Les chiffres les plus récents sur l’aide au développement dans le secteur du coton montrent que davantage de pays bénéficient d’une aide extérieure, ce qui est le cas, en particulier, pour les pays du groupe “Coton-4”. L’écart constaté entre les engagements et les décaissements des donateurs au titre de l’aide au développement dans le secteur du coton, et plus généralement dans les domaines de l’agriculture et des infrastructures connexes, a diminué (voir le document WT/CFMC/6/Rev.18).

Représentant le groupe “Coton-4”, Mme l’Ambassadrice Thiam Diallo (Mali) a dit que les statistiques faisaient état d’une évolution positive de l’aide en faveur du coton. Elle a noté qu’une séance tenue le 2 juillet 2015 dans le cadre de l’Examen global de l’Aide pour le commerce, et à laquelle avaient participé les Ministres du commerce des pays du groupe “Coton-4”, avait mis en évidence l’importance sur le plan politique de la réduction des coûts du commerce dans le secteur du coton. Mme Diallo a ajouté que, malgré l’augmentation de l’aide, le secteur africain du coton restait vulnérable à la volatilité des prix sur les marchés internationaux.

Cette réunion sur le coton était la 23ème d’une série de consultations tenues régulièrement depuis 2004, sous l’appellation officielle de “Mécanisme du cadre consultatif du Directeur général de l’OMC en faveur du coton.” Elle était présidée par le Directeur général adjoint David Shark, agissant au nom du Directeur général Roberto Azevêdo.

 

Aide au développement

Plusieurs projets de développement visant spécifiquement le secteur du coton ou comportant plus généralement une aide pour l’agriculture ou les infrastructures connexes ont été achevés depuis la dernière réunion, tenue en novembre 2014, et le montant des décaissements effectués par les donateurs a augmenté par rapport au montant total de leurs engagements.

“J’ai le plaisir de signaler que les chiffres … illustrent un progrès”, a dit le Directeur général Roberto Azevêdo dans une lettre de couverture. “En particulier, il y a eu une amélioration du ratio engagements-décaissements.”

Le nombre de pays bénéficiant de projets spécifiques en faveur du coton est passé de 27 pendant la période précédente à 30. Le nombre total d’engagements, soit 34, n’a pas changé. Toutefois, le montant total des engagements est tombé à 247,1 millions de dollars EU, contre 327,5 millions pendant la période précédente, principalement en raison de l’achèvement ou de la suspension de plusieurs projets. Le ratio décaissements totaux-engagements totaux est passé de 30% à 37%.

S’agissant de l’aide au développement dans les domaines de l’agriculture et des infrastructures connexes, le nombre total d’engagements a baissé, de 60 à 57. La valeur totale de ces engagements est tombée à 4,78 milliards de dollars EU, mais le montant des décaissements a augmenté de 323 millions de dollars EU pour atteindre 3 milliards de dollars EU. Le ratio décaissements totaux-engagements totaux a fortement augmenté, puisqu’il est passé de 55% à 63%.

Les renseignements sur l’aide au développement ont été communiqués par l’Australie, le Brésil, les États-Unis, le Japon, la Suisse et l’Union européenne et certains de ses États membres, ainsi que par des institutions multilatérales telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds monétaire international, le Centre du commerce international, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et la Banque mondiale.

 

Aide au développement en faveur du coton et dans le domaine de l’agriculture, en millions de dollars EU

Ces renseignements figurent dans le document WT/CFMC/6/Rev.18.

 

Situation du marché

Le Comité consultatif international du coton (CCIC) a présenté son évaluation la plus récente de la situation du secteur cotonnier africain. Mme Rebecca Pandolph, du CCIC, a indiqué que l’Afrique contribuait pour environ 10% à la production mondiale de coton et était le deuxième exportateur mondial, derrière les États-Unis, car la plupart des cotonculteurs africains exportent la quasi-totalité de leur production. Elle a souligné que le faible rendement enregistré sur la plupart du continent restait un problème important et que la volatilité des taux de change avait une incidence considérable sur les exportations africaines de coton.

Mme Pandolph a présenté une analyse détaillée de la production de coton en Afrique. L’Égypte domine dans l’hémisphère Nord, bien que ses exportations aient diminué. Le Zimbabwe et la Tanzanie sont les principaux exportateurs en Afrique orientale et australe, tandis que le Burkina Faso et le Mali sont les plus gros producteurs en Afrique de l’Ouest. Étant donné que le franc CFA ‒ la monnaie utilisée en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale ‒ est rattachée à l’euro, la dépréciation de ce dernier a aussi affecté les revenus des cultivateurs de ces régions.

On trouvera des renseignements complémentaires dans l’exposé présenté par le CCIC.

 

Coopération Sud-Sud et réforme intérieure

Le Brésil et la Chine ont décrit leurs programmes visant à aider les producteurs africains à accroître la production de coton. Le Brésil a annoncé que l’Agence brésilienne de coopération avait récemment lancé la seconde phase de son programme pour le développement du secteur cotonnier dans les pays du groupe “Coton-4”. La Chine a communiqué aux Membres de l’OMC des renseignements actualisés concernant son programme de coopération Sud-Sud, pour le transfert de technologie dans le secteur du coton et la fourniture de machines et d’intrants aux producteurs, en particulier dans les pays du groupe “Coton-4”.

Le Mali, le Tchad et le Bénin ont présenté l’état d’avancement des réformes intérieures entreprises dans le secteur du coton. On trouvera de plus amples renseignements dans le document WT/CFMC/21/Rev.10.