatre domaines de l'élaboration des règles (réglementation intérieure, mesures de sauvegarde d'urgence, marchés publics, et subventions) qui ne sont pas traités aujourd'hui dans le cadre de l'AGCS.

Depuis le Cycle de Doha, les négociations sur les services lancées en 2000 visent principalement à élargir et approfondir les conditions dans lesquelles s'effectue le commerce des services tout en respectant le droit d'un Membre d'adopter des règlements conformes à ses objectifs de politique nationale. Il appartient à chaque gouvernement de décider dans quels secteurs et dans quelle mesure il est disposé à prendre des engagements en matière d'accès aux marchés dans le cadre de l'AGCS.

En dehors de l'OMC, un groupe de Membres a entrepris de négocier un accord sur le commerce des services (ACS). Leur objectif déclaré est de parvenir à un résultat ambitieux, compatible avec l'AGCS, qui pourrait attirer une large participation et qui pourrait devenir multilatéral à terme. Le Conseil du commerce des services, l'organe qui supervise le fonctionnement de l'AGCS et l'évolution du commerce des services, est tenu régulièrement informé sur cette initiative.

 

Comprendre le jargon

Réglementation intérieure: mesures de régulation prises par les gouvernements, telles que prescriptions en matière de licences et de qualifications, procédures et normes techniques ayant des incidences sur le commerce des services. Aux termes de l'AGCS, les Membres de l'OMC doivent s'assurer que les mesures couvrant des domaines où des engagements spécifiques ont été pris ne restreignent pas inutilement le commerce.

Transparence: mesure dans laquelle les politiques et pratiques commerciales, ainsi que le processus qui conduit à leur mise en place, sont ouvertes et prévisibles.

Cycle d'Uruguay: négociations commerciales multilatérales lancées à Punta del Este (Uruguay) en septembre 1986 et achevées à Genève en décembre 1993. Acte final signé par les Ministres à Marrakech (Maroc) en avril 1994.

Liste: en général, liste d'engagements pris par un Membre de l'OMC en matière d'accès aux marchés (taux de droits consolidés, accès aux marchés des services). Les listes relatives aux marchandises peuvent contenir des engagements concernant les subventions et le soutien interne accordés à l'agriculture. Les engagements concernant les services portent notamment sur les consolidations en matière de traitement national. Voir aussi: "liste de concessions", "liste d'engagements spécifiques".

Délégation: Chaque Membre de l'OMC est représenté par un certain nombre de délégués qui assistent aux réunions de l'OMC. Ce nombre varie d'un Membre à l'autre. Certains Membres sont basés à Genève, d'autres ne disposent pas des ressources nécessaires pour avoir un bureau à Genève.