NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D’AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ÉVOLUTION
DE LA QUESTION À L’OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L’EXACTITUDE
DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L’ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES
DISPOSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS
FIGURE DANS LE COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
VOIR AUSSI:
> Communiqués de presse
> Nouvelles
> Allocutions:
Pascal Lamy
> Archives
TBT
> Pour en savoir plus sur les mesures sanitaires et phytosanitaires
Les Membres ont également procédé à “l'examen transitoire” concernant la Chine, qui doit avoir lieu annuellement pendant les huit premières années au titre de son accord d'accession, puis une fois encore après environ dix ans. Ils attendaient avec intérêt un atelier sur les “bonnes pratiques réglementaires” prévu en mars 2008.
haut de pagePréoccupations commerciales spécifiques
Système REACH de l'UE: Le débat le plus long a de nouveau porté sur le système d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques de l'UE (REACH), couvrant la production et l'utilisation des substances chimiques, système qui a pris effet le 1er juin 2007, après son approbation finale en décembre 2006 au terme de sept années de préparation. La mise en place du système s'échelonnera sur onze ans. Le système REACH laisse aux industriels une plus grande responsabilité pour ce qui est de gérer les risques liés aux produits chimiques et de fournir des informations sur la sécurité des substances chimiques (voir l'encadré, et le site Web de la Commission européenne).
L'Argentine a rejoint les pays, de plus en
plus nombreux, qui soulèvent cette question. Ses préoccupations sont
les suivantes: incertitude sur le mode de fonctionnement du
règlement; complexité du règlement et emploi de termes ambigus;
possibilité qu'il ne soit pas appliqué de manière uniforme dans tous
les États membres de l'UE; nombreuses formalités administratives
requises; coûts à la charge des exportateurs, des producteurs et des
utilisateurs, même s'ils ne sont pas dans l'UE, car la
responsabilité incombe désormais à l'industrie; obligation de ne
vendre que les produits enregistrés. Selon l'Argentine, ce règlement
pose des problèmes en particulier aux petites et moyennes
entreprises.
Le Brésil, les États-Unis, la République de Corée, l'Australie, le
Japon, le Canada, le Taipei chinois, le Chili, la Chine, le Mexique
et la Thaïlande étaient du même avis, certains disant que l'UE
n'avait pas fourni suffisamment d'informations. Selon certains, la
question avait été examinée à Bruxelles lors d'une rencontre entre
l'UE et plusieurs membres du groupe de Coopération économique Asie
Pacifique.
L'UE a répondu que ce règlement avait déjà été modifié à la suite
des observations reçues pendant les périodes de consultation. Selon
elle, certains renseignements n'avaient pas été communiqués au
Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC, mais ils
étaient disponibles sur Internet. De plus, l'UE a nié que le
règlement établisse une discrimination à l'égard des sociétés
étrangères, parce que les mêmes conditions s'appliquent à tous, y
compris aux petites et moyennes entreprises européennes, et elle a
assuré aux Membres de l'OMC que la Commission européenne était
chargée de veiller à ce que le règlement soit appliqué de manière
uniforme dans toute l'UE.
Les produits chimiques étaient également visés par les
préoccupations soulevées au sujet des règlements relatifs aux
substances toxiques:
-
Le projet de règlement de l'UE sur les substances chimiques dangereuses (notifié dans le document G/TBT/N/EEC/151), en particulier les “borates” (sels ou autres composés appelés esters, contenant du bore et composés d'acides boriques, utilisés notamment comme engrais ou pour le traitement du bois), et les carbonates de nickel (question soulevée par la Turquie avec les États Unis, la Malaisie, le Canada, l'Australie, la Chine, le Chili, le Brésil, le Japon et l'Argentine)
-
Interdiction par la Suède (question soulevée par Israël, avec la Jordanie, le Japon et les États Unis, document G/TBT/N/SWE/59), et interdiction projetée par la Norvège (question soulevée par le Japon et les trois autres mêmes membres, document G/TBT/N/NOR/6, Add.1 et Corr.1) visant le décabromodiphényléther, agent ignifuge bromé utilisé dans les tissus et les matières plastiques destinés à la fabrication de meubles, de matériaux de construction, de véhicules, de câbles et d'autres produits.
Les pays ayant soulevé la question ont
fait valoir que les risques n'avaient pas été démontrés
scientifiquement et que les mesures prises (ou projetées)
constitueraient un obstacle non nécessaire au commerce.
Les autres préoccupations exprimées sont les suivantes:
Nouvelles préoccupations
-
Règlements de l'Argentine relatifs aux produits pharmaceutiques prévoyant le classement des pays, l'application de procédures d'évaluation de la conformité, le classement et l'application de droits ou de redevances pour procéder à une vérification dans les usines situées dans les pays d'origine — question soulevée par la Colombie (document G/TBT/W/280)
-
Règlement de Moldova relatif aux boissons non alcooliques en bouteille — question soulevée par l'UE
-
Règlement projeté de la Norvège concernant des substances dangereuses présentes dans les produits de consommation (G/TBT/N/NOR/17) — question soulevée par les États Unis, avec Israël, le Japon et la Jordanie
-
Règlements des États Unis relatifs à la publicité pour les tabacs et alcools et à leur étiquetage (G/TBT/N/USA/290 et Add.1) — question soulevée par l'Argentine
-
Règlements du Taipei chinois relatifs aux additifs alimentaires — question soulevée par l'UE
Préoccupations continues
(Voir
comptes rendus des réunions précédentes, par exemple G/TBT/M/42)
-
Interdiction par la Belgique et les Pays Bas du commerce des produits dérivés de phoques (G/TBT/N/BEL/39 et G/TBT/N/NLD/68; différend DS369) — question soulevée par la Norvège
-
Restrictions imposées par la République de Corée visant le commerce des têtes de poisson comestibles — question soulevée par la Nouvelle Zélande, avec la Norvège et l'UE
-
Règlement des États Unis sur l'étiquetage relatif au pays d'origine (G/TBT/N/USA/25, G/TBT/N/USA/83 et Corr.1, G/TBT/N/USA/281) — question soulevée par la Nouvelle Zélande, avec le Canada
-
Exigences du Canada quant à la composition des fromages (G/TBT/N/CAN/203) — question soulevée par la Nouvelle Zélande, avec les États Unis, l'Australie et l'UE
-
Système de vignette adhésive mis en place par la Turquie — question soulevée par les États-Unis
-
Interdiction par la Nouvelle Zélande de l'importation de truites à des fins de conservation — question soulevée par le Canada
-
Règlement d'Israël concernant les préparations de lait pour nourrissons — question soulevée par les États-Unis
-
Exigences de la Thaïlande en matière d'étiquetage applicables aux amuse gueule (G/TBT/N/THA/215 et Add.1) — question soulevée par les États Unis, avec l'Australie, le Canada, l'UE
-
Défaut de notification par le Brésil de la réglementation relative aux appareils médicaux — question soulevée par les États Unis, avec l'UE et la Suisse
-
Réglementation de l'Inde relative aux pneumatiques (G/TBT/N/IND/20) — question soulevée par l'UE, avec les États-Unis
-
Réglementation de l'Inde relative aux médicaments et aux cosmétiques — question soulevée par les États-Unis
-
Réglementation du Brésil relative aux accumulateurs — le Brésil a fourni spontanément des informations à l'UE
Comme d'habitude, les préoccupations portaient sur
l'absence alléguée de preuves scientifiques ou d'autres justifications à
l'appui des mesures (concernant, par exemple, les dommages causés par les
substances ou la nécessité de préserver une espèce), sur les mesures qui
sont trop contraignantes parce qu'elles ne permettraient pas d'atteindre les
objectifs même si ceux ci sont acceptés (par exemple l'étiquetage
nutritionnel), ou sur le manque d'informations.
Dans un cas, l'UE a refusé de répondre parce que l'affaire (concernant les
phoques) fait actuellement l'objet d'un différend soumis à l'OMC, préférant
qu'elle soit examinée dans le cadre du différend.
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Examen transitoire concernant la Chine
Pour l'examen transitoire de cette année, des questions ont été posées par le Japon (G/TBT/W/278), les États Unis (G/TBT/W/279) et l'UE (G/TBT/W/281). Elles portaient sur un large éventail de sujets, dont un sujet commun, à savoir la différence entre les normes obligatoires et les normes recommandées. Bien que la Chine ait insisté sur le fait que les normes recommandées n'étaient pas obligatoires, les trois pays ont dit que leur secteur privé signalait que des normes apparemment “recommandées” étaient traitées dans la pratique comme des normes obligatoires. Ils ont demandé à la Chine des éclaircissements sur ce point. Voir aussi la communication de la Chine, document G/TBT/W/282.
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Transparence
Les notifications et les échanges de renseignements et de données d'expérience sont au cœur des travaux du Comité. Ils permettent aux gouvernements de savoir ce que font ou prévoient de faire les autres gouvernements et d'en discuter, par exemple au titre des préoccupations commerciales spécifiques. Deux réunions ont été organisées juste avant cette réunion du Comité, pour traiter de certains aspects de la transparence.
Procédures d'échange de renseignements
La cinquième réunion extraordinaire
consacrée à cette question s'est tenue les 7 et 8 novembre, avec la
participation de fonctionnaires venus des capitales grâce à un
financement de l'OMC. Cette réunion a permis aux fonctionnaires
chargés de l'échange de renseignements conformément à l'Accord sur
les obstacles techniques au commerce (OTC) de discuter des questions
les intéressant au niveau technique et d'examiner le fonctionnement
du système de notification et des points d'information
(fonctionnaires chargés de répondre aux questions sur les obstacles
techniques au commerce mis en place par leurs gouvernements).
Lorsqu'il a rendu compte de la réunion au Comité, le Président, M.
Raminder Sidhu, a déclaré que les deux journées de discussion
avaient montré que les Membres avaient sensiblement progressé dans
l'application des dispositions de l'Accord OTC, mais que celle-ci
pouvait être encore améliorée. Il avait été proposé que le Comité
identifie les “meilleures pratiques” pour les points d'information.
De plus, selon les participants, il était important que les
différents organismes gouvernementaux coopèrent entre eux, par
exemple les organismes qui s'occupaient des normes et ceux qui
s'occupaient des règlements.
“En fait, l'atelier a montré que la transparence est véritablement
un pilier fondamental des bonnes pratiques réglementaires - sujet
sur lequel le Comité reviendra en mars prochain”, a dit le
Président.
Communications sur la mise en œuvre de l'Accord
En vertu de l'Accord OTC (article 15.2),
les gouvernements doivent informer les autres Membres de la manière
dont ils mettent en œuvre l'Accord. Depuis l'entrée en vigueur de
l'Accord (et la création de l'OMC) en 1995, 115 Membres ont présenté
au moins une communication à cet effet, dont six depuis la dernière
réunion du Comité, tenue en juillet, a déclaré le Président.
La veille de la réunion, un atelier a été organisé afin d'aider les
Membres, en particulier les 36 Membres qui n'ont pas encore présenté
de communication. Le Secrétariat a indiqué que de nombreux
participants avaient assisté à l'atelier, qui avait examiné
différentes approches et différentes expériences, avec des exposés
instructifs faits par des pays en développement comme le Niger, le
Paraguay et le Botswana, qui ont présenté des communications.
Là encore, l'un des messages de l'atelier concernait la nécessité
d'une coopération entre les divers organismes et les diverses
parties prenantes d'un pays, a indiqué le Secrétariat. Il a été dit
au Comité que cela permettait aussi de mieux faire connaître les
problèmes liés aux obstacles techniques au commerce.
Des renseignements sur la réunion extraordinaire et l'atelier seront
disponibles prochainement sur le
portail OTC.
Président: M. Raminder Sidhu (Inde)
Prochaines réunions
haut de page
20 mars 2008 (18 19 mars: Atelier sur les bonnes pratiques réglementaires)
LE SYSTÈME “REACH” DANS LE CADRE DU COMITÉ OTC
Le Règlement de l'UE relatif à l'enregistrement,
l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques a été
examiné au cours de 15 réunions du Comité OTC, la première fois en
mars 2003.
Membres ayant exprimé des préoccupations: Argentine, Australie,
Brésil, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Cuba, Égypte, El
Salvador, Équateur, États-Unis, Japon, Mexique, Malaisie, République
de Corée, République dominicaine, Singapour, Taipei chinois,
Thaïlande, Uruguay
Questions soulevées: Transparence, utilisation des normes
internationales, obstacles non nécessaires au commerce,
non-discrimination, besoin d'éclaircissements et d'informations,
assistance technique, traitement spécial pour les pays en
développement, complexité, incertitude, accès à des documents
d'orientation technique, définitions, champ d'application
Explication de l'UE: Présentation détaillée du système REACH
dans le compte rendu de la réunion de mars 2007,
G/TBT/M/41,
pages 5 à 10
Documents de notification:
G/TBT/N/EEC/52 et addenda
Autre document:
G/TBT/W/208 (de
l'UE)
Sur le Web:
Agence européenne des produits chimiques
COMPRENDRE LE JARGON
• Point
d'information: fonctionnaire ou service d'un gouvernement
Membre chargé de répondre aux demandes de renseignements
émanant d'autres Membres de l'OMC et du public sur une
question concernant les obstacles techniques au commerce ou
les mesures sanitaires/ phytosanitaires
• Notification: obligation de transparence en vertu de
laquelle les gouvernements Membres doivent déclarer leurs
mesures commerciales à l'organe pertinent de l'OMC si ces
mesures sont susceptibles d'affecter d'autres Membres
• Obstacles techniques au commerce (OTC): règlements,
normes, procédures d'essai et de certification, susceptibles
de faire obstacle au commerce. L'Accord OTC de l'OMC vise à
faire en sorte que ces mesures ne créent pas d'obstacles non
nécessaires
> Mieux comprendre le jargon: glossaire
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