OMC: NOUVELLES 2006
27 mars 2006
SOUS-COMITÉ DU COTON DE L'OMC
Accueil mitigé pour la proposition sur le soutien interne des “quatre auteurs de la proposition sur le coton”
Plusieurs Membres ont soutenu la dernière proposition en date présentée par quatre pays africains sur le soutien interne concernant le coton lorsque le sous-comité a tenu, le 27 mars 2006, sa première discussion approfondie sur le document; cependant, un pays — les États-Unis — a dit que cette proposition n'allait pas mettre les négociations sur la voie du succès.
NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D'AIDER LE
PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L'ÉVOLUTION DE LA QUESTION À L'OMC. BIEN QUE
TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L'EXACTITUDE DES RENSEIGNEMENTS QUI Y
FIGURENT, L'ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES POSITIONS DES GOUVERNEMENTS
MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS FIGURE DANS LE COMPTE RENDU DE LA
RÉUNION.
> Sous-Comité du coton
> Déclaration
ministérielle de Hong Kong (section sur le coton)
> Mandat
(cadre de juillet-août 2004, paragraphe
1.b et Annexe A, paragraphe 4)
> Explications
dans la présentation générale des négociations sur l'agriculture
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
Questions concernant le commerce
La proposition porte sur les “modalités”,
en l'occurrence sur la manière dont le soutien interne serait
réduit. Elle comporte une
formule qui implique des
réductions des subventions au coton qui sont plus importantes que
pour l'ensemble de l'agriculture — beaucoup plus importantes si les
réductions des subventions à l'agriculture sont modestes, l'écart
s'amenuisant si les réductions de ces subventions sont plus
ambitieuses. La période prévue pour procéder aux réductions
correspondrait à un tiers de celle prévue pour l'ensemble de
l'agriculture. Ces deux objectifs ont été convenus à la Conférence
ministérielle de Hong Kong, en décembre 2005 (voir l'explication
du contexte). Les quatre auteurs de la proposition sur le coton
proposent également des disciplines additionnelles en ce qui
concerne les subventions au coton relevant de la catégorie bleue.
Le document présenté par le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le
Tchad, reproduit sous la cote
TN/AG/SCC/GEN/4,
avait été distribué juste avant la
réunion précédente, tenue le 2 mars 2006, et n'y avait alors été
examiné que de façon succincte.
Pour cette réunion du 27 mars, les délégations avaient eu plus de
temps pour étudier ce document. Prenant la parole au nom des quatre
auteurs de la proposition sur le coton, le Tchad a dit que
l'objectif était de mettre en pratique ce dont les Membres étaient
convenus dans le
cadre
de 2004, à savoir traiter la question du coton “de manière
ambitieuse, rapide et spécifique”.
Plusieurs délégations ont appuyé la proposition, dont l'Union
européenne, le Groupe africain (représenté par le Bénin), Cuba, le
Brésil et le Nigéria. L'UE a dit que cette proposition devrait aller
plus loin que le soutien interne et inclure les deux autres piliers
des négociations sur l'agriculture - à savoir la concurrence à
l'exportation et l'accès aux marchés. S'agissant de l'accès aux
marchés, elle a suggéré que l'engagement des pays développés
d'autoriser l'importation des produits en coton en franchise de
droits et sans contingent soit étendu aux importations en provenance
de tous les pays en développement, et pas seulement des pays les
moins avancés. Les pays en développement qui le pouvaient devraient
faire la même offre, a ajouté l'UE. Elle a en outre rappelé aux
Membres qu'avant la Conférence ministérielle de Hong Kong, elle
avait suggéré d'éliminer totalement le soutien interne ayant des
effets de distorsion des échanges qui était accordé au coton
(soutien relevant de la “catégorie orange”).
La Colombie a appuyé la proposition et donné des renseignements sur
les difficultés rencontrées par le secteur colombien du coton. Elle
a également demandé que l'on accorde un traitement spécial aux pays
en développement pour leur permettre d'aider leurs agriculteurs. La
Chine et le Paraguay étaient du même avis.
Les États-Unis ont dit que la question du traitement du coton
devrait être examinée après que les “modalités” pour l'agriculture
auraient été convenues, faisant valoir que cette proposition
préjugeait de l'issue des négociations sur les subventions à
l'ensemble de l'agriculture, et en détournait l'attention. Ils ont
indiqué que les négociateurs ne pouvaient pas traiter de la question
du “degré d'ambition beaucoup plus élevé” pour le coton tant qu'il
n'y aurait pas accord sur les réductions globales.
Les États-Unis se sont élevés contre l'idée qu'un moindre degré
d'ambition en général se traduirait par un écart plus important
entre les réductions dans l'agriculture, et celles concernant le
coton. Cela ne conduirait à rien de positif parce que des résultats
ambitieux en ce qui concerne le coton ne pouvaient être obtenus que
s'ils s'inscrivaient dans le cadre de résultats ambitieux pour les
négociations sur l'ensemble de l'agriculture, ont dit les États
Unis.
Les États-Unis ont également proposé de voir quels pays en
développement seraient prêts à s'associer à l'offre faite à Hong
Kong concernant l'accès en franchise de droits et sans contingent.
Le Bénin a répondu que la proposition des quatre pays à l'origine de
l'Initiative concernant le coton pouvait servir de base pour trouver
une solution acceptable.
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Questions concernant le développement
Le Secrétariat a fait état de trois
nouvelles questions en rapport avec les aspects développement du
coton, qui avaient été soulevées après la dernière réunion du
sous-comité, à savoir: renseignements sur la vaste réforme du secteur
du coton entreprise par le Burkina Faso; demande d'assistance de la
Côte d'Ivoire pour quatre projets concernant le coton; et efforts pour
obtenir des renseignements actualisés sur la mise en œuvre de
programmes spécifiques par des fournisseurs d'assistance. À la demande
du Bénin, une communication antérieure portant sur 12 projets
d'assistance sera de nouveau distribuée.
La question du développement suit une voie distincte des négociations
et parallèle à celles-ci, et le Secrétariat a indiqué que des
consultations sur ce point se poursuivent. Elles sont présidées par
Stuart Harbinson, Conseiller spécial du Directeur général.
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Prochaine réunion
En principe le 24 avril 2006.