NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D’AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ÉVOLUTION
DE LA QUESTION À L’OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L’EXACTITUDE
DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L’ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES
DISPOSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS
FIGURE DANS LE COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
> Archives SPS
POUR EN SAVOIR PLUS
sur les “trois sœurs” dans le domaine SPS — les organismes
internationaux de normalisation:
>
Codex Alimentarius
>
Organisation mondiale de la santé animale
>
Convention internationale pour la protection des végétaux
La semaine a commencé par un atelier sur la
transparence: comment tirer parti des renseignements fournis par les
partenaires commerciaux et mettre ces renseignements à la disposition
des autres. Les discussions ont donné lieu à une série de suggestions
de la part des Membres, et le Secrétariat assurera le suivi de celles
qui nécessitent son aide.
La Chine a fourni des renseignements sur les mesures supplémentaires
qu'elle a prises pour renforcer la sécurité sanitaire des produits
alimentaires. Le gouvernement a inscrit sur une liste noire 444
entreprises qui ne respectaient pas les lois locales, les empêchant
ainsi d'exporter. Il a également amélioré la capacité de surveillance
des produits des institutions concernées.
Par ailleurs, les Membres ont procédé à l'“examen transitoire” de la
Chine, qui doit avoir lieu annuellement pendant les huit premières
années au titre de son accord d'accession. L'Union européenne a salué
les efforts déployés récemment par la Chine pour améliorer la sécurité
sanitaire des produits alimentaires mais s'est plainte du fait que le
pays imposait des mesures restrictives à l'encontre de ses
exportations de produits alimentaires. Les États-Unis ont soulevé des
questions concernant la transparence, certaines mesures restrictives
et les règles différentes appliquées aux produits locaux et importés.
La Chine a répondu que ses autorités devaient s'assurer que les
produits répondaient aux normes de sécurité sanitaire pour pouvoir les
importer et que les produits locaux et importés étaient traités sur un
pied d'égalité.
Normes privées et commerciales
haut de page
Ce sujet a été de loin celui qui a suscité le plus grand nombre d'interventions. Plusieurs pays en développement ont demandé au Comité d'examiner les solutions possibles concernant l'incidence des normes privées (fixées non pas par les gouvernements mais par des organismes indépendants) sur leurs exportations vers certains marchés.
Il s'agit de l'incidence des normes
privées sur la capacité de certains Membres d'exporter vers certains
marchés. En effet, les normes privées ne relèvent pas des
gouvernements et sont considérées comme volontaires, mais certains
pays en développement Membres affirment qu'elles restreignent en
réalité l'accès aux marchés pour leurs produits, car elles peuvent
être plus strictes et en raison des coûts induits par l'application
de ces normes et par la certification de la conformité. Ce sujet a
déjà été abordé lors de plusieurs réunions précédentes, par exemple
en
juin et en
mars 2007.
Le Président a posé deux questions aux Membres: le Comité SPS est-il
l'enceinte appropriée pour débattre de cette question, en gardant à
l'esprit que de nombreuses normes privées vont bien au delà des
normes SPS et comportent parfois des dispositions relatives à
l'environnement ou au travail, et quelle devrait être la portée des
travaux du Comité?
Plusieurs pays en développement ont déclaré que le Comité devrait
garder ce point à l'ordre du jour. Ils ont dit que les normes
privées n'étaient pas transparentes, n'étant pas notifiées à l'OMC,
et qu'elles étaient établies sans la contribution des exportateurs.
Ces pays ont également affirmé que certaines normes étaient des
restrictions à l'accès aux marchés, constituant des obstacles non
tarifaires pour leurs produits.
Certains Membres ont plaidé en faveur d'une interprétation juridique
de l'Accord SPS pour préciser s'il s'appliquait également aux normes
établies par des organismes indépendants et pas seulement à celles
qui émanaient des autorités nationales. Plus de 20 pays en
développement se sont exprimés sur cette question.
Certains pays développés ont dit qu'ils doutaient de l'utilité de
poursuivre cette discussion. Selon eux, celle-ci devait être fondée
sur des exemples concrets ou sur des propositions présentées par les
Membres sur ce qu'il convenait de faire.
L'UE a salué le fait que, grâce aux discussions du Comité, certains
organismes de normalisation avaient déjà commencé à changer leurs
pratiques pour prendre en compte les préoccupations des
exportateurs.
Les États-Unis ont dit que certains de leurs exportateurs étaient
également confrontés à des problèmes liés aux normes privées, mais
que la discussion devait être conduite par les Membres. Certains
pays en développement ont approuvé cette approche et proposé de
présenter des exemples concrets au Comité.
Transparence
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L'atelier
sur la transparence s'est tenu avant la réunion du Comité.
L'objectif était d'aider les Membres à améliorer la façon dont ils
s'acquittaient de leurs obligations en matière de transparence. Ces
obligations incluent la communication de renseignements sur les
restrictions commerciales et les modifications de la réglementation
en raison des préoccupations liées à l'alimentation, à la
préservation des végétaux et à la santé des animaux.
L'OMC reçoit en moyenne 1 000 notifications par an. Les participants
à l'atelier se sont concentrés sur les façons de mieux gérer tous
ces renseignements, ainsi que sur le moment où il convenait de
notifier ces mesures et la manière de le faire. Les Membres ont
également examiné des propositions relatives à la transparence, la
préparation d'un guide étape par étape à l'intention des délégations
et des modifications possibles aux recommandations sur la façon de
mettre en pratique ces obligations (voir document G/SPS/W/215).
L'atelier a comporté une démonstration du nouveau
système de
gestion des renseignements SPS.
Les Membres se sont montrés intéressés par une proposition de la
Nouvelle-Zélande portant sur un mécanisme de “mentorat” fonctionnant
par l'intermédiaire du Secrétariat: les Membres qui ont besoin de
conseils pour gérer leur centre de notification ou “point
d'information” pourraient demander de l'aide; les pays développés et
certains pays en développement se porteraient volontaires pour être
des “mentors” et donner des indications. La Nouvelle-Zélande a
souligné que cette approche permettrait également de développer les
relations personnelles entre professionnels des deux gouvernements
impliqués. De nombreux Membres ont demandé des précisions; certains
ont insisté sur le fait que ce mécanisme ne devait pas remplacer les
activités actuellement en cours et que les contacts devaient rester
informels. Le Secrétariat mettra au point une procédure de mentorat,
qui sera présentée à la prochaine réunion.
Les Membres ont par ailleurs fait des observations sur une
proposition antérieure du Canada recommandant de notifier les
mesures qui sont conformes aux normes internationalement reconnues.
Les avis étaient partagés entre ceux qui se félicitaient de ce
renforcement de la transparence et ceux qui craignaient que cela
n'augmente encore la charge liée aux notifications.
Parmi les autres recommandations issues de l'atelier, on peut citer:
les activités de sensibilisation au niveau national, l'utilisation
des normes internationales comme base de la législation nationale,
l'augmentation des échanges de renseignements au niveau régional et
le renforcement de la période de 60 jours recommandée pour la
présentation d'observations sur la nouvelle législation.
Problèmes commerciaux spécifiques:
problèmes réglés
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Restrictions imposées par la Chine à l'importation de produits d'origine animale en provenance de certains États membres de l'Union européenne: l'UE a informé le Comité que les autorités chinoises avaient levé les restrictions à l'importation qui avaient été mises en place en raison d'une contamination alléguée par la dioxine. L'UE a expliqué que cette préoccupation était liée à un incident isolé et que les autorités de l'UE étaient intervenues rapidement pour y remédier.
Problèmes commerciaux spécifiques: non réglés
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Questions soulevées précédemment qui ne
sont pas encore réglées
Volailles cuites: deux
Membres — la Chine et les États-Unis — ont fait part de
préoccupations au sujet des restrictions à l'importation appliquées
aux volailles cuites en raison du risque de grippe aviaire. Ils ont
fait référence aux directives de l'Organisation mondiale de la santé
animale (OIE), selon lesquelles le processus de cuisson désactivait
le virus. Parallèlement, la Chine et les États Unis ont également
fait l'objet de plaintes, de même que l'Union européenne. L'UE a
indiqué qu'elle faisait son possible pour lever ces restrictions
dans quelques semaines. Les États-Unis ont fait valoir que leur
processus réglementaire pourrait prendre du temps, mais qu'une
décision serait prise en se fondant sur des preuves scientifiques.
La Chine a dit que son interdiction était basée sur une analyse des
risques et qu'elle transmettrait les renseignements fournis par les
États-Unis aux autorités compétentes.
Plusieurs autres questions nouvelles et non réglées ont été
examinées (voir P.S. ci-après).
Traitement spécial pour les pays en
développement
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Le Président a présenté un rapport sur la
réunion informelle tenue le 16 octobre. Les Membres ont repris les
discussions sur les deux propositions faites par l'Égypte: l'une
visant à modifier l'article 10:1 de l'Accord SPS, durcissant les
obligations d'accorder un traitement spécial aux pays en
développement; l'autre visant à modifier les recommandations sur la
façon de rendre le traitement spécial et différencié plus
transparent (G/SPS/33).
Ces propositions avaient été examinées pour la première fois à la
réunion de juin du Comité SPS.
Certains gouvernements se sont montrés réticents par rapport à une
modification de l'Accord (telle que suggérée dans la première
proposition) car elle changerait l'équilibre des droits et
obligations réalisé par les négociateurs. L'Égypte a dit que son
intention première n'était pas de modifier l'Accord mais de mieux
préciser les obligations en matière de traitement spécial et
différencié; elle a suggéré d'autres formes, telles qu'une décision
du Conseil général.
Les Membres ont aussi brièvement débattu des propositions faites
dans le cadre des négociations sur le développement (faisant partie
du Cycle de Doha) concernant l'octroi d'exemptions en matière de
délais aux Membres en développement et de délais plus longs dans le
cas de mesures qui ont un impact sur les exportations des pays en
développement (faisant partie de la Décision de Doha sur la mise en
œuvre).
Régionalisation
haut de page
Le concept est le suivant: en appliquant
des restrictions à l'importation en raison d'un parasite ou d'une
maladie, les gouvernements devraient reconnaître qu'une région
exportatrice (partie d'un pays ou zone située de part et d'autre
d'une frontière) est exempte (ou à faible prévalence) de maladies ou
de parasites.
Un groupe de travail informel s'efforçant de combler les divergences
au sujet de l'action du Comité SPS a fait des progrès mais n'est pas
encore prêt à présenter un projet et mènerait des consultations
finales en marge de la prochaine réunion. Le Président a dit qu'il
serait important de faire rapport des consultations au Comité pour
que les Membres puissent décider de la manière de procéder.
Le Canada a félicité une liste de pays d'avoir appliqué le concept
de régionalisation après l'annonce d'un cas isolé de grippe aviaire
et a exhorté d'autres Membres qui interdisaient toutes les
importations en provenance du Canada à revoir leur position.
L'Organisation mondiale de la santé animale a fait une
présentation au cours d'une réunion informelle à ce sujet.
Président: M. Marinus PC Huige (Pays-Bas)
Prochaines réunions
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2 et 3 avril 2008 — Ces dates pourraient encore être modifiées (des réunions informelles étant prévues plus tôt dans la semaine).
On trouvera ci-après la liste de certains des problèmes commerciaux ou questions soulevés pendant la réunion ou des renseignements fournis aux participants.
Renseignements communiqués par les Membres:
-
Australie: réforme de la procédure d'analyse des risques à l'importation et renseignements sur une épidémie de grippe équine au Queensland
-
Chine: mesures supplémentaires pour renforcer la sécurité sanitaire des produits alimentaires
-
États-Unis: mesures récentes concernant l'ESB (maladie “de la vache folle”)
-
Paraguay: renseignements sur le système national d'homologation des pesticides et communications sur les exportations de cucurbitacées vers l'Argentine et les exportations de palmiers vers l'Espagne
-
Canada: mesures concernant la grippe aviaire
-
Brésil: renseignements sur les discussions bilatérales avec la Chine concernant les importations de viande
Nouvelles questions:
-
Restrictions imposées par l'UE et les États-Unis à l'importation de certains produits de viande de volaille cuits — questions soulevées par la Chine
-
Restrictions imposées par certains Membres à l'importation de viande de bœuf et de produits de bœuf en réponse à la fièvre catarrhale du mouton — questions soulevées par les Communautés européennes
-
Restrictions imposées par la Chine en raison de la grippe aviaire — questions soulevées par les États-Unis
-
Prescriptions du Chili relatives au traitement de quarantaine pour les aéronefs — questions soulevées par l'Argentine
-
Restrictions imposées par la Chine à certaines variétés de pommes — questions soulevées par les États-Unis
Questions soulevées précédemment:
-
Restrictions imposées par les États-Unis à l'importation d'arbres de Noël naturels — questions soulevées par la Chine (n° 241)
-
Non-reconnaissance par l'Indonésie de zones exemptes de parasites (décret n° 37) — questions soulevées par les États Unis (n° 243)
-
Restrictions imposées par l'Australie à l'importation de crevettes et de leurs produits — questions soulevées par la Thaïlande (n° 85, G/SPS/N/AUS/204 et Add.1)
-
Prescriptions de l'Inde en matière de certificats d'exportation pour les produits laitiers — questions soulevées par les États Unis
-
Restrictions imposées par l'Inde en raison de la grippe aviaire — questions soulevées par les États-Unis
-
Restrictions sanitaires imposées par El Salvador sur les volailles, la viande de volaille et les œufs — questions soulevées par les États-Unis
Le nombre magique de cette réunion
9,800… the approximate number of SPS notifications and other documents received since 1995, now available at an online database managed by the WTO.
COMPRENDRE LE JARGON
notification: a transparency obligation requiring member
governments to report trade measures to the relevant WTO body
if the measures might have an effect on other members
régionalisation: Reconnaissance du fait qu'une région
exportatrice (partie d'un pays ou zone à cheval sur une
frontière) est exempte (ou à faible prévalence) de maladies ou
d'organismes nuisibles.
sanitary and phytosanitary measures: measures dealing
with food safety
and animal and plant health.
Sanitary: for human and animal health. Phytosanitary:
for plants and plant products
S&D, STD, special and differential treatment: special
treatment given to developing countries in WTO agreements. Can
include longer periods to phase in obligations, more lenient
obligations, etc.
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