PAQUET DE JUILLET 2008: NOTES D'INFORMATION

Aide pour le commerce — Faire du commerce non plus une possibilité mais une réalité

L'Aide pour le commerce vise à aider les pays en développement, en particulier les moins avancés, à renforcer les capacités et l'infrastructure commerciale dont ils ont besoin pour tirer parti de l'ouverture des échanges. L'OMC a essentiellement un rôle de catalyseur à jouer en veillant à ce que les organismes concernés comprennent les besoins des Membres de l'OMC en matière de commerce, et en les encourageant à apporter des solutions. Selon l'OCDE, les engagements au titre de l'Aide pour le commerce ont augmenté de 22 pour cent au total en valeur réelle entre 2002 et 2005, passant de 17,8 milliards de dollars à 21,7 milliards de dollars. On prévoit que 8 milliards de dollars additionnels pourraient être mis à disposition par les donateurs d'ici à 2010, ce qui porterait les engagements au titre de l'Aide pour le commerce à 30 milliards de dollars au total.

Le Directeur général, Pascal Lamy, a souligné que l'aide au développement est un élément essentiel pour aider les pays en développement à “faire du commerce non plus une possibilité mais une réalité”. Il a récemment déclaré que “[l']économie mondiale actuelle, qui pourrait être élargie et renforcée grâce à la conclusion du Cycle de Doha, est en train de modifier fondamentalement la dynamique du développement, créant d'énormes possibilités pour les pays en développement d'exploiter le commerce comme un moteur de croissance. Mais pour saisir cette opportunité, ces pays doivent aussi avoir accès aux infrastructures de base qui sont le moteur de la mondialisation, à savoir des corridors de transport et des réseaux de télécommunications dignes du XXIe siècle capables de relier les exportateurs aux marchés mondiaux; des infrastructures douanières modernes permettant le passage des produits à travers les frontières d'une manière rapide et efficace; des laboratoires d'essai faisant en sorte que les exportations respectent les normes internationales; des “filets de sécurité” financiers pour apaiser les préoccupations relatives aux ajustements et chocs économiques; ainsi que les compétences de haut niveau et les institutions modernes nécessaires pour naviguer dans un système commercial mondial extrêmement complexe”.

À la réunion ministérielle de Hong Kong, en 2005, l 'Union européenne, le Japon et les États-Unis se sont engagés à augmenter leurs contributions au titre de l'Aide pour le commerce. Les Ministres ont lancé un processus qui associe l'OMC plus étroitement à la fourniture d'une Aide pour le commerce accrue et de meilleure qualité. En 2006, le Conseil général a adopté les recommandations formulées par une équipe spéciale chargée de l'Aide pour le commerce établie par le Directeur général, qui portaient notamment sur la nécessité de renforcer le rôle de suivi et d'évaluation de l'OMC.

L'OMC a contribué à l'organisation de trois examens régionaux de l'Aide pour le commerce en 2007, qui ont eu lieu à Lima (Pérou), à Manille (Philippines) et à Dar es-Salaam (Tanzanie). Les éléments dégagés à l'occasion de ces réunions ont fourni la matière du premier Examen global de l'Aide pour le commerce, qui s'est tenu en novembre 2007 au siège de l'OMC, à Genève, en présence d'un certain nombre de Ministres du commerce et du développement ainsi que des dirigeants de banques de développement régionales et d'organismes internationaux tels que la Banque mondiale, le FMI et l'OCDE.

En février 2008, les Membres de l'OMC ont donné le feu vert à la feuille de route 2008 proposée par le Directeur général en ce qui concerne l'Aide pour le commerce. Les examens de 2008, qui englobent les examens nationaux et sous-régionaux en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'en Asie et dans le Pacifique, seraient “plus ciblés, plus techniques et axés davantage sur les résultats, et viseraient à favoriser l'avancement — puis le suivi — de la mise en œuvre de plans nationaux et, plus particulièrement, sous-régionaux concrets”.

Dix plus grands donateurs en matière d'Aide pour le commerce

(moyenne pour 2002-2005, en millions de dollars EU et en prix constants de 2005)

Principaux bénéficiaires de l'Aide pour le commerce

(moyenne pour 2002-2005, en millions de dollars EU et en prix constants de 2005)

Japon

4 764

Viet Nam

1 391

États-Unis

3 423

Inde

1 378

Banque mondiale

3 099

Indonésie

1 052

CE

2 403

Chine

708

Allemagne

1 140

Bangladesh

624

Banque asiatique de développement

724

Égypte

507

Royaume-Uni

711

Éthiopie

474

France

660

Sri Lanka

416

Banque africaine de développement

574

Serbie

365

Pays-Bas

512

Pakistan

342