notes d'information pour la cm12

Les femmes et le commerce

Le commerce et la politique commerciale n'ont pas le même impact sur les hommes et les femmes, car celles-ci peuvent rencontrer des obstacles plus importants à leur participation aux activités économiques. Plus de 120 Membres de l'OMC, ainsi que le Secrétariat, s'efforcent d'intégrer les questions de genre aux travaux de l'Organisation.

Il est démontré que les femmes se heurtent à des obstacles au commerce plus importants que les hommes, du fait d'interdictions légales à la participation économique, de discriminations dans l'octroi de financements, de la persistance de la fracture numérique entre hommes et femmes et du manque de connaissances sur le commerce et les règles commerciales. Cette question est devenue encore plus urgente pendant la crise liée à la COVID-19 et un rapport de l'OMC a confirmé que les femmes risquaient de souffrir plus que les hommes des perturbations commerciales causées par la pandémie.

Or, le commerce peut favoriser l'autonomisation économique des femmes. L'élaboration et la mise en œuvre de politiques commerciales tenant compte de la dimension de genre peuvent faire progresser l'égalité hommes-femmes, notamment grâce à des accords de l'OMC respectant cette dimension. Les politiques commerciales à l'appui de l'autonomisation économique des femmes concernent aussi bien les incitations financières et non financières que les marchés publics et le renforcement des capacités. En raison de l'impact disproportionné de la pandémie sur les femmes chefs d'entreprise et les travailleuses, des appels ont été lancés en faveur d'un renforcement des initiatives aux niveaux local, national et régional.

Plus des deux tiers des Membres mettent l'accent depuis cinq ans sur les questions de genre à l'OMC. Le 23 septembre 2020, ils ont établi le Groupe de travail informel sur le commerce et l'égalité des genres, ce qui a marqué l'ultime phase de l'initiative lancée en 2017 en marge de la onzième Conférence ministérielle (CM11) par 118 Membres de l'OMC et observateurs. Le Groupe de travail informel est coprésidé par le Botswana, El Salvador et l'Islande et ses travaux reposent sur quatre piliers: 1) examen des travaux analytiques, 2) partage d'expériences, 3) examen de la notion de "perspective tenant compte du genre" à appliquer aux travaux de l'OMC ainsi que de sa portée, et 4) contribution au Programme de travail de l'Aide pour le commerce. Tous les Membres de l'OMC peuvent participer au Groupe de travail informel.

Depuis 2016, le Secrétariat de l'OMC s'emploie à intégrer les questions de genre dans ses travaux sur la base du Plan d'action de l'OMC sur le commerce et l'égalité des genres pour 2017-2020 et du plan ultérieur pour 2021-2026. Ces travaux sont dirigés par l'Unité Commerce et égalité des genres de l'OMC, qui a pour objectifs de faciliter le travail des Membres, de mener des recherches et de les encourager à l'échelle mondiale par l'intermédiaire du Centre de recherche de l'OMC sur l'égalité des genres, de soutenir la réforme de l'Aide pour le commerce, de former des fonctionnaires et des femmes chefs d'entreprise, et de mieux faire prendre conscience des liens entre le commerce et l'égalité des genres.

À la douzième Conférence ministérielle (CM12), tenue en juin 2022, les trois coprésidents du Groupe de travail informel ont publié une déclaration mettant en lumière les réalisations découlant des travaux conjoints des Membres de l'OMC et réaffirmant leur détermination à faire progresser l'égalité des genres dans le commerce.

L'OMC et le Centre du commerce international ont également organisé, à la CM12, un événement conjoint intitulé "Libérer le potentiel du commerce pour l'autonomisation des femmes et le développement durable". L'événement a mis en lumière les points de vue d'entrepreneurs et d'organisations habilitantes sur les moyens d'accroître de manière effective la participation des femmes au commerce international.

“Nous devons approfondir et diversifier les réseaux d'approvisionnement et réintégrer davantage de pays et de communautés marginalisés dans l'économie mondiale. Dans ce processus, que j'aime à considérer comme une “re-mondialisation”, les femmes doivent occuper une place centrale”, a dit la DG Okonjo-Iweala à la Conférence.


Pour en savoir plus sur les femmes et le commerce.

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